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Nr. 1
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BIBLIOGRAPHIE
CHEFS-D'ŒUVRE D’ART JAPONAIS, par Gaston Micron1.
Les ateliers photomécaniques Longuet nous
avaient donné l’an dernier, avec la collaboration
de MM. Paul Vitry et Gaston Brière, un recueil
de monuments de la sculpture française du
moyen âge d’un intérêt capital2 : le recueil de
chefs-d’œuvre d’art japonais que publie aujour-
d’hui M. Gaston Migeon n’est pas moins remar-
quable, et nul doute que le public ne l’accueille
avec la même faveur.
Rien n’est moins connu, en vérité, malgré
les innombrables expositions de ces dernières
années, que l’art japonais. Le grand public s’en
tient ou à peu près aux éventails et aux para-
sols bariolés, et pour les amateurs, beaucoup ne vont guère plus loin que les
laques ou les porcelaines du xviii0 siècle. H y a pourtant autre chose au Japon;
ce Japon archaïque nous a été révélé en 1900 au pavillon impérial du Troca-
déro et, sans même remonter jusqu’aux merveilleux objets renfermés depuis
des siècles dans les trésors des temples et qui en étaient sortis comme pour un
instant, les collections privées de Paris contiennent des chefs-d’œuvre d’un
art puissant et noble, qui n’a rien de commun avec les banales mièvreries
de ce qu’on a appelé le japonisme. Ces collections privées, qui, jusqu’ici,
n’étaient guère accessibles qu’à quelques privilégiés, sont aujourd’hui, grâce à
M. Migeon, ouvertes au grand public. Il a obtenu l’autorisation d’en reproduire
les plus beaux objets, et si les photographies ne nous rendent pas le charme
de la couleur, si parfois certains morceaux sont un peu trop réduits, nous n’en
avons pas moins, réunies en 100 planches, et pour un prix abordable, près de
1 200 pièces qui donnent une idée à peu près complète de ce qu’a été l’art japonais.
Tous les genres sont représentés : la peinture bouddhique des plus anciennes
périodes, austère et riche à la fois; les productions des grandes écoles de Kano
et de Tosa: paravents somptueux et de la plus incontestable grandeur déco-
rative, paysages, animaux, fleurs, scènes de genre, et celles de l’école populair
1. Ateliers photomécaniques A. Longuet. Paris, 1905. In-folio, 100 planches et 28 p.
de texte (60 fr. ).
2. V. compterendu dans la Gazette des Beaux-Arts, 1904, t. Il, p.510.
CHEFS-D'ŒUVRE D’ART JAPONAIS, par Gaston Micron1.
Les ateliers photomécaniques Longuet nous
avaient donné l’an dernier, avec la collaboration
de MM. Paul Vitry et Gaston Brière, un recueil
de monuments de la sculpture française du
moyen âge d’un intérêt capital2 : le recueil de
chefs-d’œuvre d’art japonais que publie aujour-
d’hui M. Gaston Migeon n’est pas moins remar-
quable, et nul doute que le public ne l’accueille
avec la même faveur.
Rien n’est moins connu, en vérité, malgré
les innombrables expositions de ces dernières
années, que l’art japonais. Le grand public s’en
tient ou à peu près aux éventails et aux para-
sols bariolés, et pour les amateurs, beaucoup ne vont guère plus loin que les
laques ou les porcelaines du xviii0 siècle. H y a pourtant autre chose au Japon;
ce Japon archaïque nous a été révélé en 1900 au pavillon impérial du Troca-
déro et, sans même remonter jusqu’aux merveilleux objets renfermés depuis
des siècles dans les trésors des temples et qui en étaient sortis comme pour un
instant, les collections privées de Paris contiennent des chefs-d’œuvre d’un
art puissant et noble, qui n’a rien de commun avec les banales mièvreries
de ce qu’on a appelé le japonisme. Ces collections privées, qui, jusqu’ici,
n’étaient guère accessibles qu’à quelques privilégiés, sont aujourd’hui, grâce à
M. Migeon, ouvertes au grand public. Il a obtenu l’autorisation d’en reproduire
les plus beaux objets, et si les photographies ne nous rendent pas le charme
de la couleur, si parfois certains morceaux sont un peu trop réduits, nous n’en
avons pas moins, réunies en 100 planches, et pour un prix abordable, près de
1 200 pièces qui donnent une idée à peu près complète de ce qu’a été l’art japonais.
Tous les genres sont représentés : la peinture bouddhique des plus anciennes
périodes, austère et riche à la fois; les productions des grandes écoles de Kano
et de Tosa: paravents somptueux et de la plus incontestable grandeur déco-
rative, paysages, animaux, fleurs, scènes de genre, et celles de l’école populair
1. Ateliers photomécaniques A. Longuet. Paris, 1905. In-folio, 100 planches et 28 p.
de texte (60 fr. ).
2. V. compterendu dans la Gazette des Beaux-Arts, 1904, t. Il, p.510.