38
GAZETTE DES BEAUX-ARTS
à cette effigie son caractère et sa vie. A côté, deux paysans tiennent
une chèvre pour permettre à Y Orphelin de téter la bête; les deux
vieux sont assis sur un ressaut de terrain; l’homme appuie sur sa
propre tête le menton barbu de la bique. La composition qui oppose
ces deux figures autour d'un motif central, le traitement large par
masses, constituent la beauté de cette œuvre. On peut en rapprocher
celle qu’expose à la Société Nationale M. Cornu : sa Vieille lavan-
dière revient tranquillement do la rivière; le bois dans lequel far-
l’orphelin, GROUPE EN PLATRE PAR M. F. - P. K1CLAÜSSE
(Société des Artistes français.)
liste l’a taillée donne une impression encore plus intense de fruste
robustesse.
Ces recherches devaient amener certains artistes à s’intéresser
avant tout au volume. C’est ce que nous constatons chez Mlie Jane
Poupelet. Là encore le traitement par masses occupe notre regard
et, sans lui permettre d’oublier la grâce des attitudes, le distrait des
détails réalistes. Qu’il s’agisse de cette Femme au bord de l'eau qui
s’appuie en arrière sur ses deux mains et tâte du bout du pied la
fraîcheur de la rivière, qu’il s’agisse de sa Femme assise, nous com-
mençons par considérer ces formes volontairement simplifiées et,
peu à peu, nous distinguons la souplesse des membres et la vie des
ensembles.
GAZETTE DES BEAUX-ARTS
à cette effigie son caractère et sa vie. A côté, deux paysans tiennent
une chèvre pour permettre à Y Orphelin de téter la bête; les deux
vieux sont assis sur un ressaut de terrain; l’homme appuie sur sa
propre tête le menton barbu de la bique. La composition qui oppose
ces deux figures autour d'un motif central, le traitement large par
masses, constituent la beauté de cette œuvre. On peut en rapprocher
celle qu’expose à la Société Nationale M. Cornu : sa Vieille lavan-
dière revient tranquillement do la rivière; le bois dans lequel far-
l’orphelin, GROUPE EN PLATRE PAR M. F. - P. K1CLAÜSSE
(Société des Artistes français.)
liste l’a taillée donne une impression encore plus intense de fruste
robustesse.
Ces recherches devaient amener certains artistes à s’intéresser
avant tout au volume. C’est ce que nous constatons chez Mlie Jane
Poupelet. Là encore le traitement par masses occupe notre regard
et, sans lui permettre d’oublier la grâce des attitudes, le distrait des
détails réalistes. Qu’il s’agisse de cette Femme au bord de l'eau qui
s’appuie en arrière sur ses deux mains et tâte du bout du pied la
fraîcheur de la rivière, qu’il s’agisse de sa Femme assise, nous com-
mençons par considérer ces formes volontairement simplifiées et,
peu à peu, nous distinguons la souplesse des membres et la vie des
ensembles.