MÉLANGES HULIN DE LOO
91
dont Philippe TT, trente-sixième comte de Flandre, était le
successeur et le descendant.
Aussi est-ce, sans doute, à l’intention de Philippe TT
que le jeune Lucas de Heere soulignera le rôle de Jean
van Evck, et écrira :
« (Jean) le cadet, et pourtant le meilleur, qui termina
tonte l’œuvre...
» Hubert prend le pas, comme par droit d’aînesse.
» P avait commencé l’œuvre selon sa coutume,
» Mais la mort, oui tout frappe,arrêta son dessein. »
Et, dans le titre de cette ode, Lucas de Heere, purement
et simplement, rapportera tout à Jean :
« Eloge de l’œuvre que l’on voit dans la chapelle
Staint-Jean
» Peinture faite par le maître que l’on nomme Jean,
» Qui naquit à Maesevck, à bon droit 1 ’Apelle flamand. »
Et je me demande si ce ne serait pas précisément à
l’occasion de cette mise en valeur du retable en vue de la
visite de Philippe n, que le décorateur a trouvé opportun
de repeindre le cadre et de faire disparaître sous une
couche d’enduit vert uniforme, l’inscription, de 1432,
devenue superflue en présence de la nouvelle pancarte
lyrique.
Et, désormais, la pancarte restée affichée opère sur les
visiteurs et la renommée met Jean en tète ou même ne
reconnaît plus que lui.
Eu 1562, l’ami de Lucas de Heere, le chroniqueur gantois
Van Waernewyck se bornera à dire : « Le maître (du
retable) s’appelait Jean van Evck, de Maesevck... En un
temps grossier, T)ieu nous envoya ce grand artiste. »
En 1568. Guicchardin, dans sa Description (te tout le
vais Bas, relègue Hubert au rôle de collaborateur de Jean :
« Jean mourut en grand honneur; Hubert, son frère, l’a
secondé en cette science, lequel vivoit et peindoit continuel-
lement sur les mêmes ouvrages avec le frère. »
Opmeerus, décédé en 1595, écrit, dans son Opus chrono-
rjraphicum orhis universi : « Œuvre de Jean van Evck
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dont Philippe TT, trente-sixième comte de Flandre, était le
successeur et le descendant.
Aussi est-ce, sans doute, à l’intention de Philippe TT
que le jeune Lucas de Heere soulignera le rôle de Jean
van Evck, et écrira :
« (Jean) le cadet, et pourtant le meilleur, qui termina
tonte l’œuvre...
» Hubert prend le pas, comme par droit d’aînesse.
» P avait commencé l’œuvre selon sa coutume,
» Mais la mort, oui tout frappe,arrêta son dessein. »
Et, dans le titre de cette ode, Lucas de Heere, purement
et simplement, rapportera tout à Jean :
« Eloge de l’œuvre que l’on voit dans la chapelle
Staint-Jean
» Peinture faite par le maître que l’on nomme Jean,
» Qui naquit à Maesevck, à bon droit 1 ’Apelle flamand. »
Et je me demande si ce ne serait pas précisément à
l’occasion de cette mise en valeur du retable en vue de la
visite de Philippe n, que le décorateur a trouvé opportun
de repeindre le cadre et de faire disparaître sous une
couche d’enduit vert uniforme, l’inscription, de 1432,
devenue superflue en présence de la nouvelle pancarte
lyrique.
Et, désormais, la pancarte restée affichée opère sur les
visiteurs et la renommée met Jean en tète ou même ne
reconnaît plus que lui.
Eu 1562, l’ami de Lucas de Heere, le chroniqueur gantois
Van Waernewyck se bornera à dire : « Le maître (du
retable) s’appelait Jean van Evck, de Maesevck... En un
temps grossier, T)ieu nous envoya ce grand artiste. »
En 1568. Guicchardin, dans sa Description (te tout le
vais Bas, relègue Hubert au rôle de collaborateur de Jean :
« Jean mourut en grand honneur; Hubert, son frère, l’a
secondé en cette science, lequel vivoit et peindoit continuel-
lement sur les mêmes ouvrages avec le frère. »
Opmeerus, décédé en 1595, écrit, dans son Opus chrono-
rjraphicum orhis universi : « Œuvre de Jean van Evck