DOI Page / Citation link:
https://doi.org/10.11588/diglit.42068#0167
MÉLANGES HULIN DE LOO
J 32
a presque identité de formes, tandis que pour les autres
motifs et les feuillages en méplat et les cartouches d’angles,
il n’existe que des analogies plus ou moins sensibles. Quoi
qu’il en soit, on peut donc conclure que c’est le même parti
pris décoratif qui a prévalu dans la création de tous ces
riches entourages. Jusqu’à présent il ne nous a pas été
donné de retrouver la tenture dont font partie nos deux
tapisseries. Et ce n’est pas surprenant si l’on tient compte
de la dispersion à laquelle ces œuvres n’ont cessé d’être
exposées, et des pertes énormes dont elles ont été l’objet
au cours des ans.
A qui faut-il attribuer la paternité des deux cartons?
Sans aucun doute à un artiste profondément imbu de
l’esprit et des tendances de la Renaissance italienne et qui
était particulièrement familiarisé avec l’étude des œuvres
de Michel-Ange et de Raphaël. Ce n’est pas dans la
célèbre tentures des Actes des Apôtres d’après les cartons
de Raphaël, connu sous la dénomination de la Senola
Vecchia qu’il faut chercher des éléments de comparaison
avec nos deux tapisseries, mais dans la tenture plus
récente de la Vie du Christ de la Scuola Nuova conservée
également au Vatican. Longtemps on associa si étroite-
ment les Actes des Apôtres avec les diverses scènes de
la Vie du Christ que parfois on n’en faisait qu’un seul
tout. Cette confusion ne peut résister au moindre examen
critique. Autant les Actes des Apôtres s’affirment par une
sagesse, une véritable science de composition, jointe à une
merveilleuse interprétation, autant les scènes de la Vie de
Jésus sont parfois marquées au coin de l’inégalité et de
la faiblesse, défauts que rachète parfois un sens très remar-
quable de vie et de pittoresque (1)= Quant à la tenture dont
nous nous occupons en ce moment, les cartons en furent exé-
cutés en 1520, l’année même de la mort de Raphaël et le
Pape Léon X « fit charger le 27 juin 1520, Pierre Van Aelst
(1) E. Muntz, Les Tapisseries de Raphaël au Vatican.
J 32
a presque identité de formes, tandis que pour les autres
motifs et les feuillages en méplat et les cartouches d’angles,
il n’existe que des analogies plus ou moins sensibles. Quoi
qu’il en soit, on peut donc conclure que c’est le même parti
pris décoratif qui a prévalu dans la création de tous ces
riches entourages. Jusqu’à présent il ne nous a pas été
donné de retrouver la tenture dont font partie nos deux
tapisseries. Et ce n’est pas surprenant si l’on tient compte
de la dispersion à laquelle ces œuvres n’ont cessé d’être
exposées, et des pertes énormes dont elles ont été l’objet
au cours des ans.
A qui faut-il attribuer la paternité des deux cartons?
Sans aucun doute à un artiste profondément imbu de
l’esprit et des tendances de la Renaissance italienne et qui
était particulièrement familiarisé avec l’étude des œuvres
de Michel-Ange et de Raphaël. Ce n’est pas dans la
célèbre tentures des Actes des Apôtres d’après les cartons
de Raphaël, connu sous la dénomination de la Senola
Vecchia qu’il faut chercher des éléments de comparaison
avec nos deux tapisseries, mais dans la tenture plus
récente de la Vie du Christ de la Scuola Nuova conservée
également au Vatican. Longtemps on associa si étroite-
ment les Actes des Apôtres avec les diverses scènes de
la Vie du Christ que parfois on n’en faisait qu’un seul
tout. Cette confusion ne peut résister au moindre examen
critique. Autant les Actes des Apôtres s’affirment par une
sagesse, une véritable science de composition, jointe à une
merveilleuse interprétation, autant les scènes de la Vie de
Jésus sont parfois marquées au coin de l’inégalité et de
la faiblesse, défauts que rachète parfois un sens très remar-
quable de vie et de pittoresque (1)= Quant à la tenture dont
nous nous occupons en ce moment, les cartons en furent exé-
cutés en 1520, l’année même de la mort de Raphaël et le
Pape Léon X « fit charger le 27 juin 1520, Pierre Van Aelst
(1) E. Muntz, Les Tapisseries de Raphaël au Vatican.