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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 2. Pér. 34.1886

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Nr. 5
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Hymans, Henri: L' exposition rétrospective de Bruxelles, 2: correspondance de Belgique
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https://doi.org/10.11588/diglit.19428#0443

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CORRESPONDANCE DE RELGIQUE

I,'EXPOSITION RÉTROSPECTIVE DE BRUXELLES
(deuxième et dernier article j.)

II.

our respectablement garnie qu’elle soit d’œuvres de réel mérite,
l’exposition en compte d’autres qui, dans ce milieu de bonne com-
pagnie, ont certainement plus perdu que gagné à se produire sous
des noms imposants. Ce qui peut, toutefois, nous paraître hasar-
deux, à nous, l’a toujours été beaucoup moins aux yeux des pos-
sesseurs d’œuvres d’art, et si l’on tient compte du fait que toute
exposition rétrospective dépend exclusivement de leur bon vouloir, le debellare
superboa devient ici un rôle des plus ingrats, pour ne pas dire irréalisable.

En somme, il ne faut pas de longues démonstrations pour faire comprendre
qu’une exposition de celte espèce ne peut, en aucune sorte, être assimilée à un musée.
A Dusseldorf comme à Bruxelles, à Bruxelles comme à Dusseldorf, des choses excel-
lentes devaient fatalement se produire à côté d’autres qui le sont à un degré beaucoup
moindre. Je me dispense absolument d’assumer, au sujet de ces dernières, le rôle
commode de magister. La tâche peut avoir son utilité, peut-être son agrément,
mais l’espace restreint que la Gazette peut accorder à cette revue me paraît devoir
être plus avantageusement affecté à l’examen de créations qui valent réellement la
peine d’être signalées à ses lecteurs et dont le souvenir doit être recueilli au profit
de nos études.

Il est bien permis de rappeler aussi, dans l'occurrence, qu’à cheval donné l’on
11e regarde point la bride.

Ces réserves faites, avouons que la curiosité trouve toujours, aux expositions
rétrospectives, à faire une substantielle moisson de renseignements. Que d’œuvres
signées de noms nouveaux, que d’observations précieuses elles fournissent au
chercheur ! Les musées peuvent moins, cela va de soi, donner à la question d’histoire
une importance réclamée d’abord par le mérite artistique. Beaucoup d’œuvres, si
bien qu’elles viennent à point, ne valent qu’à titre de renseignement sur la filiation
des diverses écoles. Il y a aussi les dépossédés. Ce n’est pas de nos jours seulement

I. Voir la Gazette des Beaux-Arts. t. XXXIV, p. 331.
 
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