Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 2. Pér. 34.1886

DOI Heft:
Nr. 4
DOI Artikel:
Michel, André: Le Musée de Brunswick, 1
DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.19428#0279

DWork-Logo
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
206

GAZETTE DES BEAUX-ARTS.

C’est plus qu’il n’en faudrait pour mériter en tout temps l’atten-
tion des lecteurs de la Gazette, qui ne sont pas d’ailleurs à en enten-
dre parler pour la première fois; mais la sacro-sainte actualité nous
met en quelque sorte en demeure de les conduire aujourd’hui dans
cette collection trop peu visitée. La Société photographique de Berlin
vient en effet de publier, sous la direction de M. le professeur H. Rie-
gel, un magnifique album donnant, en cent héliogravures de choix,
la fleur de la galerie de tableaux1, tandis que les conservateurs du
Musée s’occupent d’aménager dans le nouveau palais, spécialement
construit pour elles, les différentes collections qui leur sont confiées.
Elles y seront à peine installées à l’heure où paraîtront ces lignes ;
quand il y a quelques semaines, au cours d’un voyage d’études, nous
passâmes à Brunswick, elles étaient encore exposées, ou plus exac-
tement empilées, dans les salles d’un ancien couvent, qui servit aussi
d’arsenal.

L’éminent directeur du Musée, M. H. Riegel, n’avait pourtant pas
attendu si longtemps pour signaler, au point de vue de la convenance,
de l’appropriation, de l’éclairement et de la place, l’insuffisance
absolue du local occupé 2 et démontrer la nécessité d'un nouveau
bâtiment. Mais les Brunswickois, bien que riches, ne sont pas magni-
fiques; ils ont beau jouir, — bonheur rare en Allemagne comme
partout, — d’un budget où les recettes sont en excédent sur les
dépenses, ils restaient sourds aux appels des amis de l’art, et c’est
avec une résignation peu sublime qu’ils prenaient leur parti de voir
les tableaux et les faïences de prix entassés tant bien que mal dans
des pièces trop petites ou mal éclairées, et même relégués, faute de
place, dans des magasins inaccessibles au public. On a fini pourtant
par triompher de cette indifférence; un crédit d’un million de marks
a été obtenu, et l’on peut voir s’élever aujourd’hui, près de la Stein-
thor, à côté du théâtre de la cour et du parc, au milieu de ces
« promenades » plantées sur les anciens remparts qui font à la ville
une si jolie ceinture de jardins, un monument neuf, de bon style,
bien qu’un peu lourd, où toutes les richesses jusqu’ici à l’étroit vont
trouver, pour le plus grand profit et la plus grande délectation de
tous, une installation rationnelle et confortable.

1. Die vorzüglichsten Gemâlde des herzoglichen Muséums zu Braunschweig,
herausgegebcn von Hermann Riegel.

(100 Blatt in photographischen Kupferdruck.) — Berlin, in f°, 1885-86.

2. Denkschrift über die Erriehtung eines neuen Gebaüdes für das herzogliche.
Muséum zu Braunschweig, von dem Dircctor Professor Dr Riegel (1873).
 
Annotationen