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Journal des beaux-arts et de la littérature — 22.1880

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https://doi.org/10.11588/diglit.18917#0204
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N° 24.

31 DÉCEMBRE 1880.

Vingt-deuxième Année.

JOURNAL DES BEAUX-ARTS

ET DE LA LITTÉRATURE.

DIRECTEUR: M. Ad. SIRET.

membre de l'académie roy. de belgique, etc.

SOMMAIRE. Belgique : Avis aux Directeurs de
musées de tableaux. — L'art en Norwège. — Un
mot sur la littérature géographique en Belgique.
—Les grandes publications modernes : L'Egypte ;
Mémoires de Philippe de Commynes; Florence.

— Bibliographie. — Chronique générale. —
Table des matières. — Cabinet de la curiosité.

— Annonces.

Belgique.

A Messieurs les Directeurs

de Musées de Tableaux.
Nous prions instamment MM. les
Directeurs des Musées de vouloir
bien nous envoyer un exemplaire du
Catalogue (dernière édition) des col-
lections qui leurs sont confiées. En
retour de cet envoi nous ferons des
comptes-rendus analytiques de ces
livrets, relèverons certaines circon-
stances interressant les arts et aide-
rons, dans la mesure de nos forces,
à élucider les attributions douteuses.
Dans ce but nous ferons, comme
d'habitude, appel au public et grave-
rons, quand il y aura lieu, les mo-
nogrammes, signes, indications, etc.,
qui pourraient mettre les chercheurs
sur la trace. Ce mode a déjà produit
d'excellents résultats ; nous ne sau-
rions trop engager les directeurs de
Musées à l'employer. Il va sans dire
que l'administration du Journal des
Beaux-arts, entend supporter les
frais à en résulter. Il n'est pas néces-
saire d'affranchir les correspondan-
ces.

Ad. Siret.

Saint-Nicolas (Flandre orientale) Belgique,

L'ART MODERNE EN NORWÈGE.
II.

NOTICES BIOGRAPHIQUES

sur les principaux peintres et sculpteurs.

(Suite).

GUDE, Hans, ce chef méritant de l'École
norwégierme de peinture naquit en i825,à
Christiania où son père était fonctionnaire

paraissant deux fois par mois.

prix par an : belgique : 9 francs.

étranger : 12 fr.

ADMINISTRATION et CORRESPONDANCE
a s'-nicolas (Belgique),

du gouvernement. Ses études terminées, il
reçut les leçons élémentaires de dessin de
Flintoe et entra tout jeune à l'Académie de
Dûsseldorf où A. Achenbach et Schirmer
furent ses principaux maîtres. En 1843, il
fit son premier voyage d'étude en -norwège
et exécuta l'année suivante son premier pay-
sage « Vue de haute montagne pour l'Union
artistique de Christiania. Ce tableau fut
suivi d'une série d'autres représentant les
montagnes les fjords et les skjœrgards nor-
végiens. Les premiers fruits du talent de
Gude furent accueillis avec enthousiasme;
le succès de ses toiles contribua à développer
puissamment le sentiment artistique dans son
pays natal en montrant qu'une voie nouvelle
était ouverte à l'art du paysage national.

Ses œuvres récentes, au nombre desquelles
il faut compter quelques grandes composi-
tions exécutées en collaboration avec Tide-
mand, contribuèrent encore davantage à ac-
tiver la vie nouvelle qui se manifestait alors
dans les régions artistiques de sa patrie, grâce
également a ce dernier son illustre contem-
porain. Cette influence se révéla naturelle-
ment par l'apparition d'une foule de jeunes
talents, spécialement dans le domaine du
paysage, qui, presque tous, se formèrent
à son école. De Suède et de Finlande, à par-
tir de i85o, nombre de jeunes artistes vin-
rent à Dûsseldorf se joindre au Cercle nor-
wégien.

Gude obtint, en i852, la grande médaille
d'honneur à Berlin et devint, en 1854, Pr01-
à l'Académie de Dûsseldorf. Le roi Oscar Ier,
qui fut toujours un appréciateur éclairé et
bienveillant du talent de Gude, lui donna
l'ordre de saint Olaf « pour services signalés
rendus dans le domaine de l'art. » Sa répu-
tation grandissait en même temps d'une fa-
çon constante en Allemagne ; il était consi-
déré comme un des plus grands paysagistes
de son temps et recevait les marques de dis-
tinction et les offres les plus flatteuses. Après
la mort du célèbre peintre de paysage Schir-
mer, il prit la place de ce dernier à l'Acadé-
mie de Carlsruhe. En 1866, à la grande
exposition de Stockholm Gude et Tidemand
se trouvaient en tête sur la liste des artistes
récompensés de Scandinavie et de Finlande.
A l'exposition universelle de Paris, en 1867,
Gude se maintient au premier rang parmi les
peintres du Nord.

Les premières peintures de Gude repré-
sentaient, avons-nous dit, des vues de mon-
tagnes norwégiennes et il a le mérite parti-
culier d'avoir introduit cet élément nouveau
et fécond dans la sphère de l'art. Un peu
plus tard il représenta les Fjords étroits de
la province de Bergen et les vallées de la
Norwège du Sud. Puis les années suivantes
il traita surtout les skjœrgards, pittoresques
ceinture d'îles qui protègent les côtes norwé-
giennes, en apportant la plus grande variété
dans le choix des sujets. L'une des particula-
rités tranchantes du tempérament artistique
de Gude est un désir constant et insatiable
d'essayer ses forces dans des sphères nou-
velles, s'il le fait avec un bonheur et un
succès qui ne se démentent pas, c'est qu'il
fait précéder chacune de ces incarnations
successives de son talent et de sa manière
d'une étude sérieuse et approfondie des élé-
ments nouveaux à mettre en œuvre.

Gude, on le croira sans peine, est riche-
ment représenté dans les galeries d'art tant
en Norwège, Suède, Danemark, qu'en An-
gleterre, aux Pays-Bas, en Allemagne et en
France.

I Au nombre de ses toiles les plus acclamées
et les plus connues, nous citerons : Vue de
haute montagne (1847) au baron Hoff-Rosen-
krone dans le Hardanger; quatre scènes du
Sognefjord (i85o) ; Oscarshall près de Chris-
tiania; Vossestranden (Médaille à Berlin en
i852); Paysage montagneux de Laerdal
(médaille de classe à l'Exposition univer-
selle de Paris en i855) ; Forêt de bouleaux,
Montagne norvégienne, tous deux au mu-
sée national norwègien ; Cascade (médaille à
Paris), galerie du Louvre; Grande Cascade
(1866, grande médaille), appartenant à S. M.
l'empereur d'Allemagne ; Cabane de pêcheur
au coucher du soleil (1861) ; Calme du soir
sur la côte (1862), sa plus grande composi-
tion exposée à Londres, où Gude obtint deux
médailles; un Sentier dans la montagne,
acheté par la princesse de Bade ; un Enterre-
ment dans le Sognefjord (1866) au musée de
Gothembourg; le Retour du baleinier (1869)
qui figura au nombre des cadeaux de noces
offerts à la princesse royale de Danemark ;
enfin le Port de rejuge sur la côte norvé-
gienne qui lui valut la Kunst médaille à la
Weltaustellung de Vienne en 1873.
Gude obtint depuis une nouvelle médaille
 
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