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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 2. Pér. 34.1886

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Nr. 2
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Geymüller, Heinrich von: Les derniers travaux sur Léonard de Vinci, 2
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https://doi.org/10.11588/diglit.19428#0157

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146

GAZETTE DES BEAUX-ARTS.

ment actuel n’a d’autre raison d’être que la fantaisie du collectionneur
qui le premier les a réunis en volumes plus ou moins considérables.
Et même dans les volumes dont la pagination remonte à Léonard
lui-même l’ordre en ce qui concerne la connexion des textes était sans
importance pour lui. Le seul point auquel il semble s’être attaché était
que la fin de chaque observation se trouvât complète sur la page où
elle était commencée. Quand cela n’était pas, nous trouvons, dans
les volumes paginés par lui, la remarque tournez ou ceci est la conti-
nuation de la page précédente. » M. Richter en conclut que ce n’est
qu’exceptionnellement que Léonard pensait conserver l’ordre de ces
feuillets quand il arriverait au classement final, si souvent projeté.

Cette absence de tout ordre dans ses écrits, Léonard lui-même
la déplorait avec une sincérité et une simplicité touchantes, et le
bon sens avec lequel il l’explique, dans le passage bien connu, écrit
le 22 mars 1508 (1509 nouveau style) dans la maison de Piero di
Braccio Martelli, est absolument convaincant. Aussi, M. Richter
a-t-il entièrement raison lorsqu’il pense que la publication des textes
dans l’ordre qui nous est offert par les originaux n’eût pas rempli le
moins du monde les intentions du Maître1. Pas un lecteur, dit-il,
ne trouverait son chemin à travers un semblable labyrinthe ; Léonard
lui-même n’aurait pu y parvenir.

IV.

Quant à la valeur des classements opérés par M. Richter, il serait
peu sérieux de la critiquer sans une étude approfondie du sujet.
Beaucoup de passages renfermant des observations et des pensées sur
des objets divers, il va sans dire que bon nombre d’entre eux
pourraient figurer à différents endroits, suivant la considération du
texte sur lequel on voudrait placer l’accent principal. Il serait même
nécessaire de répéter beaucoup de ces passages dans des classes
différentes du livre si l’on voulait grouper autour de chaque question
tous les renseignements épars dans les deux volumes. C’est d’ailleurs
ce que M. Richter aussi a senti ; mais le cadre et la nature de son
travail le lui ont interdit, sauf pour quelques très rares et courts

\. Préface p. xv. Si, dès le début de ce travail, nous avons demandé une
publication intégrale des manuscrits de Léonard avec reproduction fidèle de
l’aspect de l’original, c’est uniquement pour mieux le comprendre, pour être sùr
que Ton nous donnait tout, et que les interprètes eux aussi l’avaient bien compris.
 
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