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Journal des beaux-arts et de la littérature — 22.1880

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https://doi.org/10.11588/diglit.18917#0079
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— 63 -

DICTIONNAIRE HISTORIQUE

des

PEINTRES

de l'école flamande

depuis les temps anciens jusqu'a nos jours.

•n- rimé sur le manuscrit de la troisième édition
au Dictionnaire des Peintres de toutes les écoles.
(Suite).

QUELLIN (Erasme). 1607-1678. Anvers. Histoire-
paysage, architecture et portrait.

Fils du sculpteur du même nom, élève de Rubens.
A vingt-six ans, il fut inscrit dans la corporation de
St Luc. En 1653, Erasme fut reçu dans la chambre de
rhétorique, dite de la Violette. Lié d'amitié avec le sa-
vant Gevartius (Gevarts), il s'unit à lui pour célébrer
la publication de la paix faite sur un théâtre, en 1660.
Quellin fit à ce sujet de grandes compositions. Lorsque
le marquis de Castel-Rodrigo fut nommé gouverneur
général des Pays-Bas,ce fut encore le pinceau d'Erasme
que l'on employa pour les grands tableaux décoratifs,
genre dans lequel peu de peintres l'ont égalé. = Saint
Roch mourant entre deux anges, Anvers (église Saint-
Jacques). — L'Ange gardien, ib. (église Saint-André).

— Sainte Famille, ib. (chapelle de Notre-Dame du
Refuge). — Miracle de saint Bruno, ib. (musée). —
Gratien Molenaer sauvé miraculeusement par sainte
Catherine, ib. — Un Saint Evêque, ib. — Portrait de
Gaspard Nemius (Baschl, sixième évêque d'Anvers,
ib. — Mariage de la Vierge, Dresde. — La Vierge et
l'Enfant avec trois saintes, ib. — L'Enfant prodigue,
Rotterdam. — Assomption, ib. — La Cène, Malines.

— Sainte Vierge avec l'Enfant Jésus, entourés de fleurs
peintes par Van Thielen, Florence. — Jason, Madrid.

— Mort d'Eurydice, ib. — Et d'autres, ib. — Le Sau-
veur sur un fond d'architecture (grisaille), entouré de
fleurs peintes par Zegers, Bruxelles. — La Vierge et
l'Enfant Jésus (fleurs de Zegers), Berlin. — Deux tètes
d'enfants, entourées de fleurs par Zegers, ib. — Mar-
tyre de saint André, Vienne. — Sainte Famille, entou-
rée d'une guirlande de fleurs par son élève Van Kessel.
St-Pétersbourg. — Adoration de saint Dominique, ib.
(fleurs par Van Kessel, pendant de Pruddent). —
Sainte Famille, ib. (fleurs de Daniel Zegersl. = Ses
œuvres attestent que pour la vigueur, l'ordonnance, le
coloris et le coup de pinceau, il a tâché de suivre les
traces de l'immortel Rubens; plus d'élégance dans les
formes et les têtes, celles-ci sont empreintes de senti-
ment; son coloris est riche; bon clair-obscur; ses
chairs ont des teintes trop brunes et trop lourdes, qui
dégénèrent parfois en dureté. Mérite inégal, graveur.
= Ventes : V. A Amsterdam (17141, Les Sept Vertus,
300 fl. — V. Tallard (1756), La Vierge, VEnfant Jésus
avec saint Jean et sainte Elisabeth, 245 liv. — V. Sie-
brecht (1754), Le Temple d'Apollon, 80 fl. — V. De
Neufville ( 17651, Naissance du Christ et Adoration
des bergers, 250 fl. — V. Van Kiuschot I1767), La
Reine de Saba et Salomon (quinze sujets en un cadre).
215 fl.

QUELLIN (Jean-Erasme), fils d'Erasme. 1634.
Anvers. Histoire.

Elève de son père. Il se forma le goût en Italie. A
Rome, Naples, Florence et Vienne, partout il trouva
de l'ouvrage et de la célébrité. L'empereur Léopold
le nomma peintre de sa cour; il revint dans sa patrie
où il fut inscrit dans la corporation des peintres en
1660; il épousa, à Perk. la fille de David de Teniers,
le Jeune; compté parmi les meilleurs peintres d'his-
toire de son temps. Il a été impossible de constater le
lieu où Jean-Erasme est décédé ainsi que l'année de sa
mort.=Différents épisodes de la vie de saint Augustin,
Bruges. — La Cène, Malines. — Couronnement de
Charles-Quint, Vienne (chef-d'œuvre). — Le Christ à
Emmaûs, Anvers (église Saint-Paul). — La Piscine de
Bethsaïde, ib. (musée, chef-d'œuvre). — Les Martyrs
de Gorcum, ib. len trois tableau I. — Portrait d'Aubert
Vanden Eede, ib. — Saint Bernard recevant l'habit,
ib. — Jésus-Christ chez Simon le Pharisien, ib. —
Martyre de sainte Agathe, ib. — Nativité, ib. — Mi-
racle de saint Hugues de Lincoln, ib. = On compare
sa manière à celle de Véronèse. Ordonnance riche et
raisonnée, dessin correct, belles draperies. Expression
vraie et bien sentie. Coloris riche, mais lourd et brun.

QUELLIN (Huberti, frère d'Erasme. * 1666.

On le désigne comme frère d'Erasme Quellin et
franc-maître de St-Luc, à Anvers, en 1688. = Il était
bon dessinateur et graveur. On ne peut avancer comme
certain qu'il ait cultivé la peinture

QUENTO ou QUINTO (Nicolas). * 1460.

Florissait à Liège.

QUERTEMONT (André-Bernard de). 1750-1835.
Anvers. Histoire et portrait.

Elève de l'Académie d'Anvers, dont il fut directeur.

Membre de l'Académie de Dusseldorf. Il ouvrit une
école particulière d'où sortirent de bons élèves, parmi
lesquels on cite A. de Lelie, d'Amsterdam, J.-B. Sol-
vyns, A.-L.-F. Moons, d'Anvers et A. Ritt, de Saint-
Pétersbourg. = Auteur des portraits des membres
des états de Brabant, en 178*, etc., etc., ouvrage qui
a été gravé et qui est fort rare.

QUESNOY (Floris de). * xve siècle. Ypres.

Travailla aux entremets de Bruges, en 1468.

QUINAUX (Joseph). ' 1842. Paysage. _

Château de Namur. —■ Forêt de Fontainebleau.

RAEM (Liévin de). * xve siècle.
Travailla, en 1468, aux entremets de Bruges.
RAES (Nicolas). * xve siècle.
Travailla, en 1468, aux entremets de Bruges.
RAET ou DE RAET (Arnould). * xve siècle. His-
toire.

Travailla pour plusieurs localités plus ou moins
voisines de Louvain, vers l'époque de la mort de
Thierry Bouts, le Vieux; entre autres pour Léau, en
1473. La même année, il s'établit à Louvain. Il eut,
de sa seconde femme, un fils nommé Louis, qui orna
de peintures les voûtes de l'église de Léau, de 1505 à
1507.

RAETH (Ignace). 1626-1666. Anvers. Histoire et
portrait.

Appartenait à l'ordre des jésuites. S'occupa long-
temps en Espagne et quelques années en Allemagne.
En 1652, il se trouvait à Bamberg. En 1662, il revint
dans sa patrie. Cité par Nagler. = Crucifiement. Bam-
berg (église St-Gandolphe). = Réussit principalement
dans le portrait.

RAET (Louis) ou LOUIS DE SCILDERE, fils
d'Arnould. " xve siècle. Léau.

Cité dans les comptes de la ville de Léau, pour avoir
orné l'église de cette localité de peintures recouvertes
aujourd'hui d'un badigeon qu'il serait facile d'enlever.
Vers 1483, un artiste nommé dans les comptes Her-
man de Scildere fit également des peintures sur les
murs de cette église et dans plusieurs de ses chapelles.

RAM A Y ou DELLE RAMEGE (Jean). 1530 (?).
Liège. Histoire.

Elève de Lambert Lombard. En 1585, il était doyen
de la corporation djs orfèvres, avec laquelle les pein-
tres étaient unis d'après une convention de ce temps.
Il vivait encore en 1612. et mourut sur les frontières
de France, où il avait été appelé et d'où il revenait
dans sa patrie. = Adoration des bergers, église de
Glain.à Ans(Liége-Belgique).=Faiblesse de correction
et de fermeté dans le dessin. De l'instruction; bon co-
loris. Il fut, avec P. du Four, celui des élèves de
L. Lombard qui imita le plus son maître.

RAMONT (Jean). * xvm° siècle.

Les détails sur la vie de ce peintre manquent totale-
ment.

RAOUX (Louis). 1784-1861. Nature morte.
RECK (David van). * xvir3 siècle. Flandre. Histoire
et portrait.

Elève de Van Dyck. Appelé en Suède par la reine
Christine, il y peignit le portrait de cette princesse et
ceux de la plupart des généraux suédois. Son succès
fut très grand parmi la haute société de sa patrie
d'adoption.

RED1G (J.-J.). * 1845. Genre.

REDIG (Laurent), f 1861. Genre et paysage.

Fête au village.

REDOUTÉ (Jean-Jacques). 1687-1762. Dînant.

Les biographes ne citent pas même le genre dans
lequel ce peintre a travaillé. Aïeul du célèbre Pierre-
Joseph Redouté.

REDOUTÉ (Charles-JosephV fils de Jean-Jacques.
.715-1776. Jamagne, près de Philippeville. Histoire,
portrait et paysage.

Elève de son père. En 1737, il partit pour Paris afin
de continuer ses études à l'académie de cette ville;
après six ans de séjour en France, il s'établit à Saint-
Hubert où il mourut. Il travailla pour l'abbaye de
Saint-Hubert, pour celle de Stavelot et pour plusieurs
châteaux des environs.

REDOUTÉ (Antoine-Ferdinand), fils de Charles-
Joseph. 1756-1809. Saint-Hubert. Décorations.

Elève de son père; s'établit à Paris, en 1776. où il
mourut 11 travailla au palais de l'Elysée Bourbon, au
château de Compiègne, etc. Il s'acquit beaucoup de
réputation dans le genre qu'il avait adopté.

REDOUTÉ (Henri-Joseph), fils de Charles-Joseph.
1766. Saint-Hubert. Fleurs, fruits, insectes, etc._

Elève de son frère Pierre-Joseph, à Paris, où il fut
dessinateur du Jardin des plantes et membre de la
commission des arts et sciences, que Bonaparte envoya
en Egypte.

REDOUTÉ (Pierre-Joseph), fils de Charles-Joseph.
1759-1840. Saint-Hubert. Fleurs, ornements et his-
toire.

Elève de son père. Travailla à Paris, où il dessina

les plantes du cabinet du roi ; visita Londres. Peintre
de fleurs au musée d'histoire naturelle, à Paris, où il
fut comblé de gloire et d'honneurs, et nommé peintre
de l'impératrice Joséphine, en 1805. Mort à Paris. Il
travailla beaucoup, ainsi que son frère Henri, pour le
naturaliste Lhéritier. = Liliâcées, 8 vol. in-folio. —
Les Roses. — Flora atlantica de Desfontaines. — Flora
borealis americana. — Flore de Navarre, etc. =-= Ma-
nière large, facile. Un des plus célèbres dessinateurs
de fleurs qui aient existé. Ses tableaux à l'huile sont
très renommés.

REGEMORTER (Pierre Van). 1755-1830. Anvers.
Genre, kermesses, paysage et clairs de lune.

Elève de l'Académie d'Anvers. Il se perfectionna par
l'étude des tableaux anciens qui enrichissaient les ca-
binets de MM. Pilaer et Beeckmans, à Anvers. Pro-
iesseur à l'Académie d'Anvers et doyen de St-Luc, en
1786. Il fut un de ceux que la ville d'Anvers chargea
d'aller reprendre les tableaux enlevés par les Français.
11 forma un grand nombre d'élèves, parmi lesquels il
faut citer MM. Van Brée et Verstappen. = Paysage :
'■.e Berger et le Troupeau, Anvers. = Il excellait à
peindre les clairs de lune et possédait un talent hors
ligne pour restaurer les anciens tableaux. Plus de trois
mille toiles psssèrent ainsi entre ses mains.

REGEMORTER (Ignace Jos. Vani, fils de Pierre-
Jean. 1785. 1873 Anvers. Paysage, genre et histoire.

Elève de son père. = L'Ancien Marché aux Pois-
sons à Anvers, Haarlem. — Deux paysages, ib. —
Jean Steen, ib. — Le Galant Militaire, ib. — L'Au-
berge, Rotterdam. — Intérieur d'un galetas, Munich.
— Le Déjeûner, ib. = Graveur.

REGNAULT (Armand). * xv6 siècle.

Travailla en 1468 aux entremets de Bruges; fut
chargé de rechercher, à Gand et à Audenarde, les ar-
tistes capables de l'aider dans ses travaux.

REGNIER (Jean). * 1853. Intérieurs et genre.

Professeur à l'école industrielle de Verviers.

REIGLER (Paul). * 1845. Paysage.

Elève de l'école de peinture de Spa.

REM, REMS ou REMIGNIS (Gaspard). * 1580.
Histoire.

Florissait dans les Pays-Bas. = Saint Jérôme au
désert, Vienne.

REMAUT (Pierre). 1771-1826. Bruges. Portrait.

Elève de l'Académie de Bruges. = Portrait d'une
supérieure de l'hôpital, Bruges (hôpital Saint-Jean).

REMAUX (Des). ' 1690. Ypres. Histoire.

Détails inconnus. = Sainte Famille, Poperinghe
(église Saint-Bertin).

REMES (Charles). * 1835. Wetteren. Genre et
histoire.

Notre-Dame au rosaire. — Le Mendiant aveugle.
REMEEUS (David). "1601.

Doyen de la corporation de St-Luc, à Anvers, en
1601.

REMONDE, ROMUNDE, RORMUNDE, ou
ROURMUNDE (Evrard de). ' 1606. Portrait.

Reçut en 1606, de la chambre des comptes de Bra-
bant, en même temps que Paul Van Somer, la com-
mande des portraits d'Albert et d'Isabelle.

REYN (Jean de|. 1610-1678. Dunkerque. Histoire
et portrait.

Élève de Van Dyck, qu'il suivit en Angleterre et
qu'il ne quitta qu'à sa mort, s'occupant constamment
à l'aider dans ses travaux. Plus tard il se fixa dans sa
ville natale. = Noces de Thétis et Pélée, Madrid. —
Les Quatre Martyrs, Dunkerque (église Saint-Eloi|. —
Baptême de Totila, ib. (couvent anglaisI. — Héro-
diade apportant la tête de saint Jean, Bergues-Saint-
Winoc, près Dunkerque (église Saint-Martin). = Des-
sin correct; coloris pur et moelleux; pinceau faible;
belle ordonnance; clair-obscur savant et plein d'effet.
Ses portraits sont dignes de son maître.

REYNWIT (P.-J.). ' 1843. Histoire. Elève de Ch.
Herreyns.

REYSCHOOT (Emmanuel-Pierre Van). 1713-1772.
Gand. Histoire et portrait.

Reçu dans la corporation des peintres, en 1739. -
A l'occasion du 6e jubilé de saint Bernard, célébré à
l'abbaye de Baudeloo, près de Gand, en 1753, il pei-
gnit quatorze grands tableaux représentant les douze
Apôtres, le Christ et la Sainte Vierge.

REYSCHOOT (Anne-Marie Van), fille d'Emma-
nuel. 1758-183*. Gand. Bas-reliefs et genre.

Elle épousa Egide Deginant. Elève de son frère.
Elle travailla jusque dans un âge très avancé.

REYSCHOOT (Pierre-Norbert Vani, fils d'Emma-
nuel-Pierre. 1738-1795. Gand. Histoire, portrait et pay-
sage.

Élève de son père et de son oncle. Premier profes-
seur de perspective et d'architecture à l'Académie de
Gand, en 1770. = Onze tableaux imitant le bas-relief
en marbre blanc, Gand (église Saint-Bavom. — Les
églises et les couvents de la Flandre orientale possèdent
plusieurs de ses ouvrages. = 11 a peint beaucoup de
tapisseries.

(A suivre]. Ad. Siret.
 
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