EXPOSITION D’ART CHRÉTIEN A AIX-LA-CHAPELLE 167
(Église Sainte-Croix, Liège.)
sement des pierres indiquent une pièce se rattachant à l’époque d’Othon le Grand.
La netteté des émaux et le fini du travail permettent de l'attribuer presque à coup
sûr à un artiste grec; cependant « il faut éviter », dit M. Mobilier « de tomber
dans l’erreur d’attribuer tous les monuments d’orfèvrerie de cette époque à des
artistes byzantins. Les artistes carolingiens, habiles à s’inspirer de tous les
modèles, savaient eux-mêmes composer de beaux travaux ».
Une croix double provenant de l’abbaye de Saint-Jean de Burtscheid mérite
1. Histoire générale des Arts appliqués à l’Industrie, tome IV : Orfèvrerie religieuse
et civile, chap. III.
et 1 autre, dans le trésor de 1 liéodelinde, àMonza. Elle est enrichie d’émaux et de
pierres précieuses; le Christ, dont malheureusement les jambes sont brisées à la
hauteur des genoux, est en ivoire, les clous des mains sont des rubis à sertissure
filigranée. Quoique la notice du catalogue attribue au Christ l’attitude « du
riomphe », sa pose, bien que résignée, nous apparaît d’un réalisme douloureux
trop accentué pour justifier cette désignation. La facture de la draperie, et l’enchâs-
TRIPTYQUE-RELIQUAIRE EN ÉBÈNE ORNÉ DE CUIVRE DORÉ ET D’ÉMAUX
PREMIÈRE MOITIÉ DU XIIIe SIÈCLE
(Église Sainte-Croix, Liège.)
sement des pierres indiquent une pièce se rattachant à l’époque d’Othon le Grand.
La netteté des émaux et le fini du travail permettent de l'attribuer presque à coup
sûr à un artiste grec; cependant « il faut éviter », dit M. Mobilier « de tomber
dans l’erreur d’attribuer tous les monuments d’orfèvrerie de cette époque à des
artistes byzantins. Les artistes carolingiens, habiles à s’inspirer de tous les
modèles, savaient eux-mêmes composer de beaux travaux ».
Une croix double provenant de l’abbaye de Saint-Jean de Burtscheid mérite
1. Histoire générale des Arts appliqués à l’Industrie, tome IV : Orfèvrerie religieuse
et civile, chap. III.
et 1 autre, dans le trésor de 1 liéodelinde, àMonza. Elle est enrichie d’émaux et de
pierres précieuses; le Christ, dont malheureusement les jambes sont brisées à la
hauteur des genoux, est en ivoire, les clous des mains sont des rubis à sertissure
filigranée. Quoique la notice du catalogue attribue au Christ l’attitude « du
riomphe », sa pose, bien que résignée, nous apparaît d’un réalisme douloureux
trop accentué pour justifier cette désignation. La facture de la draperie, et l’enchâs-
TRIPTYQUE-RELIQUAIRE EN ÉBÈNE ORNÉ DE CUIVRE DORÉ ET D’ÉMAUX
PREMIÈRE MOITIÉ DU XIIIe SIÈCLE