DICTIONNAIRE HISTORIQUE
des
PEINTRES
de l'école flamande
depuis les temps anciens jusqu'a nos jours.
m - rimé sur le manuscrit de la troisième édition
au Dictionnaire des Peintres de toutes les école?.
(Suite).
OPSTAL (Antoine Van). * 1624.
Ce peintre, cité par Nagler, se rendit en Allemagne
où pendant trois ans il fut au service de Charles, ar-
chiduc d'Autriche, évêque de Breslau, résidant à Neiss,
en Silésie. En 1624 il reçut une lettre de recomman-
dation des plus chaudes de ce prince pour la princesse
Isabelle. Cette lettre ne fut présentée qu'en 1626. Na-
gler dit que cet artiste vécut à Bruxelles et que Van
Dyck fit son portrait. Celui-ci est gravé par Jean Mys-
sens qui avait été élève de Van Opstal.
ORLEY (Bernard Van), dit BERNARD DE BRU-
XELLES. 1471-1541. Bruxelles. Histoire et portrait.
Ami de Raphaël. Il fut peintre de la gouvernante
Marguerite, puis de Marie de Hongrie. Il fit aussi, en
1508, beaucoup de dessins pour des tapis et surveilla
avec Michel Van Coxcie, l'exécution des tapis que
Léon X fit fabriquer en Belgique sur les dessins de
Raphaël. On a de lui des gravures. = Jésus-Christ
mort au milieu de saints personnages, Bruxelles. —
Sainte Famille, d'après Raphaël, ib. — Histoire de
Job, ib. — Descente de croix, St-Pétersbourg (autre-
fois attribué à Luc de Leyde). — Portrait du médecin
George de Zelle, ib. — Mariage de la Sainte Vierge,
Paris. — Résurrection de Lazare, Londres. — Made-
leine lisant, ib. — Vénus et l'Amour endormis, Berlin.
— Sainte Anne, l'Enfant Jésus et la Vierge, ib. — Ma-
deleine aux pieds du Sauveur, Bruges. - Portement
de croix, ib. — Mariage de la Vierge, avec volets,
Lierre (église de Saint-Gommaire). — La Sainte Tri-
nité adorée par des saints, avec volets, Lubeck (église
Notre-Dame). — Antiochus Epiphane érigeant une
idole dans le temple de Jérusalem et la Pentecôte,
tableau en deux compartiments, Vienne. — Repos en
Egypte, ib. — L'Enfant Jésus, Anvers. — Deux por-
traits d'homme, ib. — Portrait de femme, ib. — Ado-
ration des mages, ib. (Les portraits des donateurs sont
par de Rycker). — Jugement dernier, ib. (chapelle de
l'Orphelinat, Hospice sainte Elisabeth).—Jeunefemme
jouant de la guitare, Rotterdam. = Coloris vigoureux,
composition élevée, finesse d'exécution et de détails
admirables ; ses premiers tableaux se distinguent par
un sentiment très ardent; plus tard il y joignit un
dessin plus correct dans les formes, quoique moins
simple. = Ventes : V. Guillaume II (1850), L'Enlè-
vement des troupeaux de Job et quatre tableaux du
même, 6,400 florins. — Même V. La Vierge et l'En-
fant Jésus, 2,000 fl. — Même V. Portrait de femme,
300 fl. — V. Vander Schrieck (1861), Portrait de
George de Zelle, 500 fr.
ORLEY (Frère Jérôme Van), frère de Pierre et de
François.* 1652. Miniature.
Il était récôllet et donna des leçons à son neveu
Richard, fils de Pierre, qui le surpassa promptement.
= Connu pour avoir été meilleur artiste que son frère
Pierre, sans toutefois avoir possédé un mérite trans-
cendant. Graveur à l'eau-forte.
ORLEY (François Van), frère de Jérôme et de
Pierre. * xvne siècle. Histoire.
Peintre très fécond. Son troisième frère nommé
Richard comme un des fils de Pierre, cultiva égale-
ment la peinture.
ORLEY (Pierre Van), frère de Jérôme et de Fran-
çois. * xvii0 siècle. Paysage.
Fils d'un Jérôme, peintre-décorateur. Doyen de la
corporation de St-Luc, à Bruxelles, en 1678 et en 1688.
Fit partie du magistrat de Bruxelles en qualité de con-
seiller. Receveur de la ville en 1698 et 99. Mort après
1708. = Deux miniatures : paysages (signés : P. Van
Orley fecit 1702), Bâle. Peintre de peu de mérite.
ORLEY (Jean Van), fils de Pierre. 1656. Bruxelles.
Histoire et portrait.
Elève de son oncle le récollet. Il fut aussi bon gra-
veur. = Délivrance de saint Pierre. Bruxelles (église
Saint-Nicolas). — Résurrection, église d'Assche.
ORLEY (Richard Van), fils de Pierre. 1652 (?)-
1732 (?). Bruxelles. Histoire, portrait et miniature.
Elève de son père et de son oncle le récollet, qu'il
surpassa de beaucoup. On croit qu'il vécut longtemps
en Italie. = Rentrée du pape Innocent II à Rome,
Anvers. = Pour l'histoire il imita l'Albane, Pierre de
Cortone et Nicolas Poussin. Belle perspective, excel-
lente composition et dessin correct. Graveur.
ORLEY (Léonard Van). * xvn° siècle.
Cite par Corn, de Bie. On ne sait pas si cet artiste
était parent des peintres de ce nom.
ORLEY (Nicolas Van). * 1567. Bruxelles. Histoire.
En 1566 il se rendit en Allemagne sur la demande
du duc Cristophe de Wurtenberg pour travailler aux
peintures du château de Stuttgart, bâti par ce prince ;
après la mort de celui-ci en 3 568 il visita Cologne
espérant pouvoir rentrer dans sa patrie mais il ne put
en obtenir la permission du gouvernement du duc
d'Albe et dut quitter Cologne. On ignore ce qu'il est
devenu. Il fut le compagnon de voyage et de travaux
de Jean De Witte.
ORNIS (Léonard). * xvie siècle. Histoire.
Florissait à Liège.
ORT ou ORTKENS (Arnould). * xvr= siècle.
Peintre sur verre, reçu franc-maître de St-Luc, à
Anvers, en 1513. Cité par Guicciardin sous le nom
d'Art Van Horr, de Nimègue ; cet écrivain le dit grand
imitateur des italiens et inventeur de la manière de
cuire et de colorer le verre cristallin. En 1536 il exé-
cuta un vitrail pour la cathédrale d'Anvers. On pense
que c'est lui qu'Albert Durer dans son voyage aux
Pays-Bas désigna sous le nom de Maître Aert.
ORTMANS lAuguste^. * 1846. Paysage.
OTTEVAERE (Aug.;. 1809-1856. Everghem (Flan-
dre). Paysage et animaux.
Elève d'E. Verboeckhoven. Demeura à Paris et
mourut à Gand.
OUDENHOVEN (Joseph Van). * 1845. Genre.
Famille d'ouvriers dans la détresse.
OVERSTRAETEN (Louis Van). * 1842. Paysage
et animaux.
OVERTVELS (Renold Van). * xve siècle.
Inscrit, en 1450, sur les registres de St-Luc, à
Bruges.
OVERSCHIE (Pierre Van). * 1644. Nature morte.
Détails inconnus.
PAELINCK (Joseph). 1781-1839. Oostacker (Flan-
dre orientale). Histoire et portrait.
Elève de David, à Paris. Visita l'Italie, séjourna à
Rome. = Sainte Colette, Gand. — L'Invention de la
Croix, ib. à l'église Saint-Michel, (chef-d'œuvre). —
La Toilette de Psyché. Haarlem.
PALERME (Antoine de), f 1588-89. Malines. His-
toire, ornements.
Reçu franc-maître peintre à Anvers en 1545. Il était
fils d'Antoine, peintre malinois ; en 1547 il fut reçu
bourgeois d'Anvers. Doyen de la corporation de Saint-
Luc, à Anvers, en 1555-1561, 1562, 1570 et 1571. Pein-
tre et marchand de tableaux. Donna des leçons à
Jacques de Backer, qui demeurait chez lui. En 1565,
il fit paraître une carte d'Anvers. Il se distingua, avec
Adrien Van Helmont, aux décors pour l'entrée à An-
vers de Philippe II, roi d'Espagne, en 1555. Son élève
Jacques de Backer, est souvent nommé Jacques de
Païenne.
PALERME. V. Backer (de).
PANEELS (Guill.). 1600 (?). Anvers.
Ce peintre se disait élève de Rubens, ce qui n'est
pas prouvé; il est beaucoup plus connu comme gra-
veur.
PANNEEL (Joseph). * 1845. Fleurs et fruits.
PAPE (F. de). 1814-1863. Aquarelle, miniature.
Miniaturiste et calligraphe. = Décédé à Bruges.
PAPE (Egide-Simon dit Simon de) le Vieux. 1585-
1636. Audenarde. Histoire (?), etc.
Il fut également orfèvre mais il est surtout célèbre
comme architecte.
PAPE (Josse de) fils de Simon le Vieux. Vers 1616.
Audenarde. Histoire.
En 1636, à la mort de son père, il se trouvait à
Rome. C'est tout ce que l'on sait de positif sur son
compte. Ses œuvres ne sont pas connues.
PAPE (Simon de) le Jeune. 1623-1677. Audenarde.
Histoire et portrait.
On le croit élève de Gaspard de Crayer. = Tableaux,
Audenarde. — Portrait d'un abbé, Gand. = Imita son
maître.
PAPE (Gilles de) fils de Simon le Jeune, f 1705.
Audenarde. Histoire.
Travailla constamment à Audenarde ainsi que son
père et probablement avec lui.
PAPELEU (Victor). * 1860. Belgique. Paysage,
marines.
Etabli à Paris.
PASCAL de Bierset. Vers 1480-1535. Bierset près
de Liège. Histoire.
Moine de l'abbaye St-Laurent depuis 1501. Erudit
et lettré avant tout. Comme artiste on ignore la valeur
de ses œuvres.
PATENIER ou PATENIR (Henri de). *xvie siècle.
Anvers (?).
Reçu franc-maître de St-Luc en 1535. On ignore
quel degré de parent existait entre lui et Joachim.Van
Mander a confondu les œuvres et les biographies des
deux artistes.
PATENIER ou PATINIF (Joachim). * xvr3 siècle.
Dînant. Histoire, paysage et bataille.
Il y a controverse sur le lieu de naissance respectif
de Patenier et de de Blés : Celui-ci serait né à Dinant
et le premier à Bouvignes. Ce qui rendrait cette der-
nière version vraisemblable c'est que le nom de Pate-
nier se rencontre fréquemment dans les archives de
Bouvignes. Cependant le D de la signature du Bap-
tême du Christ, du Musée de Vienne, semblerait de-
voir trancher la question en faveur de Dinant. Reçu
dans la corporation de St-Luc, à Anvers en 1515.
Albert Durer estimait son talent. Il fit son portrait à
Anvers et assista à ses noces, en 1521. M. Génard,
archiviste à Anvers, a découvert (1864) que cet artiste,
nommé Pateniers dans son acte de mariage, contracta
une première union avec Françoise Buyst, et une
seconde avec Jeanne Noyts. Patenier doit être mort
avant le 5 octobre 1524, puisque M. Génard établit
qu'à cette date, sa veuve et ses enfants, vendirent la
maison sise, courte rue de l'Hôpital, que l'artiste avait
achetée le 30 mars 1519. Un des tuteurs de deux des
filles de Patenier fut Quentin Metsys. Ce peintre se
livrait à des excès de boisson ; Albert Durer dans son
voyage aux Pays-Bas, le fait remarquer et en exprime
un vif regret. = La Vierge aux sept douleurs, Bru-
xelles. — Fuite en Egypte, Munich. — Saint Jérôme,
Vienne. — Baptême du Christ, ib. (signé : OPUS
IOACH1M D PATENIER). — Martyre de Sainte
Catherine, ib. — Fuite en Egypte, Madrid. — Tenta-
tion de Saint Antoine, ib. (fig. de grandeur naturelle,
pièce capitale). — Pièce capitale, ib. — Vocation de
saint Mathieu, Berlin. — Repos pendant la fuite en
Egypte, ib. — Même sujet, Anvers. — Crucifiement,
Kensington. = Il adopta d'abord le style des Van
Eyck, puis celui de Luc de Leyde. Ses premiers
tableaux se distinguent par un ton chaud ; plus tard,
il devint, au contraire, froid. Ses plus anciens paysages
sont composés fantastiquement, surchargés de détails,
durs, crus, et d'une très mauvaise perspective ; ses
derniers ouvrages accusent plus de vérité dans le
rendu des accessoires et plus de goût pour l'effet gé-
néral. Considéré comme le fondateur de l'école du
paysage dans les Pays-Bas. De même que Teniers ce
peintre plaçait dans un coin de presque tous ces
tableaux, un petit homme obéissant à un besoin na-
turel.
PAUL (Bernard). * xvme siècle. Gand. Portrait,
genre.
Inscrit, en 1763, dans la corporation de St-Luc, à
La Haye. Après un court séjour dans celte cité, il re-
tourna dans sa ville natale.
PAULY ( Nicolas ). 1660 - 1748. Anvers. Minia-
ture, etc.
On a très peu de renseignements sur ce peintre,
seulement on sait qu'il s'établit à Bruxelles et qu il y
mourut. = Son talent était en grande considération.
PAUW (Pierre-François de). * 1833. Genre.
Départ du jeune Tobie. — Paysanne suisse.
PAUWELS (François-Joseph). * xviii0 siècle.
Couronné à l'Académie d'Anvers, en 1769, il en fut
directeur en 1776.
PAUWELS (Guillaume-Ferdinand). 1830. Eecke-
ren (province d'Anvers). Histoire, genre, portrait.
Elève de Wappers et de De Keyser. Directeur de la
classe de peinture historique à l'Académie de Weimar.
= La Veuve d'Artevelde, Bruxelles. -- Les Proscrits
du duc d'Albe. — La Vocation de sainte Claire.
PAUWELS (Jean-Baptiste). * xvnr3 siècle. Bru-
xelles.
Elève de l'Académie d'Anvers, en 1773.
PAUWELS (Joseph), f 1876. Gand (?). Genre, his-
toire.
PAUWELS (Louis). * xvie siècle. Anvers (?). Doyen
de St-Luc. à Anvers en 1685-86-87.
PAUWELS (Tobie).* 1570. Bruxelles.
Reçu bourgeois d'Anvers en 1570.
PAYEN (Antoine-A.-J.). f 1853. * xixe siècle. Pay-
sage.
Sites à Java, Haarlem.
PEE (Engelhart Van). -J- 1605. Bruxelles.
Passa sa vie en Allemagne et eut du succès à la cour
de Munich.
PEE (Juste Van). * xvn° siècle. Bruxelles.
Détails inconnus.
PÉE (Théodore Van), fils de Juste. 1669-1747 ou
1750. Amsterdam. Histoire, portrait et intérieur.
Son art ne lui suffisant pas pour vivre, il ouvrit un
magasin de tableaux hollandais et italiens. Voyagea
en Angleterre, en 1715 et en 1719; à cette dernière
époque, il y resta sept ans et y gagna beaucoup d'ar-
gent. Séjourna à Maarssen et, plus tard, à La Haye
où il mourut. = Il peignit beaucoup de planches sur
lesquelles il représentait des domestiques, des chiens
aboyant, etc., objets fort recherchés dans ce temps
pour orner les vestibules.
PEEMANS (Victorine). * 1845. Aquarelle.
(A suivre). Ad. Siret.
des
PEINTRES
de l'école flamande
depuis les temps anciens jusqu'a nos jours.
m - rimé sur le manuscrit de la troisième édition
au Dictionnaire des Peintres de toutes les école?.
(Suite).
OPSTAL (Antoine Van). * 1624.
Ce peintre, cité par Nagler, se rendit en Allemagne
où pendant trois ans il fut au service de Charles, ar-
chiduc d'Autriche, évêque de Breslau, résidant à Neiss,
en Silésie. En 1624 il reçut une lettre de recomman-
dation des plus chaudes de ce prince pour la princesse
Isabelle. Cette lettre ne fut présentée qu'en 1626. Na-
gler dit que cet artiste vécut à Bruxelles et que Van
Dyck fit son portrait. Celui-ci est gravé par Jean Mys-
sens qui avait été élève de Van Opstal.
ORLEY (Bernard Van), dit BERNARD DE BRU-
XELLES. 1471-1541. Bruxelles. Histoire et portrait.
Ami de Raphaël. Il fut peintre de la gouvernante
Marguerite, puis de Marie de Hongrie. Il fit aussi, en
1508, beaucoup de dessins pour des tapis et surveilla
avec Michel Van Coxcie, l'exécution des tapis que
Léon X fit fabriquer en Belgique sur les dessins de
Raphaël. On a de lui des gravures. = Jésus-Christ
mort au milieu de saints personnages, Bruxelles. —
Sainte Famille, d'après Raphaël, ib. — Histoire de
Job, ib. — Descente de croix, St-Pétersbourg (autre-
fois attribué à Luc de Leyde). — Portrait du médecin
George de Zelle, ib. — Mariage de la Sainte Vierge,
Paris. — Résurrection de Lazare, Londres. — Made-
leine lisant, ib. — Vénus et l'Amour endormis, Berlin.
— Sainte Anne, l'Enfant Jésus et la Vierge, ib. — Ma-
deleine aux pieds du Sauveur, Bruges. - Portement
de croix, ib. — Mariage de la Vierge, avec volets,
Lierre (église de Saint-Gommaire). — La Sainte Tri-
nité adorée par des saints, avec volets, Lubeck (église
Notre-Dame). — Antiochus Epiphane érigeant une
idole dans le temple de Jérusalem et la Pentecôte,
tableau en deux compartiments, Vienne. — Repos en
Egypte, ib. — L'Enfant Jésus, Anvers. — Deux por-
traits d'homme, ib. — Portrait de femme, ib. — Ado-
ration des mages, ib. (Les portraits des donateurs sont
par de Rycker). — Jugement dernier, ib. (chapelle de
l'Orphelinat, Hospice sainte Elisabeth).—Jeunefemme
jouant de la guitare, Rotterdam. = Coloris vigoureux,
composition élevée, finesse d'exécution et de détails
admirables ; ses premiers tableaux se distinguent par
un sentiment très ardent; plus tard il y joignit un
dessin plus correct dans les formes, quoique moins
simple. = Ventes : V. Guillaume II (1850), L'Enlè-
vement des troupeaux de Job et quatre tableaux du
même, 6,400 florins. — Même V. La Vierge et l'En-
fant Jésus, 2,000 fl. — Même V. Portrait de femme,
300 fl. — V. Vander Schrieck (1861), Portrait de
George de Zelle, 500 fr.
ORLEY (Frère Jérôme Van), frère de Pierre et de
François.* 1652. Miniature.
Il était récôllet et donna des leçons à son neveu
Richard, fils de Pierre, qui le surpassa promptement.
= Connu pour avoir été meilleur artiste que son frère
Pierre, sans toutefois avoir possédé un mérite trans-
cendant. Graveur à l'eau-forte.
ORLEY (François Van), frère de Jérôme et de
Pierre. * xvne siècle. Histoire.
Peintre très fécond. Son troisième frère nommé
Richard comme un des fils de Pierre, cultiva égale-
ment la peinture.
ORLEY (Pierre Van), frère de Jérôme et de Fran-
çois. * xvii0 siècle. Paysage.
Fils d'un Jérôme, peintre-décorateur. Doyen de la
corporation de St-Luc, à Bruxelles, en 1678 et en 1688.
Fit partie du magistrat de Bruxelles en qualité de con-
seiller. Receveur de la ville en 1698 et 99. Mort après
1708. = Deux miniatures : paysages (signés : P. Van
Orley fecit 1702), Bâle. Peintre de peu de mérite.
ORLEY (Jean Van), fils de Pierre. 1656. Bruxelles.
Histoire et portrait.
Elève de son oncle le récollet. Il fut aussi bon gra-
veur. = Délivrance de saint Pierre. Bruxelles (église
Saint-Nicolas). — Résurrection, église d'Assche.
ORLEY (Richard Van), fils de Pierre. 1652 (?)-
1732 (?). Bruxelles. Histoire, portrait et miniature.
Elève de son père et de son oncle le récollet, qu'il
surpassa de beaucoup. On croit qu'il vécut longtemps
en Italie. = Rentrée du pape Innocent II à Rome,
Anvers. = Pour l'histoire il imita l'Albane, Pierre de
Cortone et Nicolas Poussin. Belle perspective, excel-
lente composition et dessin correct. Graveur.
ORLEY (Léonard Van). * xvn° siècle.
Cite par Corn, de Bie. On ne sait pas si cet artiste
était parent des peintres de ce nom.
ORLEY (Nicolas Van). * 1567. Bruxelles. Histoire.
En 1566 il se rendit en Allemagne sur la demande
du duc Cristophe de Wurtenberg pour travailler aux
peintures du château de Stuttgart, bâti par ce prince ;
après la mort de celui-ci en 3 568 il visita Cologne
espérant pouvoir rentrer dans sa patrie mais il ne put
en obtenir la permission du gouvernement du duc
d'Albe et dut quitter Cologne. On ignore ce qu'il est
devenu. Il fut le compagnon de voyage et de travaux
de Jean De Witte.
ORNIS (Léonard). * xvie siècle. Histoire.
Florissait à Liège.
ORT ou ORTKENS (Arnould). * xvr= siècle.
Peintre sur verre, reçu franc-maître de St-Luc, à
Anvers, en 1513. Cité par Guicciardin sous le nom
d'Art Van Horr, de Nimègue ; cet écrivain le dit grand
imitateur des italiens et inventeur de la manière de
cuire et de colorer le verre cristallin. En 1536 il exé-
cuta un vitrail pour la cathédrale d'Anvers. On pense
que c'est lui qu'Albert Durer dans son voyage aux
Pays-Bas désigna sous le nom de Maître Aert.
ORTMANS lAuguste^. * 1846. Paysage.
OTTEVAERE (Aug.;. 1809-1856. Everghem (Flan-
dre). Paysage et animaux.
Elève d'E. Verboeckhoven. Demeura à Paris et
mourut à Gand.
OUDENHOVEN (Joseph Van). * 1845. Genre.
Famille d'ouvriers dans la détresse.
OVERSTRAETEN (Louis Van). * 1842. Paysage
et animaux.
OVERTVELS (Renold Van). * xve siècle.
Inscrit, en 1450, sur les registres de St-Luc, à
Bruges.
OVERSCHIE (Pierre Van). * 1644. Nature morte.
Détails inconnus.
PAELINCK (Joseph). 1781-1839. Oostacker (Flan-
dre orientale). Histoire et portrait.
Elève de David, à Paris. Visita l'Italie, séjourna à
Rome. = Sainte Colette, Gand. — L'Invention de la
Croix, ib. à l'église Saint-Michel, (chef-d'œuvre). —
La Toilette de Psyché. Haarlem.
PALERME (Antoine de), f 1588-89. Malines. His-
toire, ornements.
Reçu franc-maître peintre à Anvers en 1545. Il était
fils d'Antoine, peintre malinois ; en 1547 il fut reçu
bourgeois d'Anvers. Doyen de la corporation de Saint-
Luc, à Anvers, en 1555-1561, 1562, 1570 et 1571. Pein-
tre et marchand de tableaux. Donna des leçons à
Jacques de Backer, qui demeurait chez lui. En 1565,
il fit paraître une carte d'Anvers. Il se distingua, avec
Adrien Van Helmont, aux décors pour l'entrée à An-
vers de Philippe II, roi d'Espagne, en 1555. Son élève
Jacques de Backer, est souvent nommé Jacques de
Païenne.
PALERME. V. Backer (de).
PANEELS (Guill.). 1600 (?). Anvers.
Ce peintre se disait élève de Rubens, ce qui n'est
pas prouvé; il est beaucoup plus connu comme gra-
veur.
PANNEEL (Joseph). * 1845. Fleurs et fruits.
PAPE (F. de). 1814-1863. Aquarelle, miniature.
Miniaturiste et calligraphe. = Décédé à Bruges.
PAPE (Egide-Simon dit Simon de) le Vieux. 1585-
1636. Audenarde. Histoire (?), etc.
Il fut également orfèvre mais il est surtout célèbre
comme architecte.
PAPE (Josse de) fils de Simon le Vieux. Vers 1616.
Audenarde. Histoire.
En 1636, à la mort de son père, il se trouvait à
Rome. C'est tout ce que l'on sait de positif sur son
compte. Ses œuvres ne sont pas connues.
PAPE (Simon de) le Jeune. 1623-1677. Audenarde.
Histoire et portrait.
On le croit élève de Gaspard de Crayer. = Tableaux,
Audenarde. — Portrait d'un abbé, Gand. = Imita son
maître.
PAPE (Gilles de) fils de Simon le Jeune, f 1705.
Audenarde. Histoire.
Travailla constamment à Audenarde ainsi que son
père et probablement avec lui.
PAPELEU (Victor). * 1860. Belgique. Paysage,
marines.
Etabli à Paris.
PASCAL de Bierset. Vers 1480-1535. Bierset près
de Liège. Histoire.
Moine de l'abbaye St-Laurent depuis 1501. Erudit
et lettré avant tout. Comme artiste on ignore la valeur
de ses œuvres.
PATENIER ou PATENIR (Henri de). *xvie siècle.
Anvers (?).
Reçu franc-maître de St-Luc en 1535. On ignore
quel degré de parent existait entre lui et Joachim.Van
Mander a confondu les œuvres et les biographies des
deux artistes.
PATENIER ou PATINIF (Joachim). * xvr3 siècle.
Dînant. Histoire, paysage et bataille.
Il y a controverse sur le lieu de naissance respectif
de Patenier et de de Blés : Celui-ci serait né à Dinant
et le premier à Bouvignes. Ce qui rendrait cette der-
nière version vraisemblable c'est que le nom de Pate-
nier se rencontre fréquemment dans les archives de
Bouvignes. Cependant le D de la signature du Bap-
tême du Christ, du Musée de Vienne, semblerait de-
voir trancher la question en faveur de Dinant. Reçu
dans la corporation de St-Luc, à Anvers en 1515.
Albert Durer estimait son talent. Il fit son portrait à
Anvers et assista à ses noces, en 1521. M. Génard,
archiviste à Anvers, a découvert (1864) que cet artiste,
nommé Pateniers dans son acte de mariage, contracta
une première union avec Françoise Buyst, et une
seconde avec Jeanne Noyts. Patenier doit être mort
avant le 5 octobre 1524, puisque M. Génard établit
qu'à cette date, sa veuve et ses enfants, vendirent la
maison sise, courte rue de l'Hôpital, que l'artiste avait
achetée le 30 mars 1519. Un des tuteurs de deux des
filles de Patenier fut Quentin Metsys. Ce peintre se
livrait à des excès de boisson ; Albert Durer dans son
voyage aux Pays-Bas, le fait remarquer et en exprime
un vif regret. = La Vierge aux sept douleurs, Bru-
xelles. — Fuite en Egypte, Munich. — Saint Jérôme,
Vienne. — Baptême du Christ, ib. (signé : OPUS
IOACH1M D PATENIER). — Martyre de Sainte
Catherine, ib. — Fuite en Egypte, Madrid. — Tenta-
tion de Saint Antoine, ib. (fig. de grandeur naturelle,
pièce capitale). — Pièce capitale, ib. — Vocation de
saint Mathieu, Berlin. — Repos pendant la fuite en
Egypte, ib. — Même sujet, Anvers. — Crucifiement,
Kensington. = Il adopta d'abord le style des Van
Eyck, puis celui de Luc de Leyde. Ses premiers
tableaux se distinguent par un ton chaud ; plus tard,
il devint, au contraire, froid. Ses plus anciens paysages
sont composés fantastiquement, surchargés de détails,
durs, crus, et d'une très mauvaise perspective ; ses
derniers ouvrages accusent plus de vérité dans le
rendu des accessoires et plus de goût pour l'effet gé-
néral. Considéré comme le fondateur de l'école du
paysage dans les Pays-Bas. De même que Teniers ce
peintre plaçait dans un coin de presque tous ces
tableaux, un petit homme obéissant à un besoin na-
turel.
PAUL (Bernard). * xvme siècle. Gand. Portrait,
genre.
Inscrit, en 1763, dans la corporation de St-Luc, à
La Haye. Après un court séjour dans celte cité, il re-
tourna dans sa ville natale.
PAULY ( Nicolas ). 1660 - 1748. Anvers. Minia-
ture, etc.
On a très peu de renseignements sur ce peintre,
seulement on sait qu'il s'établit à Bruxelles et qu il y
mourut. = Son talent était en grande considération.
PAUW (Pierre-François de). * 1833. Genre.
Départ du jeune Tobie. — Paysanne suisse.
PAUWELS (François-Joseph). * xviii0 siècle.
Couronné à l'Académie d'Anvers, en 1769, il en fut
directeur en 1776.
PAUWELS (Guillaume-Ferdinand). 1830. Eecke-
ren (province d'Anvers). Histoire, genre, portrait.
Elève de Wappers et de De Keyser. Directeur de la
classe de peinture historique à l'Académie de Weimar.
= La Veuve d'Artevelde, Bruxelles. -- Les Proscrits
du duc d'Albe. — La Vocation de sainte Claire.
PAUWELS (Jean-Baptiste). * xvnr3 siècle. Bru-
xelles.
Elève de l'Académie d'Anvers, en 1773.
PAUWELS (Joseph), f 1876. Gand (?). Genre, his-
toire.
PAUWELS (Louis). * xvie siècle. Anvers (?). Doyen
de St-Luc. à Anvers en 1685-86-87.
PAUWELS (Tobie).* 1570. Bruxelles.
Reçu bourgeois d'Anvers en 1570.
PAYEN (Antoine-A.-J.). f 1853. * xixe siècle. Pay-
sage.
Sites à Java, Haarlem.
PEE (Engelhart Van). -J- 1605. Bruxelles.
Passa sa vie en Allemagne et eut du succès à la cour
de Munich.
PEE (Juste Van). * xvn° siècle. Bruxelles.
Détails inconnus.
PÉE (Théodore Van), fils de Juste. 1669-1747 ou
1750. Amsterdam. Histoire, portrait et intérieur.
Son art ne lui suffisant pas pour vivre, il ouvrit un
magasin de tableaux hollandais et italiens. Voyagea
en Angleterre, en 1715 et en 1719; à cette dernière
époque, il y resta sept ans et y gagna beaucoup d'ar-
gent. Séjourna à Maarssen et, plus tard, à La Haye
où il mourut. = Il peignit beaucoup de planches sur
lesquelles il représentait des domestiques, des chiens
aboyant, etc., objets fort recherchés dans ce temps
pour orner les vestibules.
PEEMANS (Victorine). * 1845. Aquarelle.
(A suivre). Ad. Siret.