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et la chose est tombée. Nous ne comprenons pas
pourquoi on ne reprendrait pas l’idée pour l’exécu-
tion de laquelle le concours du Gouvernement,celui
de quelques associations artistiques et celui de
quelques maisons opulentes nous semble assuré.

—La vente des objets d’art de la collection D’Hane
de Steenhuyse qui aura lieu le 4 vril à Gand, pro-
voque une grande animation dans le monde des
curieux.

— Une importante découverte a fait grand bruit ces
derniers temps dans les cercles artistiques de Naples.

Il s’agit d’une ville souterraine, d’une autre Pom-
peïa, qui a été trouvée tout à fait inopinément dans
l’ancienne Apulie (La Pouille) non loin du mont
Gargano, pendant que l’on procédait au curage
d’un ancien puits banal.

On rencontra d’abord un temple antique de Diane,
puis un superbe portique large d’environ vingt mè-
tres, dont les colonnes avaient perdu leurs chapi-
teaux ; enfin, une nécropole souterraine d’une
superficie d’environ quinze mille mètres carrés.

Un grand nombre d’inscriptions importantes ont
déjà été mises au jour et quelques-unes se voient
actuellement au Musée national de Naples.

La ville découverte est l’antique Sipontum (près
d’Arpinum) dont parlent à plusieurs reprises Stra-
bon, Polybe, Tite-Live, etc. Elle n’a pas été ense-
velie sous la cendre, mais elle s’est engloutie à la
suite d’un grand tremblement de terre. Les maisons
antiques sont à peu près à vingt pieds au-dessous
du sol cultivé. Le gouvernement italien a déjà fait
les démarches nécessaires pour entreprendre les
fouilles sur une grande échelle. Il est secondé par
la population de Manfredonia et particulièrement
par le zèle archéologique de l’archevêque de cette
ville, M. Yalguarnera. Manfredonia, on le sait, est
bâti presque toute entière au-dessus de l’antique
Sipontum. Chaque jour amène de nouvelles décou-
vertes : c'est ainsi que l’on a trouvé un monument
érigé par les citoyens de Sipontum en l’honneur de
Pompée après la guerre contre les pirates. Des
monnaies sipontiennes ont également été trouvées ;
mais, ce qui promet le plus de trouvailles, c’est l’an-
tique nécropole avec son immense quantité de tom.
beaux.

L’avenir nous réserve plus d’une heureuse décou-
verte encore, car tous les érudits aux noms connus
d’Herculanum, de Pompéia et de Stabies ajoutent
au nécrologe des cités ensevelies par l’éruption
colossale de Vésuve en l’an 79, ceux de six autres
cités : Rétine, Oplonte, Tegianum, Taurania, Cose
et Yeseris.

Carthage en Afrique, Tanagra en Béotie, Pe-
tronell sur les bords du Danube attendent encore
leur Lauard ; l’espace nous fait défaut pour parler
aujourd’hui de Lindos, la ville morte de Rhodes,
l’Ue des chevaliers, avec son château, acropole de la
colonie Grecque, donjon sous Foulques de Villaret
et ses trois cent soixante maisons reliées entre elles
par des arcades et communiquant sous les corps de
bâtiment par des voûtes longues et obscures comme
on en voit encore à Ville Franche prés de Nice.
Lindos, qui n’a pas changé d’aspect, malgré trois
siècles et demi écoulés, le départ des chevaliers,
les tremblements de terre et la tyrannie monotone
et engourdissante des successeurs de Soliman. Lin-
dos, dont le colonel Rottiers qui n’avait pas jugé à
propos de se déranger pour elle, disait avec dédain
parce qu’il craignait à tort d’y risquer sa vie :
* D’ailleurs que serais-je allé faire dans l’intérieur?
A Lindos, où l’on ne trouve plus pour tout souvenir

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de son fameux temple de Minerve que l’emplace-
ment où jadis il était debout, on m’aurait montré
tout au plus une ou deux bases de ses colonnes etc. »

Lindos a eu depuis ses vengeurs et ses apologis-
tes; d’abord, M. Albert Berg dans sa description de
Rhodes dédiée à S. M. Guillaume I, roi de Prusse;
ensuite MM. |Ross |et Foucart qui ont recueilli sur
l’acropole de Lindos do nombreuses inscriptions
lapidaires. Prochainement nous comptons analyser
pour nos lecteurs l’intéressante relation d’un voyage
accompli en novembre dernier par un Français à
Lindos, la ville morte de l’Ile des chevaliers de
St Jean de Jérusalem.

— Le Nouveau Temps nous apprend que le
peintre Vérestchàguine, qui a suivi le général Sko-
bélef dans la guerre Russo - Turque jusqu’à la
fin de la campagne, est actuellement à Paris occupé
à reproduire sur la toile bon nombre des épisodes
de la sanglante collision de deux grands peuples
dont il a été témoin oculaire.

— Les fouilles de Rome. On vient de faire
quelques découvertes intéressantes à Rome dans les
fouilles qu’on y opère aujourd'hui. On a mis à jour
à l’Esquilin, entre les églises San Eusebio et San
Antonio, l’ancien réservoir de l'aqueduc de l’Anio
(Teverone) et deux riches dépôts de terres cuites
consistant en statuettes de divinités féminines.

Vers le sud, sur la voie Merulana aux environs
de VAuditorium de Mécène, on a exploré une par-
tie d’un grand bâtiment superposé aux constructions
plus anciennes du jardin de Mécène. On a trouvé
dans une des salles supérieures quatre magnifiques
objets d’art, savoir : deux statues de femmes vêtues
de tuniques, une statue de Silène, un chien sculpté
en serpentine verte mesurant 1,18 de hauteur et
d’un travail si parfait qu’on peut le considérer
comme une des plus belles sculptures antiques de
Rome. Enfin, on a déblayé une chambre dont le
pavé est orné d’une mosaïque dont les dessins sont
nuancés (chiarosruro). Cette chambre renfermait
un buste de marbre représentant Flavia Massima
Fausta, une table lusoria appartenant au corps des
Venatores du Castro Pretorio et quelques inscrip-
tions impériales.

— Il semble qu’il suffise de frapper du pied le
sol italien pour en faire jaillir des chefs-d’œuvre
ignorés. Los vieux palais de Venise, de Florence et
de Rome possèdent particuliérement l’enviable pri-
vilège de révéler périodiquement au monde étonné
de nouveaux trésors artistiques.

Deux groupes en bronze représentant des sylvains
ou faunisques, appuyés sur des panthères, ont été
récemment découverts dans les combles du palais
Pesaro à Venise naguère propriété du duc de Bevi-
lacqua. Tous les connaisseurs les attribuent à Mi-
chel-Ange ou tout au moins à son rival Torregiano.
Ils viennent d’être acquis par MmB la baronne Al-
phonse de Rothschild au prix de trois cent cinquante
mille francs et figureront dans la galerie de l’art
ancien du palais du Trocadero où ils ne manque-
ront pas d’exciter vivement l’attention du monde
artistique.

— Ces derniers jours est arrivé à Paris un des
plus grands exposants de l’empire Japonais, M. Wa-
Kaï, directeur de la grande compagnie Kôshio-gais-
hia, qui fait depuis plusieurs années fabriquer ex-
clusivement les plus ravissants objets d’art modernes.
M. Wa-Kaï n’est pas seulement l’un des premiers
négociants du Japon, c’est encore un artiste d’un
goût très-éclairé et un expert dont les connaissan-
ces variées font autorité auprès des amateurs japo-
nais.

Ses expositions antérieures lui ont valu les gran-
des médailles de Vienne et de Philadelphie. Il ap-
porte avec lui des spécimens de chaque espèce des
plus anciennes antiquités japonaises qu’il se pro-
pose de faire connaître aux Européens, dont il a pu
apprécier la passion des bibelots archéologiques
dans ces précédents voyages. Sept employés l’ac-
compagnent.

— La mort vient de frapper Mm8 Charles Ruelens
à qui l’on doit, sous le nom de Caroline Graviére,
quelques romans qui garantiront sa mémoire contre
l’oubli. Tout récemment en France. M. Paul La-
croix (Le bibliophile Jacob) avait édité son œuvre,
complet en plusieurs volumes et cette révélation
avait causé chez nos voisins une surprise flatteuse
pour nous autres Belges. Madame Charles Ruelens
a disparu de ce monde jeune encore et au moment
où elle allait jouir de ses succès. C’était une femme
des plus distinguées, de beaucoup d’esprit et d’un
grand cœur. Nous consacrerons à ses romans dont
nous aurons à combattre certaines tendances phi-
losophiques et sociales, une étude particulière.

— Ont été nommés membres du Jury d’admission
des œuvres d’art destinés à l’exposition universelle.
Peintres : MM. Cluysenaar, De Winne, Robert,
Alf. Stevens, A. Verwée, Van Luppen et Em. Wau-
ters. — Statuaires : MM. Bouré, Ducaju, Fraikin
et Geefs. — Graveurs : MM. Biot et Michiels. —
Architectes : MM. Pauli et Jamaer.

— Namur. — Festival de 1878. — La ville de
Namur organise un festival international en quatre
journées, pour harmonies, fanfares et chant d’en-
semble, fixées aux dimanches 2 juin, 28 juillet,
11 août et 1 septembre.

Les inscriptions doivent être prises au moins huit
jours à l’avance.

Des primes pour une valeur de 2,500 frs seront
tirées au sort entre les Sociétés participantes. — Il
y aura en outre, des primes spéciales de 500 frs par
série de dix Sociétés étrangères au pays.

— Nous traduisons de la Bohemia les rensei-
gnements suivants qui se rapportent à un de nos
artistes actuellement directeur de l’Académie des
Beaux-arts de Prague (M. J. Swerts). Il s’agit d’une
visite impériale faite à la dite Académie. “ A trois
heures Sa Majesté fut reçue dans le local dit : Cle-
mentinum, par le bureau de la société artistique
nationale, MM. le comte Albert de Kaunitz, le
prince Émile Furstenberg, le chevalier de Lana,
ainsi que le directeur de l’Académie M. Swerts.
Sa Majesté après les compliments d’usage, fut con-
duite par le Directeur dans son atelier décoré par
lui pour la circonstance de superbes Gobelins et où
l’on pouvait admirer aux murailles les cartons des
œuvres du maître. L’objet principal de cette visite
étaient les esquisses et le plan des fresques de
Swerts pour la chapelle Ste-Anne, de la Cathédrale,
ainsi que le projet de l’architecte Schulz pour la
peinture décorative de ce monument. M. Swerts
assisté de l’artiste belge, M. Guffens, son ami, qui
depuis trente ans travaille avec lui et qui se trou-
vait présent à la cérémonie, ont donné à Sa Majesté
les explications nécessaires ainsi que sur les œu-
vres destinés à l’exposition. Les remercîments les
plus gracieux ont été adressés par Sa Majesté aux
deux artistes belges. »

— Errata. Prière de rectifier comme suit quel-
ques mots imprimés sur une copie défectueuse dans
notre dernier numéro : page 35, première colonne,
ligne 49 au lieu de postiches — pastiches ; page
37,colonne deuxième, ligne 40, au lieu de rune —
Rome.
 
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