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GAZETTE DES BEAUX-ARTS
livrent, semble-t-il, à une danse rituelle, qui peut-être simule un
combat. Ailleurs, on rencontre d’autres représentations : Tyché
avec la corne d’abondance, Hermès, une bourse à la main, l’om-
phalos d’Apollon, le palmier de Léto. Ces peintures, par les su-
jets, par le style, par la technique, rappellent de très près celles
qui à Pompéi décorent les lararia. Les peintures pompéiennes dé-
rivent-elles de peintures grecques ? Ou bien les marchands romains,
si nombreux à Délos, y ont-ils introduit un art italien, en même
temps que le culte des Lares? 11 y a là, dans l’histoire religieuse
COUR DE MAI SON (QUARTIER DU THÉÂTRE) A DÉLOS
et artistique de Délos, un problème que nous devons poser sans
pouvoir encore le résoudre.
Par le vestibule sur lequel s’ouvre la loge du concierge on arrive
au centre même de la maison, à la cour, que des portiques entourent
sur ses quatre faces. La mieux conservée des colonnades est celle
de la « maison du Dionysos », où l’on a pu remettre debout
huit des dix colonnes; elles atteignent, avec leur chapiteau dorique,
une hauteur de om60 et ont, en raison de leur faible diamètre
(0m61 à la base), un aspect grêle et fragile. Dans les magasins, la
colonnade est moins soignée; dans l’un d’eux, le portique était
supporté par de simples piliers de bois.
Sous la cour est creusée une citerne, dont les réserves d’eau
GAZETTE DES BEAUX-ARTS
livrent, semble-t-il, à une danse rituelle, qui peut-être simule un
combat. Ailleurs, on rencontre d’autres représentations : Tyché
avec la corne d’abondance, Hermès, une bourse à la main, l’om-
phalos d’Apollon, le palmier de Léto. Ces peintures, par les su-
jets, par le style, par la technique, rappellent de très près celles
qui à Pompéi décorent les lararia. Les peintures pompéiennes dé-
rivent-elles de peintures grecques ? Ou bien les marchands romains,
si nombreux à Délos, y ont-ils introduit un art italien, en même
temps que le culte des Lares? 11 y a là, dans l’histoire religieuse
COUR DE MAI SON (QUARTIER DU THÉÂTRE) A DÉLOS
et artistique de Délos, un problème que nous devons poser sans
pouvoir encore le résoudre.
Par le vestibule sur lequel s’ouvre la loge du concierge on arrive
au centre même de la maison, à la cour, que des portiques entourent
sur ses quatre faces. La mieux conservée des colonnades est celle
de la « maison du Dionysos », où l’on a pu remettre debout
huit des dix colonnes; elles atteignent, avec leur chapiteau dorique,
une hauteur de om60 et ont, en raison de leur faible diamètre
(0m61 à la base), un aspect grêle et fragile. Dans les magasins, la
colonnade est moins soignée; dans l’un d’eux, le portique était
supporté par de simples piliers de bois.
Sous la cour est creusée une citerne, dont les réserves d’eau