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Hulin de Loo, Georges [Honoree]
Mélanges Hulin de Loo — Bruxelles [u.a.], 1931

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https://doi.org/10.11588/diglit.42068#0263

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MÉLANGES HULIN DE LOO

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sont différents; mais ce qni nous frappe encore une fois
c’est la façon de traiter les diverses parties de ce visage
expressif, surtout la ligne des lèvres et du menton,
celui-ci étant de nouveau très rond et fortement marqué.
Ici encore les mains montrent les jointures prononcées et si
caractéristiques que nous avons indiquées ci-dessus. La
table, avec sa nature-morte formée par le livre et le sceau,
offre une analogie qui nous dispense de tout commentaire.
Le tableau de Waldheim, à son tour, est très proche
d’un portrait fort intéressant que nous venons de découvrir
dans la galerie Doria-Pamphili à Rome (appartements
privés). Il représente un jurisconsulte ou conseiller, la
plume à la main, devant un intérieur. Les quelques
accessoires, arrangés sur la table de travail, au premier
plan, sont encore dans ce cas bien caractéristiques. Malheu-
reusement la tête du personnage a été assez maltraitée. Le
portrait, peint vers 1525, prend place entre celui du
comte Frison (1517) et celui de Pieter Bicker (1529) et
vient offrir un appui indéniable quant à l’attribution du
premier à notre prétendu Jacob Nobel.
Que des portraits comme ceux dont nous venons de
donner la description n’ont absolument rien à faire avec
Part de Scorel, voilà qui est selon nous une cause jugée.
Quant au supposé Jacob Nobel, ce qui le caractérise, c’est
— outre les contours décidés — le modelé accusé et ferme
de ses figures dont l’aspect s’harmonise avec le milieu; et
vice-versa. Là, c’est du positivisme à outrance selon la
tradition, et que nous aimons de croire autochtone, de
la part de Jacob Claessens, tandis que Scorel, sans être
faible comme artiste ou défectueux, est plus souple et moins
constructif. Grâce à une sensibilité très personnelle pour la
surface illuminée, il se distingue par une technique qui est
. à la fois plus vibrée et plus fluide.
Jacob Nobel doit avoir été un talent bien précoce. Lors-
qu’en 1515 il enleva sa fiancée, la confiance de pouvoir se
créer une existence par ses propres forces ne lui fit point
 
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