LE SALON D’AUTOMNE
511
l’Exposition tenue en décembre 1911 à l’Académie des Beaux-Arts
de Saint-Pétersbourg, les œuvres semblent avoir été recueillies
un peu au hasard des bonnes volontés. C’est plutôt une exhibition
qu’une exposition.
Nous disions après
les Salons d’été quels
caractères communs
nous avions cru y dis-
tinguer : un même
goût de la simplicité
dans le dessin, la cou-
leur et la composition,
un même amour de la
belle matière honnête,
une même recherche
du style conduisant à
un nouveau classi-
cisme. Le Salon d’Au-
tomne ne nous contre-
dit pas : la majorité
des artistes est fidèle
cà une discipline; la
polychromie n’exclut
pas l’harmonie des
couleurs, la systémati-
sation ne détruit pas la
vérité ; le relief engen-
dre la ligne, et le dé-
cor la composition.
Nous distinguons chez
beaucoup de jeunes un
art sobre, volontaire,
solide, à la fois déco-
ratif et réaliste et, de-
vant leurs efforts, nous comprenons qu’il serait injuste de douter et
que, malgré les singularités de quelques individus ou les imitations
de quelques suiveurs, l’art français garde sous son aspect nouveau
ses qualités traditionnelles de mesure.
JÉRÉMIE PLEURANT SUR JÉRUSALEM
STATUE EN PLATRE, PAR RODO DE NIEDERHAUSERN
(Salon d’Automne.)
LOUIS IIAUTEGCEUR
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l’Exposition tenue en décembre 1911 à l’Académie des Beaux-Arts
de Saint-Pétersbourg, les œuvres semblent avoir été recueillies
un peu au hasard des bonnes volontés. C’est plutôt une exhibition
qu’une exposition.
Nous disions après
les Salons d’été quels
caractères communs
nous avions cru y dis-
tinguer : un même
goût de la simplicité
dans le dessin, la cou-
leur et la composition,
un même amour de la
belle matière honnête,
une même recherche
du style conduisant à
un nouveau classi-
cisme. Le Salon d’Au-
tomne ne nous contre-
dit pas : la majorité
des artistes est fidèle
cà une discipline; la
polychromie n’exclut
pas l’harmonie des
couleurs, la systémati-
sation ne détruit pas la
vérité ; le relief engen-
dre la ligne, et le dé-
cor la composition.
Nous distinguons chez
beaucoup de jeunes un
art sobre, volontaire,
solide, à la fois déco-
ratif et réaliste et, de-
vant leurs efforts, nous comprenons qu’il serait injuste de douter et
que, malgré les singularités de quelques individus ou les imitations
de quelques suiveurs, l’art français garde sous son aspect nouveau
ses qualités traditionnelles de mesure.
JÉRÉMIE PLEURANT SUR JÉRUSALEM
STATUE EN PLATRE, PAR RODO DE NIEDERHAUSERN
(Salon d’Automne.)
LOUIS IIAUTEGCEUR