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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 34.1905

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Nr. 2
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Hymans, Henri: Les beaux-arts à l'exposition de Liège, 1: correspondance de Belgique
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https://doi.org/10.11588/diglit.24816#0183

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CORRESPONDANCE DE BELGIQUE

LES BEAUX-ARTS A L’EXPOSITION DE LIÈGE

(premier article)

e concours des arts aux Expositions universelles de l’industrie des

peuples ne donne, en fait, qu’une mesure imprécise de leur valeur en

ce domaine spécial. I)u moins offre-t-il de leurs tendances un aperçu fait
pour être enregistré.

Dans le cas présent, même à ce dernier point de vue, quelque réserve s’im-
pose. A Liège, la Grande-Bretagne, l’Autriche, la Suisse s’abstiennent ; d’autres
pays : l’Allemagne, les Pays-Bas, l’Italie, l’Espagne ne livrent qu’une partie de
leurs ressources. C’est par la France, en somme, avec un contingent de 252 pein-
tures, la plupart déjà vues, une cinquantaine d’aquarelles, dessins, etc., 130 gra-
vures et lithographies, autant de sculptures, et par la Belgique, de force numé-
rique à peu près égale, que se constate l’état des arts au début de ce vingtième
siècle.

Pas plus pour l’un que pour l’autre pays on ne peut croire le tableau sans
retouche possible. Si riche que soit le contingent français en morceaux de
choix, il semble formé d’abord pour l’agrément de l’œil, à quoi ajoute encore
l’exquise décoration de ses neuf salles. « Ici tout le monde a du talent », pour-
rai t-on écrire au seuil de cet aimable séjour.

La Belgique, elle, réservait une surprise à ses nationaux eux-mêmes. Le
programme admettait les œuvres produites depuis le 1er janvier 1895. Peu d’ex-
posants ont usé du privilège. Certains, en revanche, ont outrepassé la limite. On
ne s’en plaint pas, surtout quand il s’agit de maîtres comme M. Alfred Stevens
ou M. J. Stobbaerts. D’une manière générale, pourtant, il est permis d’envisager
l’ensemble comme une expression assez vivace de l’école dans son orientation
présente, d’autant que la commission a limité les envois à deux œuvres par
exposant. Et c’est ici qu’est la surprise.

Si, durant les soixante-quinze années d’existence autonome qu’elle fête en ce
moment, la Belgique a pris en Europe une importance considérable, les artistes
ont largement aidé à son relief. Elle a pu, depuis 1830, inscrire à son actif des
succès de quelque retentissement dans le domaine des arts.

Succès d’individus plutôt que d’école. Henri Leys qui, certainement, et de
 
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