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https://doi.org/10.11588/diglit.42068#0261
MÉLANGES HULIN DE LOO
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1529 — l’année même dans laquelle les portraits des époux
Bicker furent achevés — a fait le portrait simple de sa
bien-aimée Agatha van Schoonhoven et, en 1532, celui de
l’évêque George d’Egmont (1), tous les deux à fond uni,
'c’est-à-dire encore sans paysage, était d’une fibre bien
différente que le portraitiste précis, mais solide, que nous
venons de caractériser. Quant à Scorel, l’intérieur d’une
chambre était pour lui une anomalie ; et même plus : cette
intimité, il ne l’a donnée dans aucun tableau venu
jusqu’à nous !
La question s’impose : cet autre portraitiste, son émule
à plus d’un égard, qui aura-t-il pu être?
Je crois pouvoir proposer comme auteur des beaux
portraits de la famille Bicker, et de deux ou trois autres
encore, Jacob Hendricksz. Nobel d’Utrecht, dans son temps
portraitiste fameux lui aussi. Des actes de 1534-35 nous
donnent son nom en le qualifiant de peintre (2). Né vers
1497, il était d’une famille aisée et de marque. A la suite
d’un mariage secret et au-dessous de sa condition, avec
la fille d’un boucher, il se brouilla avec ses parents et
séjourna pendant quelque temps à Bruxelles (3). C’est là
qu’en 1516 il fit le portrait de Charles-Quint, encore gar-
çonnet et dans l’année suivante — si notre hypothèse est
fondée — celui du comte Edzard I de la Frise Orientale.
Iqe premier de ces deux portraits n’a pas encore été
retrouvé; le second semble identique à celui conservé
au Musée Grand-ducal à Oldenbourg, où il est attribué sans
raison à Jacob Cornelisz. dit van Oostsanen. Sous ce nom
le panneau, fort intéressant, a figuré au printemps 1929
à l’exposition d’art hollandais dans les salles de la « Royal
Academy » à Londres (fîg, 4; bois, 70 1/2 X 57 1/2 cm.).
(1) Le premier à la Galerie Doria, à Rome; le dernier chez le Comte van
Limburg Styrum à son château de Offel, près de Noordwijk.
(2) Dodt van Flensburg, Archief, II, p. 216 sv., III, p. 54.
(3) Ces données et d’autres sur la vie de Jacob Nobel se trouvent dans
une vieille généalogie de la famille Van Voorst, citée selon le manuscrit du
XVIIe siècle par 'Kramm : De Levens en Werken i. v. et par Swillens, 1. c.
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1529 — l’année même dans laquelle les portraits des époux
Bicker furent achevés — a fait le portrait simple de sa
bien-aimée Agatha van Schoonhoven et, en 1532, celui de
l’évêque George d’Egmont (1), tous les deux à fond uni,
'c’est-à-dire encore sans paysage, était d’une fibre bien
différente que le portraitiste précis, mais solide, que nous
venons de caractériser. Quant à Scorel, l’intérieur d’une
chambre était pour lui une anomalie ; et même plus : cette
intimité, il ne l’a donnée dans aucun tableau venu
jusqu’à nous !
La question s’impose : cet autre portraitiste, son émule
à plus d’un égard, qui aura-t-il pu être?
Je crois pouvoir proposer comme auteur des beaux
portraits de la famille Bicker, et de deux ou trois autres
encore, Jacob Hendricksz. Nobel d’Utrecht, dans son temps
portraitiste fameux lui aussi. Des actes de 1534-35 nous
donnent son nom en le qualifiant de peintre (2). Né vers
1497, il était d’une famille aisée et de marque. A la suite
d’un mariage secret et au-dessous de sa condition, avec
la fille d’un boucher, il se brouilla avec ses parents et
séjourna pendant quelque temps à Bruxelles (3). C’est là
qu’en 1516 il fit le portrait de Charles-Quint, encore gar-
çonnet et dans l’année suivante — si notre hypothèse est
fondée — celui du comte Edzard I de la Frise Orientale.
Iqe premier de ces deux portraits n’a pas encore été
retrouvé; le second semble identique à celui conservé
au Musée Grand-ducal à Oldenbourg, où il est attribué sans
raison à Jacob Cornelisz. dit van Oostsanen. Sous ce nom
le panneau, fort intéressant, a figuré au printemps 1929
à l’exposition d’art hollandais dans les salles de la « Royal
Academy » à Londres (fîg, 4; bois, 70 1/2 X 57 1/2 cm.).
(1) Le premier à la Galerie Doria, à Rome; le dernier chez le Comte van
Limburg Styrum à son château de Offel, près de Noordwijk.
(2) Dodt van Flensburg, Archief, II, p. 216 sv., III, p. 54.
(3) Ces données et d’autres sur la vie de Jacob Nobel se trouvent dans
une vieille généalogie de la famille Van Voorst, citée selon le manuscrit du
XVIIe siècle par 'Kramm : De Levens en Werken i. v. et par Swillens, 1. c.
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