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https://doi.org/10.11588/diglit.42068#0160
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MÉLANGES HULIN DE LOO
M. Lionellc Venturi, citant la lettre de Summonte à M. A.
Michiel, d’après la publication faite par M. Fausto Nico-
lini (1) dit qu’on a, par elle, la certitude de connaître deux
œuvres de Colantonio : le polyptyque de la légende de
Saint-Vincent Ferrier, à S. Pietro Martire de Naples, qui
date d’environ 1456-1465 et le Saint Jérôme du Musée de
Naples.
M. Adolfo Venturi, dans la Pittnre ciel Quattrocento
(vol. VII, parte IV, 118-142), sépare, à mon avis très juste-
ment, ces deux œuvres; considérant le Saint Jérôme comme
flamand, il critique leur réunion faite par Frizzoni (Boll.
d’Arte, 1908) sous le nom impossible de Simon Marmion.
Selon M. Adolfo Venturi, la grande pala de S. Pietro Mar-
tire, représentant Saint-Vincent Ferrier et dix scènes de
sa légende, où il découvre des éléments espagnols, un natu-
ralisme flamand et un plasticisme italien annonjciateur
d’Antonello, est de Colantonio. Mais, seul, le fragment qui
représente Saint-Vincent Ferrier en prières devant l’image
de la Vierge, dans une cellule décorée de livres, rappelle le
Saint Jérôme du Musée de Naples, et j’ai déjà dit que je
voyais dans ce fragment une œuvre intermédiaire très
curieuse à considérer entre le Saint Jérôme de Naples et
le Saint Jérôme d’Antonello, à la National Galleiy.
Si l’on envisage Vensemble de la pala de S. Pietro Mar-
tire, il marque, d’une façon très nette, une date postérieure
d’au moins vingt-cinq ans à celle du Saint Jérôme. Celui-ci
est daté de 1436, nous l’avons vu, par la presque unanimité
(1) JJarte napoletana del RinascÂmento e la lettera di P. Summonte a
M. A. Michiel (Napoli, R. Ricciardi, 1925). Quand j’écrivais mon article
précité de la Revue de l'Art (mai 1928), je ne connaissais la lettre de
Summonte que par le texte publié en 1907 par Fabriczy dans le Reperlorium
fur Kunstiuissenschaft, XXX, pp. 143-168. — Le texte publié par M. Nicolini
augmente la liste des œuvres attribuées à Colantonio, mais cette liste
n’apporte guère que plus de confusion dans la connaissance qu’on peut avoir
de ce maître à demi-légendaire. Dans ses notes critiques au texte publié,
M. Nicolini lui-même écarte la plupart des œuvres citées, et M. Lionello
Venturi semble, en somme, ne conserver que le St Jérôme, du Musée de
Naples et la Pala de S. Pietro Martire.
MÉLANGES HULIN DE LOO
M. Lionellc Venturi, citant la lettre de Summonte à M. A.
Michiel, d’après la publication faite par M. Fausto Nico-
lini (1) dit qu’on a, par elle, la certitude de connaître deux
œuvres de Colantonio : le polyptyque de la légende de
Saint-Vincent Ferrier, à S. Pietro Martire de Naples, qui
date d’environ 1456-1465 et le Saint Jérôme du Musée de
Naples.
M. Adolfo Venturi, dans la Pittnre ciel Quattrocento
(vol. VII, parte IV, 118-142), sépare, à mon avis très juste-
ment, ces deux œuvres; considérant le Saint Jérôme comme
flamand, il critique leur réunion faite par Frizzoni (Boll.
d’Arte, 1908) sous le nom impossible de Simon Marmion.
Selon M. Adolfo Venturi, la grande pala de S. Pietro Mar-
tire, représentant Saint-Vincent Ferrier et dix scènes de
sa légende, où il découvre des éléments espagnols, un natu-
ralisme flamand et un plasticisme italien annonjciateur
d’Antonello, est de Colantonio. Mais, seul, le fragment qui
représente Saint-Vincent Ferrier en prières devant l’image
de la Vierge, dans une cellule décorée de livres, rappelle le
Saint Jérôme du Musée de Naples, et j’ai déjà dit que je
voyais dans ce fragment une œuvre intermédiaire très
curieuse à considérer entre le Saint Jérôme de Naples et
le Saint Jérôme d’Antonello, à la National Galleiy.
Si l’on envisage Vensemble de la pala de S. Pietro Mar-
tire, il marque, d’une façon très nette, une date postérieure
d’au moins vingt-cinq ans à celle du Saint Jérôme. Celui-ci
est daté de 1436, nous l’avons vu, par la presque unanimité
(1) JJarte napoletana del RinascÂmento e la lettera di P. Summonte a
M. A. Michiel (Napoli, R. Ricciardi, 1925). Quand j’écrivais mon article
précité de la Revue de l'Art (mai 1928), je ne connaissais la lettre de
Summonte que par le texte publié en 1907 par Fabriczy dans le Reperlorium
fur Kunstiuissenschaft, XXX, pp. 143-168. — Le texte publié par M. Nicolini
augmente la liste des œuvres attribuées à Colantonio, mais cette liste
n’apporte guère que plus de confusion dans la connaissance qu’on peut avoir
de ce maître à demi-légendaire. Dans ses notes critiques au texte publié,
M. Nicolini lui-même écarte la plupart des œuvres citées, et M. Lionello
Venturi semble, en somme, ne conserver que le St Jérôme, du Musée de
Naples et la Pala de S. Pietro Martire.