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Hulin de Loo, Georges [Honoree]
Mélanges Hulin de Loo — Bruxelles [u.a.], 1931

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https://doi.org/10.11588/diglit.42068#0139

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MÉLANGES HULIN DE LOO

oh encore les encadrements à grotesques des deux livres,
pour se convaincre de ce que leur illustration fut dessinée
et gravée par les mêmes artistes. Nous verrons plus loin
que Coeck ne peut être considéré que comme dessinateur
et non comme graveur.
4° Les Mœurs et fâchons de faire des Turcs avecq les
Régions y appertenantes ont esté au vif contrefaictz par
Pierre Couck d’Allost, lui estant en Turquie l’an de Jesu-
Christ MD33, lequel aussy de sa main propre a pourtraict
ses figures duysantes à l’impression d’y celles... Maria Ver-
liulst, vefve dudict Pierre d’Allost, trespasse en l’an MDL
a faict imprimer les dictes figures, soubz grâce et privilège
de l’Impériale Majesté en l’an MDCCCCCLIII.
C’est là l’œuvre graphique la plus importante et la plus
célèbre de Pierre Coeck. Envoyé en Turquie en 1533 par le
tapissier bruxellois Van der Moyen (alias d’Armoyen),
soit pour y fonder un atelier de tapisserie, soit pour s’y
initier à la technique des tapisseries orientales, il y eut,
pendant un an, l’occasion d’étudier non seulement l'a langue
et l’art du pays, mais aussi ses mœurs, ses types, ses
costumes. Il dut en rapporter de nombreux dessins qui lui
servirent à composer une série de scènes diverses qui furent
gravées dans le bois par un inconnu et éditées par la veuve
de Coeck en 1553. Peut-être y en eut-il, comme le suppose
M. Friedlànder, une édition antérieure, parue du vivant de
l’artiste même, mais dont en tout cas nous ne connaissons
aucun exemplaire (1). L’ensemble se compose de dix
planches de 30 cm. de hauteur sur une longueur totale
de 4 m. Les scènes sont séparées par des thermes ou caria-
tides et représentent, devant un panorama de la ville de
Constantinople, la vie quotidienne du peuple turc. On se
rend compte dans ses compositions combien l’influence
italienne a transformé l’art flamand et a créé un style
(1) M. Robert Hedicke, dans son livre Cornelis Floris and die Floris-
dekoration (Berlin, 1913, p. 321, note 2), cite une édition en format réduit
qui lui a été signalée par M. Teding van Berkhout, directeur du Cabinet des
Estampes d’Amsterdam.
 
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