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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 34.1905

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https://doi.org/10.11588/diglit.24816#0288

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BIBLIOGRAPHIE

LUCA ET ANDREA DELLA ROBBIA ET LEURS SUCCESSEURS
par Maud Cruttvell 1

e récent travail sur Luca délia Robbia, sur son imitateur
Andrea, et sur leurs disciples, qui sont généralement
connus sous le nom « les délia Robbia », est un modèle
de ce genre de livre. 11 est, tout d’abord, illustré dans
une proportion si juste que le texte peut être expliqué
de page en page, par une reproduction de l’œuvre d’art
elle-même. Il est, en second lieu, parfaitement ordonné;
une notice claire et complète renseigne sur chaque artiste et sur ses œuvres par
ordre chronologique; un appendice contient une réimpression de tous les docu-
ments relatifs aux personnes et aux ouvrages discutés et une liste de toutes les
œuvres produites, rangées dans l’ordre alphabétique sous les noms des endroits
où elles se trouvent. Enfin, le sens critique de l’auteur est des plus sévères.

Ces trois qualités, la pureté du goût, la correction et la bonne ordonnance des
informations et une illustration absolument adéquate, font de l’ouvrage de miss
Crultwell un livre précieux. Sa tâche n’a pas été facile- Elle a dû, seule et sans
aide, séparer l’or pur qu’est l’œuvre de Luca, de l’alliage qu’est celle d’Andrea, et
de la scorie sans valeur qu’est l’école entière. Jamais le nom d’un grand artiste, pas
même celui de Giorgione ou de Léonard, n’a été plus souvent employé à faux que
le nom de Luca délia Robbia. Je ne parle pas du public, pour lequel il est devenu
simplement un synonyme de statues en terre cuite vernissée, mais du cercle
restreint des amateurs, et même du groupe plus petit des étudiants sérieux qui
appliquent le nom de Luca à toutes les œuvres du xvc siècle, même à celles qui
ne ressemblent que de loin à son style, sans être aussi visiblement jolies et
attrayantes que celles d’Andrea. Même à Paris, le moindre morceau d’école
revendique le nom de Luca; les œuvres de sa main que le musée de Berlin
prétend avoir suffiraient presque (à remplir sa carrière tout entière, et, naturelle-
ment, il règne en Toscane une confusion encore pire : il y a à peine une armoirie
en majolique ou une chapelle au bord du chemin qui n’ait été baptisée par un

1. London, Dent and Go, 1903. Un vol. in-4°, ill.
 
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