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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 4. Pér. 10.1913

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Nr. 6
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Michel, André: La sculpture au Musée Jacquemart-André, 1, La Renaissance italienne
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https://doi.org/10.11588/diglit.24887#0498

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LA SCULPTURE AU MUSÉE JACQUEMART-ANDRÉ 467

près de lui, une petite Sainte Barbe en pierre, du xve siècle français,
un peu lourde et rustique, mais éclairée d’un délicieux sourire,
évoque discrètement, modestement, dans son réalisme honnête et
sain et d’une bonhomie charmante, le souvenir de ces maîtres d’au
delà les monts, que
Ghiberti connaissait et
prisait.

Mais voici, avec une
évidence d’authenticité
incontestable, un grand
nom et une belle œuvre.

A qui attribuer, sinon
à Luca délia Robbia
lui-même, cette Madone
en terre cuite émaillée,
dont l’émail a souffert,
mais dont la filiation
clairement écrite sur
son charmant visage,
peut aisément se re-
constituer? Dans l’œu-
vre du maître, elle
prend place entre la
Madone de San Pierino
et la Madone des Inno-
cents. Comme la pre-
mière, dont elle est toute
proche, elle est la so-
rella, plus encore que
la mère, serrant dans
ses bras, avec une ten-
dresse déjà inquiète, le
bambino, le fratello, qui
bénit de la droite et

serre dans la main gauche, que viennent effleurer les doigts de Marie,
une pomme. L’ajustement du corsage serré à la taille par une large
ceinture rappelle la Madone de la Via dell’ Agnolo et la tête de
l’Enfant est aussi, dans les deux œuvres, d’une frappante ressem-
blance. Mais la petite robe qui le couvre dans le tympan florentin
a ici disparu et, comme dans la Madone de San Pierino, sa nudité

Cliché J.-E- Bulloz.

LA MADONE AVEC L'ENFANT
BAS-RELIEF EN TERRE CUITE ÉMAILLÉE
PAR LUCA DELLA ROBBIA
(Musée Jacquemart-André, Paris.)
 
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