N° 2.
31 Janvier 1880.
Vingt-deuxième Année.
JOURNAL DES BEAUX-ARTS
ET DE LA LITTÉRATURE.
DIRECTEUR : M. Ad. SIRET.
membre de l'académie roy. de belgique, etc.
SOMMAIRE. Belgique : Concours extraordinaire
ouvert par l'administration du Journal des
Beaux-Arts. — Questions d'art à l'ordre du
jour : Exposition de gravures belges; Prix de
vente des tableaux sur les catalogues des salons;
L'illustration nationale.—France : Le xvn° siècle
de P. Lacroix. — Allemagne : Geschichte der
Malerei. — Chronique générale. — Pensées et
maximes. — Cabinet de curiosité. — Dictionnaire
des peintres. — Annonces.
B etgique.
CONCOURS EXTRAORDINAIRE
ouvert par l'administration
DU JOURNAL DES BEAUX-ARTS
a l'occasion
DU CINQUANTIÈME ANNIVERSAIRE
de l'indépendance nationale.
(Nous croyons devoir reproduire aujour-
d'hui le programme du concours que nous
avons annoncé dans notre numéro du 15 fé-
vrier 1879).
Nous mettons au concours pour
1880 le sujet suivant :
HISTOIRE DES BEAUX ARTS
EN BELGIQUE DE l83o A 1880.
L'auteur devra faire précéder son
travail d'une introduction exposant
la situation des Beaux-Arts en Bel-
gique depuis la constitution du
royaume des Pays-Bas jusqu'en i83o.
Il devra donner des appréciations
sur les maîtres disparus et, autant
que possible, dresser le catalogue de
leurs œuvres les plus importantes ;
il aura à apprécier les doctrines qui
se sont fait jour , il aura à tenir
compte des événements artistiques
qui se sont produits, du courant de
l'opinion publique, du langage de la
presse, etc. Les maîtres vivants de-
vront faire de sa part l'objet d'é-
tudes d'une nature particulière ; ils
seront plutôt examinés au point de
vue de leurs tendances, de l'influence
qu'ils ont exercée autour d'eux que
sous le rapport de leur valeur intrin-
sèque. Nous ne prétendons point par
cette réserve essentielle et importante
paraissant deux fois par mois.
PRIX PAR AN : BELGIQUE : 9 FRANCS.
étranger : 12 fr.
restreindre la liberté des concurrents,
nous voulons simplement dans un
sentiment de convenance dont l'op-
portunité sera comprise, la diriger.
Suivre et définir le mouvement qui
s'est opéré dans toutes les branches
des Beaux-Arts (Architecture, Sculp-
ture, Musique et Gravure), le consi-
dérer et le traiter au triple point de
vue de l'histoire, de l'esthétique et de
la philosophie, telle est la tâche que
Fauteur aura à remplir, tâche qui
nous semble digne d'un peuple qui
depuis un demi-siècle a pris dans la
hiérarchie des nations une position
honorée, respectée et enviée.
Les auteurs auront soin de ne pas
se faire connaître. Un billet cacheté
renfermant leur nom devra accom-
pagner le manuscrit.
L'ouvrage pourra être écrit en fran-
çais ou en flamand. L'administration
se réserve de le faire traduire, s'il y
a lieu.
Les Belges seuls sont admis à con-
courir.
Le délai fatal pour la remise des
mémoires aux bureaux de l'adminis-
tration, rue de Plaisance, à St-Nicolas,
est le 1 mars 1880.
Un jury de trois membres désignés
après la remise des manuscrits, sera
chargé de juger le concours.
L'administration du Journal des
Beaux-Arts entend ne prendre aucun
engagement au sujet de l'impression
de l'ouvrage couronné; elle se réserve
d'entrer à ce sujet en relation avec
l'auteur.
Le prix affecté à ce concours con-
siste en une somme de
rviille Francs.
On nous a demandé au sujet de ce concours
si l'auteur du manuscrit couronné restera
propriétaire de son œuvre.
ADMINISTRATION et CORRESPONDANCE
a s'-nicolas (belgique).
En principe, oui; mais il nous sera facul-
tatif de publier nous-même dans notre jour-
nal la première édition du manuscrit cou-
ronné, soit en français, soit en flamand.
Cette publication terminée l'auteur rentrera
dans la propriété exclusive de son oeuvre.
Nous ne saurions prendre aucun engagement
dans l'ignorance de ce que sera le manuscrit
couronné. Nous devons donc nous borner
à bien établir les droits respectifs de l'admi-
nistration et de l'auteur.
QUESTIONS D'ART
a l'ordre du jour.
Exposition de gravures. — Prix de vente sur les
catalogues. — L'illustration nationale.
On nous demande de donner notre avis sur
une exposition de gravures qui montrerait ce
que la Belgique a fait depuis i 830, sous ce
rapport. Cette exposition aurait lieu en même
temps que celle des tableaux qu'on projette
pour le mois d'août prochain.
L'exécution de ce projet nous paraît facile
à réaliser. Il suffirait de faire un appel aux
quelques collectionneurs de l'espèce que notre
pays possède pour arriver à réunir un en-
semble aussi complet que possible de gra-
vures au burin et d'eaux-fortes. Nous ne
croyons pas nous tromper en affirmant que
les Belges seront eux-mêmes étonnés de ce
que nous avons produit sous ce rapport. D'un
autre côté l'étranger serait mis au courant des
productions d'une branche artistique natio-
nale dont il n'a pas la moindre idée.
Une tentative de ce genre a été faite il y a
quelques années à Bruxelles, mais l'opération
a échoué par suite du manque de méthode et
aussi parce qu'elle avait été exécutée avec
trop de hâte. Il faut considérer l'exposition
dont nous parlons comme un tableau chrono-
logique des progrès réalisés dans la matière
et agir dans le sens de cette démonstration.
Ce groupement s'impose de lui-même ; il se-
rait, de plus, appuyé par un catalogue soi-
gneusement élaboré qui deviendrait ainsi un
document précieux et serait pour le pays un
titre d'honneur plus important qu'on ne pense.
Il y aurait naturellement deux grandes di-
visions : 1° la gravure au burin ; 2° la gravure
à l'eau-forte. Une troisième division pourrait
être réservée aux procédés si nombreux qui
ont été essayés chez nous depuis 1830 en
même temps qu'à la lithographie qui a compté
31 Janvier 1880.
Vingt-deuxième Année.
JOURNAL DES BEAUX-ARTS
ET DE LA LITTÉRATURE.
DIRECTEUR : M. Ad. SIRET.
membre de l'académie roy. de belgique, etc.
SOMMAIRE. Belgique : Concours extraordinaire
ouvert par l'administration du Journal des
Beaux-Arts. — Questions d'art à l'ordre du
jour : Exposition de gravures belges; Prix de
vente des tableaux sur les catalogues des salons;
L'illustration nationale.—France : Le xvn° siècle
de P. Lacroix. — Allemagne : Geschichte der
Malerei. — Chronique générale. — Pensées et
maximes. — Cabinet de curiosité. — Dictionnaire
des peintres. — Annonces.
B etgique.
CONCOURS EXTRAORDINAIRE
ouvert par l'administration
DU JOURNAL DES BEAUX-ARTS
a l'occasion
DU CINQUANTIÈME ANNIVERSAIRE
de l'indépendance nationale.
(Nous croyons devoir reproduire aujour-
d'hui le programme du concours que nous
avons annoncé dans notre numéro du 15 fé-
vrier 1879).
Nous mettons au concours pour
1880 le sujet suivant :
HISTOIRE DES BEAUX ARTS
EN BELGIQUE DE l83o A 1880.
L'auteur devra faire précéder son
travail d'une introduction exposant
la situation des Beaux-Arts en Bel-
gique depuis la constitution du
royaume des Pays-Bas jusqu'en i83o.
Il devra donner des appréciations
sur les maîtres disparus et, autant
que possible, dresser le catalogue de
leurs œuvres les plus importantes ;
il aura à apprécier les doctrines qui
se sont fait jour , il aura à tenir
compte des événements artistiques
qui se sont produits, du courant de
l'opinion publique, du langage de la
presse, etc. Les maîtres vivants de-
vront faire de sa part l'objet d'é-
tudes d'une nature particulière ; ils
seront plutôt examinés au point de
vue de leurs tendances, de l'influence
qu'ils ont exercée autour d'eux que
sous le rapport de leur valeur intrin-
sèque. Nous ne prétendons point par
cette réserve essentielle et importante
paraissant deux fois par mois.
PRIX PAR AN : BELGIQUE : 9 FRANCS.
étranger : 12 fr.
restreindre la liberté des concurrents,
nous voulons simplement dans un
sentiment de convenance dont l'op-
portunité sera comprise, la diriger.
Suivre et définir le mouvement qui
s'est opéré dans toutes les branches
des Beaux-Arts (Architecture, Sculp-
ture, Musique et Gravure), le consi-
dérer et le traiter au triple point de
vue de l'histoire, de l'esthétique et de
la philosophie, telle est la tâche que
Fauteur aura à remplir, tâche qui
nous semble digne d'un peuple qui
depuis un demi-siècle a pris dans la
hiérarchie des nations une position
honorée, respectée et enviée.
Les auteurs auront soin de ne pas
se faire connaître. Un billet cacheté
renfermant leur nom devra accom-
pagner le manuscrit.
L'ouvrage pourra être écrit en fran-
çais ou en flamand. L'administration
se réserve de le faire traduire, s'il y
a lieu.
Les Belges seuls sont admis à con-
courir.
Le délai fatal pour la remise des
mémoires aux bureaux de l'adminis-
tration, rue de Plaisance, à St-Nicolas,
est le 1 mars 1880.
Un jury de trois membres désignés
après la remise des manuscrits, sera
chargé de juger le concours.
L'administration du Journal des
Beaux-Arts entend ne prendre aucun
engagement au sujet de l'impression
de l'ouvrage couronné; elle se réserve
d'entrer à ce sujet en relation avec
l'auteur.
Le prix affecté à ce concours con-
siste en une somme de
rviille Francs.
On nous a demandé au sujet de ce concours
si l'auteur du manuscrit couronné restera
propriétaire de son œuvre.
ADMINISTRATION et CORRESPONDANCE
a s'-nicolas (belgique).
En principe, oui; mais il nous sera facul-
tatif de publier nous-même dans notre jour-
nal la première édition du manuscrit cou-
ronné, soit en français, soit en flamand.
Cette publication terminée l'auteur rentrera
dans la propriété exclusive de son oeuvre.
Nous ne saurions prendre aucun engagement
dans l'ignorance de ce que sera le manuscrit
couronné. Nous devons donc nous borner
à bien établir les droits respectifs de l'admi-
nistration et de l'auteur.
QUESTIONS D'ART
a l'ordre du jour.
Exposition de gravures. — Prix de vente sur les
catalogues. — L'illustration nationale.
On nous demande de donner notre avis sur
une exposition de gravures qui montrerait ce
que la Belgique a fait depuis i 830, sous ce
rapport. Cette exposition aurait lieu en même
temps que celle des tableaux qu'on projette
pour le mois d'août prochain.
L'exécution de ce projet nous paraît facile
à réaliser. Il suffirait de faire un appel aux
quelques collectionneurs de l'espèce que notre
pays possède pour arriver à réunir un en-
semble aussi complet que possible de gra-
vures au burin et d'eaux-fortes. Nous ne
croyons pas nous tromper en affirmant que
les Belges seront eux-mêmes étonnés de ce
que nous avons produit sous ce rapport. D'un
autre côté l'étranger serait mis au courant des
productions d'une branche artistique natio-
nale dont il n'a pas la moindre idée.
Une tentative de ce genre a été faite il y a
quelques années à Bruxelles, mais l'opération
a échoué par suite du manque de méthode et
aussi parce qu'elle avait été exécutée avec
trop de hâte. Il faut considérer l'exposition
dont nous parlons comme un tableau chrono-
logique des progrès réalisés dans la matière
et agir dans le sens de cette démonstration.
Ce groupement s'impose de lui-même ; il se-
rait, de plus, appuyé par un catalogue soi-
gneusement élaboré qui deviendrait ainsi un
document précieux et serait pour le pays un
titre d'honneur plus important qu'on ne pense.
Il y aurait naturellement deux grandes di-
visions : 1° la gravure au burin ; 2° la gravure
à l'eau-forte. Une troisième division pourrait
être réservée aux procédés si nombreux qui
ont été essayés chez nous depuis 1830 en
même temps qu'à la lithographie qui a compté