PIERRE LE GROS II ET LES SCULPTEURS FRANÇAIS 217
dernières œuvres de Le Gros à Rome, où il resta, sauf les deux années
passées à Paris (1713 à 1715), jusqu’à sa mort, survenue en 1719.
Notre sculpteur était fort apprécié par ses contemporains. Pascoli
le juge digne d’être compris dans ses Vies clés sculpteurs italiens;
Poerson, écrivant à d’Antin le 23 juillet 1715, pendant le séjour de
Le Gros à Paris, dit que
Monnot est parti pour CasseI
(( de sorte qu’il ne reste quasi
plus à Rome que le Sieur Ca-
millo Rusconi qui triomphe
de l’absence de M. Le Gros. »
Plus tard Cicognara lui don-
nera une place assez consi-
dérable dans son Histoire de
la sculpture italienne.
En effet, avec Camillo
Rusconi, Le Gros était assu-
rément le meilleur sculpteur
en Italie à cette époque. Mais
il est fort supérieur à Rusco-
ni, qui, quoique charmant
dans ses stucs, devient froid
et étriqué quand il travaille
le marbre. Chez Le Gros, au
contraire, nous voyons se
continuer la technique du
Rernin. Mais, en laissant de
côté la valeur artistique de
notre sculpteur, — et elle est
assurément très grande, — il M0NUMRNT FÜNÉRAIRE DU PAI>E ‘iRÉG0,RE xv
PAR PIERRE LE GROS
y auiait une étude à laire sur (Église Saint-Ignace, Rome.)
l’influence qu’il exerça non
seulement sur les artistes italiens, cela va sans dire — il inspire,
par exemple, le charmant maître qu’est Eilippo délia Yalle-— mais
encore dans sa patrie même, où ses types délicats et mondains font
de lui un des précurseurs de la sculpture française du xvme siècle.
FLORENCE INGERSOLL SMOUSE
x.
4e PÉRIODE-
29
dernières œuvres de Le Gros à Rome, où il resta, sauf les deux années
passées à Paris (1713 à 1715), jusqu’à sa mort, survenue en 1719.
Notre sculpteur était fort apprécié par ses contemporains. Pascoli
le juge digne d’être compris dans ses Vies clés sculpteurs italiens;
Poerson, écrivant à d’Antin le 23 juillet 1715, pendant le séjour de
Le Gros à Paris, dit que
Monnot est parti pour CasseI
(( de sorte qu’il ne reste quasi
plus à Rome que le Sieur Ca-
millo Rusconi qui triomphe
de l’absence de M. Le Gros. »
Plus tard Cicognara lui don-
nera une place assez consi-
dérable dans son Histoire de
la sculpture italienne.
En effet, avec Camillo
Rusconi, Le Gros était assu-
rément le meilleur sculpteur
en Italie à cette époque. Mais
il est fort supérieur à Rusco-
ni, qui, quoique charmant
dans ses stucs, devient froid
et étriqué quand il travaille
le marbre. Chez Le Gros, au
contraire, nous voyons se
continuer la technique du
Rernin. Mais, en laissant de
côté la valeur artistique de
notre sculpteur, — et elle est
assurément très grande, — il M0NUMRNT FÜNÉRAIRE DU PAI>E ‘iRÉG0,RE xv
PAR PIERRE LE GROS
y auiait une étude à laire sur (Église Saint-Ignace, Rome.)
l’influence qu’il exerça non
seulement sur les artistes italiens, cela va sans dire — il inspire,
par exemple, le charmant maître qu’est Eilippo délia Yalle-— mais
encore dans sa patrie même, où ses types délicats et mondains font
de lui un des précurseurs de la sculpture française du xvme siècle.
FLORENCE INGERSOLL SMOUSE
x.
4e PÉRIODE-
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