Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art (3. Pér. 34.1905)

LES ARTISTES FRANÇAIS

AU SERVICE DES ROIS ANGEVINS DE NAPLES

(troisième et dernier article1)

LES MONASTÈRES ET LES ÉGLISES FONDÉS PAR CHARLES lor

I

iiarles d’Anjou, avant môme
d’avoir réduit les résistances des
derniers partisans de Conradin,
songea à élever un monument
commémoratif de ses victoires.
Il n’imita point Frédéric II qui
avait fondé, « sous les auspices
de ses aigles victorieuses », une
ville, Aquila2. 11 n’éleva point
un arc de triomphe rival de celui
de Capoue.

Le prince français qui était
venu combattre la dynastie exé-
crée par les moines s’était pré-
senté à l’Italie comme le roi des moines. Avant de recevoir au
Latran la couronne du royaume de Sicile, il avait fait publier de
Rome un manifeste pour recommander sa cause aux prières de tous
les abbés, prieurs et religieux de l’ordre bénédictin et cistercien et
des autres ordr es établis dans le royaume3. C’est à eux qu’il remit,

1. V. Gazette des Beaux-Arts, 1905, t. I, p. 265, et t. II, p. 89.

2. La ville qui prit le nom de l’oiseau héraldique figuré sur les augustales
s’éleva sur l’emplacement d’un village qui portait déjà le nom d’Aquila. Voir le
diplôme de Frédéric II : « Unius corporis civilas constraatur, quam ipsius loci
vocabulo et a victricibus siynorum nostrorum auspiciis Aquilæ nomine decrevimus
titulandam. »

3. Décembre 1265; Reg. 1278 A, n° 29, f° 9 (del Giudice, Codice diplom., 1,
p. 230).

XXXIV.

3* PÉRIODE.

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