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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 5. Pér. 8.1923

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Nr. 1
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Bouyer, Raymond: L' exposition de la Vénerie française au pavillon de Marsan
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https://doi.org/10.11588/diglit.24940#0043

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L’EXPOSITION DE LA VÉNERIE FRANÇAISE

3i

artiste des écrivains imaginait « d’après un vitrail de son église ». Si les sculp-
teurs d’animaux sont « les paysagistes de l'art statuaire », une cire délicate,
un nerveux petit bronze, de Mène, d’Auguste Gain, de Frémiet, nous parlerait
de même, en nous rappelant discrètement la page d’histoire où les Goncourt
commentaient, au Salon de 1862, l’apogée de Barye : « Il se fait, en ce
moment, en sculpture le mouvement que nous avons signalé en peinture.
L’école historique se meurt dans l’art qui fait palpable, comme dans l’art qui
fait visible. C’est le paysage qui la remplace en peinture ; ce sont les animaux

LA CURÉE (ÉQUIPAGE DU MARQUIS DE l’aIGLe), PAR JOHN-LEWIS BROWN

(Appartient à M. Jacques Kulp.)

qui la remplacent en sculpture. La nature succède à l’homme. C’est l’évolu-
tion de l’art moderne ».

Depuis les miniatures moyenâgeuses illustrant le Livre de chasse de
Gaston Phébus, ou le Livre da Roi Modus et de la Reine Ratio, dont l’image
persiste encore dans la « suite » des Chasses de Maximilien, jusqu’à cette
floraison de la petite sculpture, qui fait songer à la période alexandrine de
l’art grec, cinq siècles se sont révélés où l’art apparaît sous toutes ses formes,
dans la décoration d’une arbalète ou d’une arquebuse, d’un fusil de luxe ou
d’un couteau de chasse, — sans exclure la musique qui, par la toute-puis-
sance du souvenir, peut jouer son rôle d’animatrice dans une exposition de
 
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