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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 34.1905

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Nr. 1
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Momméja, Jules: Un tableau de Goya du Musée de Lille
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https://doi.org/10.11588/diglit.24816#0049

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UN TABLEAU DE GOYA

DU MUSÉE DE LILLE

e catalogue du musée de Lille, —édition de 1893,
— mentionne trois œuvres de Goya sous les
titres un peu courts de Jeunes, Vieilles, Le Gar-
rot (N09 349, 350, 351). Elles ont été contestées,
mais sans les avoir vues, on peut se faire, au
moins pour deux d’entre elles, une idée assez
exacte sur leur authenticité. Très évidemment
la dernière est une des innombrables copies exécutées par des élèves,
d’après les célèbres eaux-fortes du maître qui, plusjamais, ne toucha
à ce sujet macabre : tous les témoignages contemporains sont fermes
et concordants sur ce point. En lisant attentivement, dans le cata-
logue, la notice du second tableau, il est difficile de ne pas songer
à celui que Charles Yriarte déclarait apocryphe, dès 1867, d’après
l’avis de celui qui a le mieux connu l’œuvre de Goya, Don Valentin
Carderera, tableau qui représentait deux Vieilles femmes se regar-
dant dans un miroir. Mais est-ce le même?

Sans doute, j’hésiterais à me prononcer sur la première œuvre, si
je n’avais pas pour me guider deux documents probants entre tous,
l’opinion fermement motivée de M. Mayeur, et l’excellente autant
que très personnelle gravure que ces pages accompagnent. Devant
cette planche, dont Goya lui-même semble avoir exécuté le savant
et original mélange d’eau-forte, d’aquatinte et de pointe sèche, il
est impossible de suspecter cette très belle page, dont l’esprit, la
composition, la facture et, oserai-je dire, la couleur, proclament bien
haut la robuste personnalité de Goya.

Quand Goya peignit ces Jeunes femmes, il sortait de la période
chatoyante et polychrome des cartons de l’Escurial et de la décora-
tion de l’Alaméda des ducs d’Ossuna; il se laissait entraîner Vers les
 
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