MÉLANGES HULIN DE LOO
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Le troisième tableau de l’artiste que nous connaissons
se trouve depuis 1847 au Musée de l’Etat à Berlin. Il repré-
sente un gentilhomme à demi-corps, une fois encore en
grandeur naturelle, la main à la poignée de son épée
(bois, 73 X 52 cm.). Malgré la vénérable barbe blanche, les
traits vigoureux démontrent, qu’il ne s’agit pas d’un
vieillard décrépit; au contraire! La tête est coiffée d’un
capuchon rouge surmonté d’un grand feutre noir. Il est
bien remarquable que, dans ce cas, le fond du tableau est
formé par un paysage simple et limpide : une ville loin-
taine, sur le bord d’un golfe, serré d’une côte rocheuse.
L’œuvre est signée : « Jacobus Traiectensis, 1523 ». On
pourrait être disposé un moment à l’attribuer à un maître
homonyme, si la structure des yeux, le modelé des mains,
et surtout la manière très caractéristique de reproduire
le damas noir de la robe, ne montraient pas une analogie
prononcée avec le portrait de Stockholm.
Un quatrième portrait du maître, daté de 1524, que je
n’ai pas vu, doit se trouver dans la collection du Dr. Freud
à Berlin, tandis qu’un cinquième encore existe dans une
collection privée hollandaise. Ce dernier tableau, attribué
pour de bons motifs à Jacob Claessoon, était parmi les
trésors d’art réunis à l’exposition spéciale, organisée à
Utrecht pour fêter le Centenaire du Royaume en 1913
(catal. n° 97; bois, 36 x 27 cm.). Il s’agit d’un portrait
d’homme à mi-corps, placé devant un porche étroit, orné
d’une petite colonne, dont on voit la base à droite, au-
dessus de la tête du personnage. Celui-ci a les mains
jointes et tient une pomme dans la gauche. L’homme,
encore jeune, porte une barrette noire et ses vêtements
sont d’une tonalité sévère. Sur le mur à droite on lit en
caractères assez grands et bien visibles, la date : 1532,
et l’âge de la personne représentée : « A0 Etatis suis
{sic) XXX ». Le dessin et la construction tant du visage
que des mains, offrent des analogies indéniables avec
les portraits du Louvre et de Stockholm; seulement
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Le troisième tableau de l’artiste que nous connaissons
se trouve depuis 1847 au Musée de l’Etat à Berlin. Il repré-
sente un gentilhomme à demi-corps, une fois encore en
grandeur naturelle, la main à la poignée de son épée
(bois, 73 X 52 cm.). Malgré la vénérable barbe blanche, les
traits vigoureux démontrent, qu’il ne s’agit pas d’un
vieillard décrépit; au contraire! La tête est coiffée d’un
capuchon rouge surmonté d’un grand feutre noir. Il est
bien remarquable que, dans ce cas, le fond du tableau est
formé par un paysage simple et limpide : une ville loin-
taine, sur le bord d’un golfe, serré d’une côte rocheuse.
L’œuvre est signée : « Jacobus Traiectensis, 1523 ». On
pourrait être disposé un moment à l’attribuer à un maître
homonyme, si la structure des yeux, le modelé des mains,
et surtout la manière très caractéristique de reproduire
le damas noir de la robe, ne montraient pas une analogie
prononcée avec le portrait de Stockholm.
Un quatrième portrait du maître, daté de 1524, que je
n’ai pas vu, doit se trouver dans la collection du Dr. Freud
à Berlin, tandis qu’un cinquième encore existe dans une
collection privée hollandaise. Ce dernier tableau, attribué
pour de bons motifs à Jacob Claessoon, était parmi les
trésors d’art réunis à l’exposition spéciale, organisée à
Utrecht pour fêter le Centenaire du Royaume en 1913
(catal. n° 97; bois, 36 x 27 cm.). Il s’agit d’un portrait
d’homme à mi-corps, placé devant un porche étroit, orné
d’une petite colonne, dont on voit la base à droite, au-
dessus de la tête du personnage. Celui-ci a les mains
jointes et tient une pomme dans la gauche. L’homme,
encore jeune, porte une barrette noire et ses vêtements
sont d’une tonalité sévère. Sur le mur à droite on lit en
caractères assez grands et bien visibles, la date : 1532,
et l’âge de la personne représentée : « A0 Etatis suis
{sic) XXX ». Le dessin et la construction tant du visage
que des mains, offrent des analogies indéniables avec
les portraits du Louvre et de Stockholm; seulement