DOI Heft:
Nr. 4
DOI Artikel:Laforgue, Jules: Exposition de Centenaire de l'Académie Royale des Arts de Berlin
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.19428#0354
EXPOSITION DU CENTENAIRE
DE
L’ACADÉMIE ROYALE DES ARTS
DE BERLIN
académie Royale des Arts de Berlin, qui est en même temps ici
l’École des Beaux-Arts, fondée en 1699 sous le règne de Frédéric Ier,
eut sa première exposition en 1786, il y a cent ans aujourd’hui.
L'Exposition de cette année il Berlin fête le centenaire du premier
Salon, mais non le centième Salon. Le Salon de 1886 n’est que le cinquante-hui-
tième, ce qui fait à peu près un Salon tous les deux ans, depuis un siècle.
La première Exposition comprenait 349 numéros assez étrangement répartis
ainsi: — études des élèves de l’Académie; — « essais des dilettantes » avec, à leur
tête, une copie à la mine de plomb d’une Minerve de Boucliardon, par le prince de
Prusse, qui fut plus tard Frédéric-Guillaume III ; — puis les œuvres des membres
prussiens ou étrangers de l’Académie ; — enfin une collection de tableaux de vieux
maîtres étrangers et de moulages.
En 1787, 88, 89, les Expositions de Berlin se succèdent sans aller au delà de
400 numéros; celle de Tannée 1791 descend à 148 numéros. Les récompenses
étaient de 50 à 500 lhalers (150 à 1500 francs).
En 1806 le Salon s’ouvre en pleins bruits de guerre ; il est interrompu par l’entrée
des Français à Berlin, et est repris en 1808. Le catalogue, cette année-là, est rédigé
en allemand et en français.
Jusqu’en 1828 le catalogue est composé hiérarchiquement comme il suit :
membres suprêmes de l’Académie, membres de l’Académie et des Académies de
province, artistes nationaux et étrangers, dilettantes amateurs, élèves de l’École
de l’Académie, élèves des Écoles de province. Dès 1830 on y substitue le classe-
ment suivant : peintures et dessins, statuaire, architecture, gravure, industrie d’art.
Le Salon de 1838 atteint 1500 numéros.
Ces Expositions ont lieu tous les deux ans, ouvrent en septembre et durent
deux mois. En 1848 et 1850 on essaie d’ouvrir au printemps ; mais, dit naïvement
la chronique de l’Académie, « on remarqua que les jours longs et chauds du prin-
temps et de Tété sont plus favorables à l’achèvement des œuvres d’art », et la date
du Ier septembre fut consacrée. Le local de ces Expositions est toujours resté la
DE
L’ACADÉMIE ROYALE DES ARTS
DE BERLIN
académie Royale des Arts de Berlin, qui est en même temps ici
l’École des Beaux-Arts, fondée en 1699 sous le règne de Frédéric Ier,
eut sa première exposition en 1786, il y a cent ans aujourd’hui.
L'Exposition de cette année il Berlin fête le centenaire du premier
Salon, mais non le centième Salon. Le Salon de 1886 n’est que le cinquante-hui-
tième, ce qui fait à peu près un Salon tous les deux ans, depuis un siècle.
La première Exposition comprenait 349 numéros assez étrangement répartis
ainsi: — études des élèves de l’Académie; — « essais des dilettantes » avec, à leur
tête, une copie à la mine de plomb d’une Minerve de Boucliardon, par le prince de
Prusse, qui fut plus tard Frédéric-Guillaume III ; — puis les œuvres des membres
prussiens ou étrangers de l’Académie ; — enfin une collection de tableaux de vieux
maîtres étrangers et de moulages.
En 1787, 88, 89, les Expositions de Berlin se succèdent sans aller au delà de
400 numéros; celle de Tannée 1791 descend à 148 numéros. Les récompenses
étaient de 50 à 500 lhalers (150 à 1500 francs).
En 1806 le Salon s’ouvre en pleins bruits de guerre ; il est interrompu par l’entrée
des Français à Berlin, et est repris en 1808. Le catalogue, cette année-là, est rédigé
en allemand et en français.
Jusqu’en 1828 le catalogue est composé hiérarchiquement comme il suit :
membres suprêmes de l’Académie, membres de l’Académie et des Académies de
province, artistes nationaux et étrangers, dilettantes amateurs, élèves de l’École
de l’Académie, élèves des Écoles de province. Dès 1830 on y substitue le classe-
ment suivant : peintures et dessins, statuaire, architecture, gravure, industrie d’art.
Le Salon de 1838 atteint 1500 numéros.
Ces Expositions ont lieu tous les deux ans, ouvrent en septembre et durent
deux mois. En 1848 et 1850 on essaie d’ouvrir au printemps ; mais, dit naïvement
la chronique de l’Académie, « on remarqua que les jours longs et chauds du prin-
temps et de Tété sont plus favorables à l’achèvement des œuvres d’art », et la date
du Ier septembre fut consacrée. Le local de ces Expositions est toujours resté la