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pire : Messieurs les artistes nous voudrions
vous être agréable et acheter, mais nous n'avons
pas de fonds. John Lesly.

©ironique générale.

— Nous apprenons avec un bien vif plaisir
qu'une société d'aquafortistes va se former à Anvers.
Les promoteurs de cette nouvelle association sont
MM. Michiels, Verlat, Lamorinière, Cap, Elsen,
Verhoeven-Bal, Neuckens, Verhaert, Farasyn,
Abry, etc. Il est probable que nous aurons à reve-
nir sur ce sujet.

— La Chambe Syndicale provinciale de Gand
ouvre une exposition de photographies avec mé-
dailles et primes. L'exposition durera 25 jours et
s'ouvrira le 1er septembre prochain. Elle est inter-
nationale. S'adresser à M. E. Varenbergh, secré-
taire de la chambre syndicale à Gand.

— UEcho du Parlement publie un article
très èlogieux de VArgus moderne, journal de Mel-
bourne, au sujet de nos artistes qui ont figuré à
Sidney. Il cite notamment MM. Portaels, Slinge-
neyer. Soubre, Stallaert, Markelbach, T. Gérard,
Heyermans , Cogen, Mellery, Vanden Bussche,
Asselbergs, Heymans, etc. etc.

— Le correspondant de Bruxelles du Moniteur
des Arts lui adresse la lettre suivante que nous
croyons devoir reproduire :

Rien de plus louable que le développement des
académies de peinture ; pour un pays petit comme
le nôtre, ce nombre est considérable déjà à l'heure
qu'il est et, disons-le à l'honneur des administrations
locales, il tend à s'augmenter au fur et à mesure
que les ressources communales le permettent. En
agir ainsi est bien mériter de l'art, et faciliter les
moyens d'acquérir l'instruction artistique pousse
évidemment à l'éclosion d'artistes nouveaux. La
grande question est de savoir si précisément cette
facilité d'acquérir l'instruction dont nous parlons,
ne tourne pas souvent au détriment de celui qui
suit les cours, et que de légers succès au début des
études grise au point de lui faire croire qu'il est né
artiste ? A voir les croûtes nombreuses qui font,
dirait-on, tache d'huile dans les expositions succes-
sives et qui viennent avec arrogance prendre une
place qui devrait être réservée à des morceaux de
peinture véritable, et non de simili-peinture, les
appréhensions que nous signalons ne seraient que
trop justifiées. Dans les grandes villes, au moins
dans deux des faubourgs de Bruxelles, il existe une
école de dessin et de modelage qui rend les plus
grands services à l'art industriel, et qui, selon
nous, devraient être la véritable place de ceux qui
se croient artistes et qui ne le sont point. Nous
faisons allusion à l'école de Saint-Josse-ten-Noode,
dirigée par M. Hendrickx, père, et à celle de
Molenbeek-Saint-Jean, dirigée par M. Stroobant,
l'artiste de talent, le peintre bien connu. Il n'est
pas à dire qu'il ne sorte pas de ces écoles, de temps
à autre, des jeunes gens qui font leur chemin
convenablement dans la carrière des arts; mais la
règle, c'est d'y former des artisans intelligents, qui
apportent dans le métier qu'ils embrasseront plus
tard, les idées artistiques et la science acquises
pendant leurs années d'étude.

L'influence de ces écoles, exercée sur tous les
articles de luxe qui ressortent à ce que l'on appelle
l'art industriel est immense et bien facile à con-
stater, notamment dans les expositions de ces
produits.

Ces écoles sont, si je puis m'exprimer ainsi, la
partie pratique de l'art; en sortant de là les jeunes
gens trouvent aisément à se placer, soit comme
peintres décorateurs, menuisiers, ébénistes, mar-
briers, etc., etc.; en d'autres termes, ils ont leur
existence pour ainsi dire garantie dans le présent
et la perspective de faire fortune dans l'avenir, avec
un peu de chance, de l'assiduité au travail et de la
conduite.

Combien connaissons-nous, pour notre part, de
malheureux égarés qui, au lieu de brosser des
couleurs sur une toile, feraient infiniment mieux
d'exercer un métier où le léger bagage de leur
instruction artistique pourrait leur venir en aide si
bien à point !

Revenons un moment à l'école de Molenbeek-
Saint-Jean, où a eu lieu, dans le courant de février
dernier, la distribution des prix.

Cette école, dont l'exposition a été si remarquée
à Paris en 1878, compte aujourd'hui 300 élèves,
appartenant pour la plupart à la classe ouvrière.
Ces ouvriers travaillent pendant le jour, et au lieu
de se reposer ou de se distraire le soir, ils suivent
avec assiduité les cours de ces écoles.

Voilà des modèles à citer et des sujets dignes
de réussir ? La commune de Molenbeek-Saint-Jean
n'a cessé de travailler au développement de son
école, qui est sa gloire, et vient de construire pour
celle-ci un local magnifique qui lui coûte 300,000 fr.,
et dont l'inauguration se fera au mois de juin
juin prochain. Cet édifice pourra recevoir 500 élèves.
On profitera de l'occasion pour y organiser une
exposition rétrospective des travaux exécutés par
les élèves depuis la fondation de l'école, il y a
quinze ans. On publiera le nom des ouvriers-élèves
qui sont parvenus à se créer une position lucrative
dans les arts appliqués à l'industrie. Cette exposition
sera des plus intéressantes pour les artisans et pour
tous ceux qui suivent avec complaisance la marche
de l'instruction populaire. Aliquis.

— Le Comité provincial des membres corres-
pondants d'Anvers a dressé au Collège le rapport
ci-après, concernant une chapelle appartenant à
l'administration des hospices civils :

« La chapelle de Saint-Nicolas, Longue rue
Neuve, à Anvers, attribuée à Herman de Wagema-
kere le vieux, est sans contredit la plus belle de
celle que possède notre ville. Bâtie d'un seul jet
pour la grande corporation des merciers, par un de
nos plus illustres artistes, elle présente les qualités
dominantes des oeuvres des grand maîtres, c'est-à-
dire l'unité d'échelle et l'unité de style.

» Aussi, nous avons été profondément affligés
«l'apprendre que l'administration des hospices, dont
relève cet édifice, a eu la malheureuse idée de le
louer pour servir de magasin de toile cirée, et, de
plus, d'y laisser intercaler un gitage avec plancher
servant d'étage.

» Peut-on comprendre qu'à une époque où- la
renaissance de notre art national est devenu le but
constant de nos architectes, on laisse mutiler et
détruire les œuvres du passé?

» Qu'on ne vienne pas nous jeter à la tête l'épi-
thète d'amateurs de vieilleries qui se laissent en-
traîner à un simple engouement. Nos visées sont
bien plus élevées. Les anciens monuments sont la
seule bibliothèque de l'architecte, comme les livres
forment celle des savants ; ces édifiées sont donc à
l'architecte ce que les archives sont à l'histoire ;
c'est un guide sûr ; c'est là que se forme le goût de
l'architecte, sa raison, et que se dévellope son
esprit d'analyse et d'observation ; aucune bibliothè-
que, fùt-elle la plus complète, ne peut valoir pour
les générations l'étude des monuments existants.

» Effacez la tradition et vous n'aurez ptus d'art,
car l'art ne vit que de tradition, c'est sa seule nour-
riture.

» Ce que nous ne comprenons pas, c'est cette
anomalie, cette distinction qu'on établit entre les
œuvres picturales et les œuvres architecturales.
L'on achète des tableaux de Quentin Metsys à
200,000 francs ; les productions de l'architecture
auraient-elles moins de valeur?

» A notre sens, l'art est un : dès lors, pourquoi
s'obstiner à détruire une de ses expressions quand
on en conserve d'autres avec tant d'empressement,
cela n'est pas logique.

» Le génie d'Appelmans ou de Wagemakere
serait-il moindre que celui de leurs contemporains
en peinture ( Le prétendre serait absurde.

» Mais, dira-t-on, l'administration a besoin de
ressources ; en serait-il ainsi, ce n'est encore là que
le petit côté de la question. Aucun esprit sérieux
ne saurait admettre cet argument, car l'administra-
tion des hospices pourrait beaucoup mieux augmen-
ter ses ressources tout en méritant de l'art.

» Si la chapelle ne peut être livrée au culte,
qu'on en fasse un musée, qu'on y expose, en les
conservant, les anciens tableaux que possède cette
administration et qui sont actuellement dérobés
aux regards, peut-être relégués dans des greniers.
Ces tableaux acquerraient d'autant plus de valeur
qu'ils se trouveraient ainsi dans leur véritable
cadre, et l'immeuble gagnerait infiniment par cette
destination. Si alors la ville en fesait l'acquisition,
elle se trouverait posséder un beau musée, et l'ad-
ministration aurait fait une opération lucrative.

» On nous assure même que de chaque côté de
l'autel il existe, sous la couche de badigeon, de re-
marquables peintures murales. »

— Nous devons remettre au prochain numéro
nos articles du Musée de Vienne, par Unger, pu-
blié par la maison Miethke, de Vienne, ainsi que
sur les livraisons récemment parues de plusieurs
grandes publications modernes.

■— Le jour de Pâques la maîtrise de Chapelle de
l'église collégiale de St-Pierre à Louvain a exécuté
au salut un Ave Maria dont l'auteur est un Mem-
bre du corps diolomatique accrédité à la cour de
Bruxelles, M. Alexandre Caratheodory, secrétaire
de l'ambassade ottomane. M. Carathedory est un
compositeur très remarquable dont plusieurs œu-
vres ont obtenu un grand succès à Paris. Son Ave
Maria pour contre-alto solo avec accompagnement
d'orchestre est d'une rare distinction et a produit la
meilleure impression à Louvain.

La librairie Ch. Delagrave, 15, rue Soufflot, à
Paris, commence la publication d'une œuvre tout
à l'ait originale à laquelle nous ne pouvons que
prédire le plus grand succès,

Le Monde vu par les Artistes

ou la Géographie artistique,

de M. René Ménard.

Dans, cette publication hebdomadaire qui com-
prendra 50 ou 60 livraisons ornées de plus de six
cents gravures, l'auteur a pour but de nous mon-,
trer le développement des arts à travers l'espace,
comme l'histoire le montre à travers la succes-
sion des temps.

La première partie de ce travail est consacrée
à décrire l'aspect général du monde et à montrer
l'interprétation que les artistes en ont donné aux
différentes époques de l'histoire. Puis nous pas-
sons à la description des différents pays avec des
artistes tels que Gérome, Fromentin, Decamps,
Bida, Pasini, Raffet, Hébert, Bonnat, Worms,
Fortuny, Corot, Rousseau, Dupré, etc.

Rien de plus original, de plus intéressant au
point de vue artistique et littéraire que cette
publication d'un goût tout à fait nouveau, appelée
a devenir un monument du plus haut intérêt de
l'art ancien et moderne.
Souscription pour l'ouvrage complet. . 25 fr.

Chaque livraison.......... 0.50 c.

100 exemplaires sur papier de Hollande. 50 fr. '
En vente chez tous les libraires.
 
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