Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Hulin de Loo, Georges [Gefeierte Pers.]
Mélanges Hulin de Loo — Bruxelles [u.a.], 1931

DOI Seite / Zitierlink:
https://doi.org/10.11588/diglit.42068#0345

DWork-Logo
Überblick
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
290

MÉLANGES HULIN DE LOO

l’œuvre de Rogier lui-même et c’est avec cette attribution
glorieuse qu’il a publié dans un de ses derniers livres le
tableau de la collection Schiff dont nous venons de
parler (1).
L’œuvre de Rogier, telle que nous croyions la connaître,
était déjà- d’une étonnante variété. Quand on comparait
la Descente de Croix de 1 ’Escurial, avec les deux triptyques
de la Vierge et de saint Jean, avec le petit tableau de
Francfort ou avec le Retable de Beaune, on avait déjà de
la peine à les croire de la même main. Que sera-ce s’il faut
y joindre l’Exhumation de saint Hubert et les tableaux qui
lui font cortège? Je ne puis, pour ma part, que m’associer
aux réserves très nettement exprimées par Sir Martin
Conway. Je trouve dans nos peintures une perspective
infiniment moins savante que chez Rogier, moins de science
anatomique, une tendance visible à accumuler les person-
nages, un goût pour des campagnes paisibles, bien diffé-
rentes des paysages accidentés qu’affectionne le maître. Je
cherche vainement ici, comme chez Rogier, ces contours
fortement cernés, cette accentuation crayeuse des rides et
des plissements de la peau. De même, si je passe au détail
des figures, des vêtements, de l’architecture, des acces-
soires, je constate partout plus de différences que je ne
note d’analogies. Il semble donc qu’avant d’accepter le con-
jecture de M. Friedlànder, il soit prudent de la soumettre
à un nouvel examen.
Resterait à rechercher l’origine des deux tableaux de
Londres et de New-York. Pour qui ont-ils été exécutés?
Où sont-ils demeurés depuis le milieu du XVe siècle jusqu’à
la fin du XVIIIe siècle? Je regrette de ne pouvoir à ces
questions apporter des réponses précises. Je voudrais
pourtant mettre en avant deux hypothèses, dont je n’ignore
pas la fragilité, mais qui me paraissent présenter une cer-
taine vraisemblance.
L’existence, signalée par Sir Martin Conway, d’un dessin

(1) M. J. Friedlànder, Die allniederlandische Malerei, t. II (1924), pl. XVI.
 
Annotationen