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https://doi.org/10.11588/diglit.42068#0166
MÉLANGES HULIN DE LOO
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reconnaissable à sa longue barbe et aux pieds nus, s ’appuie
au socle d’une colonne; et quatre personnages, dont çleux
coiâes d’un casque, complètent cette scène qui se passe
devant un palais dont l’entrée est dissimulée par des dra-
peries tombant d’une galerie formée de lambrequins. On
remarquera que les gens de guerre, y compris le roi Saül,
sont costumés à l’antique. Il semble pour ainsi dire superflu
de noter l’exactitude ingénieuse avec laquelle le cartonnier
s’est fait l’interprète du récit biblique.
Les bordures des deux tapisseries ne sont pas parvenues
dans un état de conservation irréprochable. Par exemple
les deux cartouches oblongs ne contiennent plus d’inscrip-
tions; la laine ou la soie noire dont elles étaient faites n’a
pas résisté à l’action du temps. Oe phénomène se constate
parfois dans d’anciennes tapisseries, la teinture employée
pour obtenir la couleur noire compromettant la durée de la
tapisserie; aussi l’emploi du noir était-il à Bruxelles inter-
dit aux tapissiers.
Le cartouche de la bande inférieure de la tapisserie A,
caractérisé par des cornes d’abondance, semble avoir été
disposé maladroitement, peut-être après coup, sur la
bande même, tandis que le même motif de la pièce B
présente un décor identique qui s’harmonise parfaitement
avec les éléments contigus. L’entourage se complète, sur
les deux bandes latérales, par deux cartouches ayant la
forme d’une targe allongée. On y voit représenté chaque
fois un petit atlante finissant en gaine. Les quatre angles
de la tapisserie sont pris par des cartouches aux contours
très dégagés et des plates bandes décorées de feuillages
découpés en méplat qui réunissent et resserrent tous les
éléments du décor. Or, fait intéressant à noter, on retrouve
la même répartition de ces motifs dans les tentures de la
Conquête de Tunis et dans celle de Vertumne et Pomone
appartenant aux collections de Madrid et de Vienne.
D’autre part entre le cartouche oblong des deux tapisseries
de l’Histoire de David et ceux des tentures précitées, il y
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reconnaissable à sa longue barbe et aux pieds nus, s ’appuie
au socle d’une colonne; et quatre personnages, dont çleux
coiâes d’un casque, complètent cette scène qui se passe
devant un palais dont l’entrée est dissimulée par des dra-
peries tombant d’une galerie formée de lambrequins. On
remarquera que les gens de guerre, y compris le roi Saül,
sont costumés à l’antique. Il semble pour ainsi dire superflu
de noter l’exactitude ingénieuse avec laquelle le cartonnier
s’est fait l’interprète du récit biblique.
Les bordures des deux tapisseries ne sont pas parvenues
dans un état de conservation irréprochable. Par exemple
les deux cartouches oblongs ne contiennent plus d’inscrip-
tions; la laine ou la soie noire dont elles étaient faites n’a
pas résisté à l’action du temps. Oe phénomène se constate
parfois dans d’anciennes tapisseries, la teinture employée
pour obtenir la couleur noire compromettant la durée de la
tapisserie; aussi l’emploi du noir était-il à Bruxelles inter-
dit aux tapissiers.
Le cartouche de la bande inférieure de la tapisserie A,
caractérisé par des cornes d’abondance, semble avoir été
disposé maladroitement, peut-être après coup, sur la
bande même, tandis que le même motif de la pièce B
présente un décor identique qui s’harmonise parfaitement
avec les éléments contigus. L’entourage se complète, sur
les deux bandes latérales, par deux cartouches ayant la
forme d’une targe allongée. On y voit représenté chaque
fois un petit atlante finissant en gaine. Les quatre angles
de la tapisserie sont pris par des cartouches aux contours
très dégagés et des plates bandes décorées de feuillages
découpés en méplat qui réunissent et resserrent tous les
éléments du décor. Or, fait intéressant à noter, on retrouve
la même répartition de ces motifs dans les tentures de la
Conquête de Tunis et dans celle de Vertumne et Pomone
appartenant aux collections de Madrid et de Vienne.
D’autre part entre le cartouche oblong des deux tapisseries
de l’Histoire de David et ceux des tentures précitées, il y