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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 2. Pér. 34.1886

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Nr. 3
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Mantz, Paul: Andrea Mantegna, 6
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https://doi.org/10.11588/diglit.19428#0220

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ANDREA MANTEGNA

(sixième et dernier article *. )

’jl nous avait été donné d’entrer dans
l’atelier de Mantegna au lendemain de
sa mort, nous aurions peut-être rencon-
tré chez lui quelques honnêtes créanciers
ardents à supputer la valeur des oeuvres
appendues aux murailles de sa petite
maison. A côté du Cornus commencé pour
Isabelle d’Este, et dont l’histoire a oublié
de nous dire les destins, il y avait là
trois peintures fameuses. Le Triomphe de
Scipion n’avait pas encore été livré à
Francesco Cornaro et il n’est même pas bien sûr qu’il fût dès lors
complètement achevé. Nous aurions aussi admiré dans l’atelier du
maître un tableau des plus importants, un Saint Sébastien, dont il sera
question tout à l’heure, et le Cristo in scurto ou le Christ pleuré par les
saintes femmes, du Musée Brera, peinture un peu étrange, mais très
forte, qui, dans son violent parti pris, résume toutes les aspirations
de Mantegna et toute sa science à l’heure oû il étudiait avec passion
les problèmes du raccourci.

Ces oeuvres, et sans doute d’autres encore dont l’indication ne nous
est pas donnée, étaient alors des captives. Elles paraissent avoir été
l’objet d’une sorte de saisie ou d’une opposition à la requête des
créanciers de Mantegna, parmi lesquels figure le cardinal Sigismond
de Gonzague, évêque de Mantoue, agissant au nom du chapitre de
l’église Sant’Andrea. Cent ducats restaient dus aux chanoines en I.

I. Voy. Gazette des beaux-arts, 2’ période, t. XXXIII, p. 5, 177 et 480; t. XXXIV,
p. 5 et 107.
 
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