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https://doi.org/10.11588/diglit.42068#0014
VI
MÉLANGES HULIN DE LOO
Je lui proposai alors de communiquer verbalement ses
impressions aux membres de la Société d’histoire et d’ar-
chéologie de Gand, dont j’étais secrétaire. A cette époque
notre cercle possédait un excellent sténographe, habitué à
fixer le souvenir des discussions archéologiques qui ren-
daient si vivantes les séances et donnaient à nos procès-
verbaux une allure de comptes-rendus parlementaires. Mon
excellent confrère se laissa facilement convaincre, enchanté
de ne pas devoir « écrire », et de pouvoir se contenter
de reviser un texte qu’on lui remettrait. C’est ainsi qu’un
Bulletin gantois de 1903 contient la première notice cri-
tique qui ait été consacrée à l’œuvre des frères de Lim-
bourg, avant la publication du comte Durrieu. L’étude fit du
bruit; elle fut si demandée que le numéro s’épuisa bientôt.
Rien d’étonnant que M. Hulin de Loo ait réservé le
meilleur de ses trouvailles aux auditeurs de ses leçons d’his-
toire de la peinture flamande qu’il donne à l’Université de
Gand depuis 1908, aux Cours d’histoire de l’art et d’archéo-
logie de Bruxelles, et à l’Institut annexé à l’Ecole des
Hautes Etudes de Gand. Plus épris d’analyse que de syn-
thèse, il a toujours consacré ses cours à étudier des pro-
blèmes difficiles ou à déterminer avec plus de netteté qu’au -
paravant la nature et l’action de tel grand artiste. On
trouve aussi fréquemment mention, dans des travaux
récents, de renseignements qu’il a fournis verbalement à
des confrères ou des élèves. Paut-il rappeler la collabo-
ration précieuse qu’il a apportée aux expositions d’art
flamand ou aux catalogues de la section flamande de
plusieurs musées?
S’il est arrivé à devenir un spécialiste dont la valeur et
l’autorité ont été reconnues partout, c’est que ses notes,
ses leçons ou ses avis révèlent toujours une sagacité excep-
tionnelle, dont il me paraît intéressant d’essayer de
rechercher le fondement.
Il y a un demDsiècle, M. Hulin commença à l’Université
de Gand, sa ville natale, des études qui lui valurent succès-
MÉLANGES HULIN DE LOO
Je lui proposai alors de communiquer verbalement ses
impressions aux membres de la Société d’histoire et d’ar-
chéologie de Gand, dont j’étais secrétaire. A cette époque
notre cercle possédait un excellent sténographe, habitué à
fixer le souvenir des discussions archéologiques qui ren-
daient si vivantes les séances et donnaient à nos procès-
verbaux une allure de comptes-rendus parlementaires. Mon
excellent confrère se laissa facilement convaincre, enchanté
de ne pas devoir « écrire », et de pouvoir se contenter
de reviser un texte qu’on lui remettrait. C’est ainsi qu’un
Bulletin gantois de 1903 contient la première notice cri-
tique qui ait été consacrée à l’œuvre des frères de Lim-
bourg, avant la publication du comte Durrieu. L’étude fit du
bruit; elle fut si demandée que le numéro s’épuisa bientôt.
Rien d’étonnant que M. Hulin de Loo ait réservé le
meilleur de ses trouvailles aux auditeurs de ses leçons d’his-
toire de la peinture flamande qu’il donne à l’Université de
Gand depuis 1908, aux Cours d’histoire de l’art et d’archéo-
logie de Bruxelles, et à l’Institut annexé à l’Ecole des
Hautes Etudes de Gand. Plus épris d’analyse que de syn-
thèse, il a toujours consacré ses cours à étudier des pro-
blèmes difficiles ou à déterminer avec plus de netteté qu’au -
paravant la nature et l’action de tel grand artiste. On
trouve aussi fréquemment mention, dans des travaux
récents, de renseignements qu’il a fournis verbalement à
des confrères ou des élèves. Paut-il rappeler la collabo-
ration précieuse qu’il a apportée aux expositions d’art
flamand ou aux catalogues de la section flamande de
plusieurs musées?
S’il est arrivé à devenir un spécialiste dont la valeur et
l’autorité ont été reconnues partout, c’est que ses notes,
ses leçons ou ses avis révèlent toujours une sagacité excep-
tionnelle, dont il me paraît intéressant d’essayer de
rechercher le fondement.
Il y a un demDsiècle, M. Hulin commença à l’Université
de Gand, sa ville natale, des études qui lui valurent succès-