DOI Heft:
Nr. 2
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DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.24816#0193
BIBLIOGRAPHIE
PRAXITÈLE, par Georges Perrot 1.
La collection des Grands Artistes s’est enrichie, récemment d'un charman (
livre, érudit sans austérité et d’une mesure tout attique, le Praxitèle de
M. Georges Perrot. Il a paru en même temps que deux autres ouvrages qui
ne lui cèdent en rien pour l’agrément : le Douris de M. Poltier et le Lysippe de
M.Collignon.Cette trilogie estbien faite pouragréeràtous lesamis de l’artanlique
qui se félicitent de voir ainsi le passé classique prendre une juste place dans la
Collection des Grands Artistes. C’est une bonne fortune que ces monographies de
sculpteurs et de peintres grecs aient été écrites par des archéologues de pro-
fession qui ont bien voulu résumer sous une forme agréable et sans excès d'ap-
pareil crilique des recherches souvent pénibles et de longs travaux. A lire le
Praxitèle de M. Georges Perrot, on devine que l'historien de l’Art dans l’antiquité
a pris lui-même plaisir à rassembler ses souvenirs, à exposer pour le grand public
un peu de ce qu’il sait, et à refaire par l’imagination une promenade à travers
ces musées d’Europe qu’il a maintes fois visités. Son étude a gardé quelque chose
de la facilité et de la joie sereine avec lesquelles l’auteur se meut parmi les
grandes œuvres du passé. Ceux qui ont quelque connaissance de l’antiquité se
plairont à son livre comme à une évocation de ce qu’ils aiment, et les moins
initiés trouveront à s’instruire sans effort.
M. Georges Perrot s’est attaché à bien définir le caractère propre de l’art de
Praxitèle. Une analyse minutieuse des procédés de l’artiste est possible, puisque
nous sommes en possession, depuis la découverte d’Olympie, d’une œuvre authen-
tique, l’Hermés. C’est donc à l’examen de cette statue que M. Perrot s'applique
tout d’abord, quoiqu’elle date vraisemblablement des derniers temps de la vie
du sculpteur. Toutes les qualités de Praxitèle s’y trouvent heureusement unies,
et ainsi l’Hermès nous permet d’entrer fort avant dans l’intimité de son génie.
L’élégance et l’heureux effet de la pose, la sveltesse du corps, la fraîcheur et la
souplesse des chairs, la rudesse voulue des cheveux en masses bouclées, l’ex-
pression rêveuse du visage, nous montrent avec précision quel est l’idéal de
beauté cher à Praxitèle. Les détails, et, en particulier, la figuration de la chlamyde
1. Paris, Laurens, 1903. Un vol. in-8, 126 p. avec 24 grav. hors texte,
xxxiv. — 3' PÉRIODE.
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PRAXITÈLE, par Georges Perrot 1.
La collection des Grands Artistes s’est enrichie, récemment d'un charman (
livre, érudit sans austérité et d’une mesure tout attique, le Praxitèle de
M. Georges Perrot. Il a paru en même temps que deux autres ouvrages qui
ne lui cèdent en rien pour l’agrément : le Douris de M. Poltier et le Lysippe de
M.Collignon.Cette trilogie estbien faite pouragréeràtous lesamis de l’artanlique
qui se félicitent de voir ainsi le passé classique prendre une juste place dans la
Collection des Grands Artistes. C’est une bonne fortune que ces monographies de
sculpteurs et de peintres grecs aient été écrites par des archéologues de pro-
fession qui ont bien voulu résumer sous une forme agréable et sans excès d'ap-
pareil crilique des recherches souvent pénibles et de longs travaux. A lire le
Praxitèle de M. Georges Perrot, on devine que l'historien de l’Art dans l’antiquité
a pris lui-même plaisir à rassembler ses souvenirs, à exposer pour le grand public
un peu de ce qu’il sait, et à refaire par l’imagination une promenade à travers
ces musées d’Europe qu’il a maintes fois visités. Son étude a gardé quelque chose
de la facilité et de la joie sereine avec lesquelles l’auteur se meut parmi les
grandes œuvres du passé. Ceux qui ont quelque connaissance de l’antiquité se
plairont à son livre comme à une évocation de ce qu’ils aiment, et les moins
initiés trouveront à s’instruire sans effort.
M. Georges Perrot s’est attaché à bien définir le caractère propre de l’art de
Praxitèle. Une analyse minutieuse des procédés de l’artiste est possible, puisque
nous sommes en possession, depuis la découverte d’Olympie, d’une œuvre authen-
tique, l’Hermés. C’est donc à l’examen de cette statue que M. Perrot s'applique
tout d’abord, quoiqu’elle date vraisemblablement des derniers temps de la vie
du sculpteur. Toutes les qualités de Praxitèle s’y trouvent heureusement unies,
et ainsi l’Hermès nous permet d’entrer fort avant dans l’intimité de son génie.
L’élégance et l’heureux effet de la pose, la sveltesse du corps, la fraîcheur et la
souplesse des chairs, la rudesse voulue des cheveux en masses bouclées, l’ex-
pression rêveuse du visage, nous montrent avec précision quel est l’idéal de
beauté cher à Praxitèle. Les détails, et, en particulier, la figuration de la chlamyde
1. Paris, Laurens, 1903. Un vol. in-8, 126 p. avec 24 grav. hors texte,
xxxiv. — 3' PÉRIODE.
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