DOI issue:
Nr. 3
DOI article:Ingersoll-Smouse, Florence: Pierre Le Gros II et les sculpteurs français à Rome vers la fin du XVIIe siècle
DOI Page / Citation link:https://doi.org/10.11588/diglit.24887#0229
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GAZETTE DES BEAUX-ARTS
M. Il, mry Jouin, écrivant dans son carnet de voyage en 1882, qu’il
n’est « rien de plus attendri que la scène racontée sur le marbre
par l’artiste franc-comtois ».
En 1695, Monnot fut aussi chargé de sculpter pour la fameuse
chapelle de saint Ignace, un bas-relief représentant Saint Ignace
délivrant des prisonniers, qui .fut fondu par Thomas Germain, et les
deux anges qui soutiennent le
monogramme du Christ.
L’année suivante, il ter-
mine le buste du prince Livio
Odescalchi et des bas-reliefs
pour le palais de ce dernier;
ce fut grâce à ce prince qu’il
reçut en 1697 la commande de
son œuvre capitale à Rome : le
tombeau du pape Innocent XI,
h Saint-Pierre.
Cette œuvre, probablement
exécutée d’après les dessins
do peintre Carlo Maratta, est
l’une des plus remarquables
dans la série des monuments
pontificaux érigés après le
Bernin. On y reconnaît une
formule funéraire identique à
celle qu’employèrent tous les
sculpteurs du xvme siècle :
c’est-à-dire la statue du pape
bénissant, assis sur un assez
L'APOTRE SAINT PIERRE
PAR THÉODON ET PIERRE MONNOT
(Basilique de Saint-Jean-de-Latran, Rome.)
haut piédestal, et deux figures
allégoriques placées au sou-
bassement. Cette formule, qui
a son origine dans le tombeau de Paul III par Jacopo délia Porta, fut
imitée par le Berlin dans le grand mausolée d’Urbain N III et par
l’Algarde dans celui de Léon XI. La composition de Monnot est assez
majestueuse; la statue de la Valeur n’est pas dépourvue d’une cer-
taine force, et la statue du pape, en particulier, se recommande
d’une très bonne technique.
Le tombeau d’innocent XI fut suivi, en 1699, de la statue funéraire
du cardinal Savo Millino érigée à l’église de Sainte-Marie-du-Peuple.
GAZETTE DES BEAUX-ARTS
M. Il, mry Jouin, écrivant dans son carnet de voyage en 1882, qu’il
n’est « rien de plus attendri que la scène racontée sur le marbre
par l’artiste franc-comtois ».
En 1695, Monnot fut aussi chargé de sculpter pour la fameuse
chapelle de saint Ignace, un bas-relief représentant Saint Ignace
délivrant des prisonniers, qui .fut fondu par Thomas Germain, et les
deux anges qui soutiennent le
monogramme du Christ.
L’année suivante, il ter-
mine le buste du prince Livio
Odescalchi et des bas-reliefs
pour le palais de ce dernier;
ce fut grâce à ce prince qu’il
reçut en 1697 la commande de
son œuvre capitale à Rome : le
tombeau du pape Innocent XI,
h Saint-Pierre.
Cette œuvre, probablement
exécutée d’après les dessins
do peintre Carlo Maratta, est
l’une des plus remarquables
dans la série des monuments
pontificaux érigés après le
Bernin. On y reconnaît une
formule funéraire identique à
celle qu’employèrent tous les
sculpteurs du xvme siècle :
c’est-à-dire la statue du pape
bénissant, assis sur un assez
L'APOTRE SAINT PIERRE
PAR THÉODON ET PIERRE MONNOT
(Basilique de Saint-Jean-de-Latran, Rome.)
haut piédestal, et deux figures
allégoriques placées au sou-
bassement. Cette formule, qui
a son origine dans le tombeau de Paul III par Jacopo délia Porta, fut
imitée par le Berlin dans le grand mausolée d’Urbain N III et par
l’Algarde dans celui de Léon XI. La composition de Monnot est assez
majestueuse; la statue de la Valeur n’est pas dépourvue d’une cer-
taine force, et la statue du pape, en particulier, se recommande
d’une très bonne technique.
Le tombeau d’innocent XI fut suivi, en 1699, de la statue funéraire
du cardinal Savo Millino érigée à l’église de Sainte-Marie-du-Peuple.