DOI issue:
Nr. 1
DOI article:Morand, Eugène: Les salons de 1905, 3
DOI Page / Citation link: https://doi.org/10.11588/diglit.24816#0068
Copyright by W. Laparra 1905.
LES SALONS DE 1905
(troisième et dernier article1)
La Famille espagnole a valu à son auteur, M. Zo, un jeune peintre
très apprécié déjà, le Prix national du Salon de 1905. Ici appa-
raissent trois visages : celui d’un homme, coiffé d’un large cha-
peau gris, drapé dans une cape de drap noir ; le personnage a le « pape-
lito » aux doigts; celui d’une femme en mantille ; elle tient l’éventail
à demi ouvert; celui d’une fillette; sa main nonchalante emporte la
poupée préférée. Teint basané du couple sur le crépi blanc d’une
muraille, teint plus clair de l’enfant sur le fond sombre d’une chambre
d’arrière-plan, dont les volets mi-clos tamisent en poussière d’or des
rais de soleil; le violet d’une robe de foulard ramagée de blanc est
la note intense du tableau. La finesse des traits, la chaude matité des
teints, l’élégante aisance des attitudes, la délicatesse des attaches,
nous disent la noblesse de race des modèles; la juste observation
des valeurs, l’équilibre pondéré des quantités colorées, la belle qua-
lité de la peinture, la sobre tenue de l’ensemble, nous confirment la
science et le goût parfaits de l’artiste.
1. V. Gazette des Beaux-Arts, 1905, t. I, p. 3b4 et 471.
LES SALONS DE 1905
(troisième et dernier article1)
La Famille espagnole a valu à son auteur, M. Zo, un jeune peintre
très apprécié déjà, le Prix national du Salon de 1905. Ici appa-
raissent trois visages : celui d’un homme, coiffé d’un large cha-
peau gris, drapé dans une cape de drap noir ; le personnage a le « pape-
lito » aux doigts; celui d’une femme en mantille ; elle tient l’éventail
à demi ouvert; celui d’une fillette; sa main nonchalante emporte la
poupée préférée. Teint basané du couple sur le crépi blanc d’une
muraille, teint plus clair de l’enfant sur le fond sombre d’une chambre
d’arrière-plan, dont les volets mi-clos tamisent en poussière d’or des
rais de soleil; le violet d’une robe de foulard ramagée de blanc est
la note intense du tableau. La finesse des traits, la chaude matité des
teints, l’élégante aisance des attitudes, la délicatesse des attaches,
nous disent la noblesse de race des modèles; la juste observation
des valeurs, l’équilibre pondéré des quantités colorées, la belle qua-
lité de la peinture, la sobre tenue de l’ensemble, nous confirment la
science et le goût parfaits de l’artiste.
1. V. Gazette des Beaux-Arts, 1905, t. I, p. 3b4 et 471.