DOI Page / Citation link:
https://doi.org/10.11588/diglit.42068#0140
MÉLANGES HULIN DE LOO
109
nouveau de fresques amples peuplées de figures aux mou-
vements larges et rythmiques.
Il est certain que Coeck n’a pas lui-même gravé sur
bois ses compositions de la vie turque. Ce travail a, sans
doute, été exécuté par un autre dont on ignore le nom,
(Jean Liefrinck?), mais qui ne fut pas le graveur des édi-
tions de Vitruve et de Serlio, ni du Triumphe d’Anvers.
Nulle part Coeck n’est cité comme graveur, mais bien
comme schilder en printer, peintre et imprimeur. Ce dernier
titre même ne lui revient pas, n’ayant jamais imprimé lui-
même les ouvrages qu ’il édita mais dont il confia 1 ’exécution
typographique à des imprimeurs anversois.
M. Friedlander attribue à Coeck le dessin de deux autres
gravures sur bois, notamment le beau Triomphe de Jacobus
Castrions et la Caritas, marque typographique de l’impri-
meur anversois Joannes Grapheus, employée pour la
première fois en 1527, La première fut éditée en 1529 (1)
à Anvers en l’honneur du médecin Jacques van de Casteele
ou Castricus qui se distingua en combattant l’épidémie
de peste, laquelle en cette année ravagea la population. La
planche n’existe plus qu’en trois exemplaires aux Cabinets
des Estampes de Berlin, de Karlsruhe et de Dresde. Elle
fut étudiée par V. von Loga qui voulut l’attribuer à
Holbein le jeune (2). Nous avons rectifié cette erreur et
montré l’origine anversoise de cette œuvre que nous avions
cru devoir rapprocher de Dirick Vellert (3). M. N. Beets
l’attribua au maître Jan Swart de Groningue, qui, en 1528,
travailla pour l’imprimeur anversois Guillaume Vorster-
man. Pour son attribution à Coeck, M. Friedlander s’appuie
sur un triptyque représentant la Vierge et l’Enfant sur un
trône, sur les volets un saint évêque à gauche et saint Louis
à droite (ancienne collection Somzée, Bruxelles ; Exposition
des Primitifs Flamands, Bruges, 1902, n° 366). Il est hors
(1) Et non pas en 1527, comme le croit M. Friedlander.
(2) Jahrbuch der kgl. preuss. Kunstsamml. Vol. 15, p. 58.
(3) Le Compas d’Or, Anvers, 1923, p. 153; 1924, p. 45.
109
nouveau de fresques amples peuplées de figures aux mou-
vements larges et rythmiques.
Il est certain que Coeck n’a pas lui-même gravé sur
bois ses compositions de la vie turque. Ce travail a, sans
doute, été exécuté par un autre dont on ignore le nom,
(Jean Liefrinck?), mais qui ne fut pas le graveur des édi-
tions de Vitruve et de Serlio, ni du Triumphe d’Anvers.
Nulle part Coeck n’est cité comme graveur, mais bien
comme schilder en printer, peintre et imprimeur. Ce dernier
titre même ne lui revient pas, n’ayant jamais imprimé lui-
même les ouvrages qu ’il édita mais dont il confia 1 ’exécution
typographique à des imprimeurs anversois.
M. Friedlander attribue à Coeck le dessin de deux autres
gravures sur bois, notamment le beau Triomphe de Jacobus
Castrions et la Caritas, marque typographique de l’impri-
meur anversois Joannes Grapheus, employée pour la
première fois en 1527, La première fut éditée en 1529 (1)
à Anvers en l’honneur du médecin Jacques van de Casteele
ou Castricus qui se distingua en combattant l’épidémie
de peste, laquelle en cette année ravagea la population. La
planche n’existe plus qu’en trois exemplaires aux Cabinets
des Estampes de Berlin, de Karlsruhe et de Dresde. Elle
fut étudiée par V. von Loga qui voulut l’attribuer à
Holbein le jeune (2). Nous avons rectifié cette erreur et
montré l’origine anversoise de cette œuvre que nous avions
cru devoir rapprocher de Dirick Vellert (3). M. N. Beets
l’attribua au maître Jan Swart de Groningue, qui, en 1528,
travailla pour l’imprimeur anversois Guillaume Vorster-
man. Pour son attribution à Coeck, M. Friedlander s’appuie
sur un triptyque représentant la Vierge et l’Enfant sur un
trône, sur les volets un saint évêque à gauche et saint Louis
à droite (ancienne collection Somzée, Bruxelles ; Exposition
des Primitifs Flamands, Bruges, 1902, n° 366). Il est hors
(1) Et non pas en 1527, comme le croit M. Friedlander.
(2) Jahrbuch der kgl. preuss. Kunstsamml. Vol. 15, p. 58.
(3) Le Compas d’Or, Anvers, 1923, p. 153; 1924, p. 45.