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— 158 —

— Le troisième numéro du Bulletin Wierlz a
paru. Nous engageons tous nos amis à s'abonner
à cette publication (25 centimes le n°). Elle for-
mera avec le temps la monographie authentique
du grand peintre à qui Dinant projette d'élever
un des plus beaux monuments que l'admiration
puisse dresser à un mortel. On a essayé de
donner à cette manifestation un caractère poli-
tique et même philosophique. C'est là une mé-
chante tentative qui jure avec le grand caractère
de l'enfant de Dinant. Les sentiments de Wiertz,
que nous avons très bien connu, repoussent ab-
solument cette manière de voir et si l'œuvre
tentée devait avoir la signification dont on a
parlé,nous serions des premiers à la combattre,
car ce serait un injure à la mémoire de celui qui
a été le plus chrétien des peintres belges. Nous
saisissons cette occasion pour prier ceux de nos
amis qui nous ont promis leur participation aux
frais du monument de nous adresser le montant
de leur cotisation. Nous aurons à revenir sur le
monument Wiertz dans un de nos prochains nu-
méros. Notre ami Gervais, qui l'a beaucoup
connu et qui habite le pays,nous dira beaucooup
de choses à ce propos.

— M. Lisch. inspecteur des monuments histo-
riques a visité récemment la ville découverte
par le R. P. de la Croix, archéologue aux envi-
rons de Poitiers. Voici quelques détails envoyés
par M. Lisch à M. Eudoxe Marcille, conservateur
du musée d'Orléans :

« Je viens de voir dans ma dernière tournée
des trouvailles magnifiques; c'est une ville en-
tière gallo-romaine que l'on a découverte aux
environs de Poitiers; elle renferme un temple de
70 mètres de façade, sur 115 de longueur; un
établissement thermal qui couvre deux hectares
et qui possède encore ses piscines, ses hypo-
caustes, ses canaux, ses dallages, etc. ; un théâ-
tre dont la scène a quatre-vingt-dix mètres de
large avec son enceinte de gradins, ses vomi-
toires; enfin des rues entières, des maisons, des
hôtelleries, en tout, près de sept hectares de
constructions, et ce n'est pas fini de fouiller.

« C'est un petit Pompèï au centre de la France.

« Je ne vous parle pas des sculptures qui sont
du meilleur style et qui, selon moi, doivent dater
du deuxième siècle, enfin d'une quantité d'objets
de fer, de bronze, de terre, etc. C'est merveil-
lieux.

« Je viens de voir notre directeur des beaux-
arts, M. Mantz, qui a été émerveillé de cette dé-
couverte, et qui pense, comme moi, qu'il faut
arriver à la conserver. »

— Les livraisons 1 et 2 du volume 5 des Ar-
chief voor Nederlandsche Kunstgeschiedenis
d'Obreen, publiés par Van Hengel et Eeltjes,
renferment les articles suivants : Jean Van Scho-
reel et Gustave Wasa, 1542. — Le dôme d'Utrecht.
— Extraits des registres d'Amsterdam sur les
peintres, graveurs, sculpteurs. — Adam Van
Breens. — Sur Gérard Dou. — Le peintre Adrien
Van Gaesbeeck. -- Une lettre de Guillaume Mie-
ris. — La plus vieille lettre de la gilde de St Lu-
cas, 1481. — Varia sur des graveurs.

— M. Ad. de Ceuleneer a publié une très inté-
ressante brochure extraite des Bulletins de
l'académie sur les têtes ailées de Satyre,trouvées
à Angleur.

— Signalons l'apparition de la llme livraison
de la Geschichte der malerei, commencée par
Woltmann, continuée par Woermann et éditée
par Seemann, à Leipzig. Cette livraison qui se
rapporte à l'école italienne, renferme 50 belles
gravures sur bois.

— La Revue des arts décoratifs qui se publie
en France, chez Quantin,7,rue St-Benoît, par les
soins de l'Union centrale, prend une extension

des plus remarquables. La dernière livraison
renferme des dessins de la plus exquise élé-
gance. Comment se fait-il que les Belges qui ont
eu de si grands et de si nombreux décorateurs
ne trouvent pas actuellement le ressort néces-
saire pour publier un livre de ce genre qui pour-
rait être un vrai chef-d'œuvre. Tous les pays
d'Europe ont actuellement leur répertoire déco-
ratif. La Belgique seule se tait.

—Bu St-Gothard\à Syracuse,par Emile Cauder-
lier. Voici un livre bien écrit presque toujours,
sans phrases, simplement, bondé de remarques
de tout genre qui en rendent la lecture agréable.
Les opinions artistiques de l'auteur sont bonnes,
elles appartiennent à la grande école et il les
expose avec ampleur et conviction. Notons spé-
cialement une étude originale sur Michel-Ange.
Je ne m'ocuperai point de ses opinions philoso-
phiques au point de vue religieux. Je dirai seu
lement que M.Cauclerlier juge trop parles dehors
une cause qui demande avant tout un grand effort
d'isolement. On rencontre dans ce volume beau-
coup de pages intéressantes qui le feront vivre
plus longtemps que ne vivent d'habitude ces
sortes de notes personnelles, émotionnées et
écrites en vue de faire connaître du haut d'une
tribune, ce qu'on est, ce qu'on pense, ce qu'on
veut. Tout ce que nous pouvons dire de M. Cau-
derlier c'est que lui du moins il remplit cette
tribune avec beaucoup de distinction,

Ce joli volume est agrémenté d'une dizaine de
vignettes par M. Heins. Vues à la loupe elles
sont charmantes de facilité et d'animation, mais
en vérité, les regarder à l'œil nu, c'est s'exposer
à n'y voir que des petits paquets de cheveux.
C'est grand dommage. De plus, le procédé de re-
production a complètement détruit la perspec-
tive.

Le livre est édité chez Dentu, à Paris ; nous
le croyons imprimé, et très bien, chez Armand
Braekmann, à Gand.

— The Times parle encore d'un "désastrena-
tional « d'un incendie qui a éclaté jeudi matin,
12 octobre, dans le Staffordshire.

Ingester Hall, le principal domaine des comtes
de Schrewsbury et Talbot a été la proie des
flammes et le jeune master de Schrewsbury qui,
après un long voyage, revenait précisément s'y
installer, est arrivé juste à temps pour voir s'en-
voler le manoir de ses ancêtres.

Ingester Hall avait été construit en 1576 et
c'était l'un des plus remarquables spécimens de
cette architecture d'influence flamande, dési-
gnée en Angleterre sous le nom de «Style Elisa-
bethéen.» Il contenait un monde d'objets d'art,
d'antiquités et de reliques précieuses dont plu^
sieurs ont été détruits, notamment un portrait
de Lord Talbot, le plus populaire des anciens
vice-rois d'Irlande, par Antoine Van Dyck et un
simple portrait du roi Georges IV, par Lawrence.

Si l'on a pu sauver quelques tableaux de prix
c'est grâce à la présence d'esprit et à l'instinct
artistique de quelques pompiers qui avec leurs
sabres ont détaché les toiles de leurs cadres et
les ont mises en lieu de sûreté avec quelques
meubles de vieux chêne également arrachés à
l'incendie. En revanche, les flammes ont détruit
toute l'argenterie princiôre de la famille
Schrewsbury dont plusieurs pièces lui avaient
été données par des souverains. En somme c'est
une déplorable catastrophe artistique. Les
pertes matérielles sont évaluées à deux millions
et demi et sont en partie couvertes par diverses
assurances, mais l'incendie a dévoré une foule
d'objets d'art, souvenirs de famille et raretés,
que nulle indemnité ne saurait remplacer.

— A l'occasion du septième centenaire de
St-François d'Assise, un groupe de marbre a été

inauguré à Naples, avec la plus grande pompe.

Le saint est représenté au milieu du Dante,
de Giotto et de Christobal Columb.Ce gigantesque
monument, œuvre du statuaire romain Stanislao
Lista, a été béni par l'archevêque de Naples au
milieu d'une foule immense où figuraient toutes
les autorités civiles et militaires. Pour répon-
dre à la question que nous feront un grand nom-
bre de nos lecteurs au sujet de la composition
du groupe et de la conconmittance du plus grand
Poète italien, d'un artiste hors ligne et de l'illus-
tre navigateur, nous dirons que ces trois génies
si variés étaient d'humbles enfants de St-Fran-
çois, puisque tous appartinrent au tiers ordre
franciscain et voulurent être enterrés avec le
froc de bure de ses religieux.

— L'empereur d'Autriche vient de conférer à
l'éminente cantatrice Paulina Lucca la Croix
d'Or pour le mérite avec couronne en brillants.

— M. Edouard Albéric Trulin, de Gand, vient
de remporter une médaille d'argent au concours
artistique ouvert à Salamanque, à l'occasion du
troisième centenaire de la mort de Ste Thérèse.

Le sujet du concours était la mort de Ste Thé-
rèse; il devait être traité d'après les données
des biographes les plus autorisés.

Dans ce concours une seule médaille avait été
attribuée à la peinture : néanmoins le jury des
récompenses, vu les qualités remarquables de
l'œuvre de notre concitoyen, lui a décerné une
médaille d'honneur en argent. Nous sommes
toujours heureux de constater les succès rem-
portés par nos compatriotes à l'étranger, n'im-
porte dans quelle branche, mais nous sommes
fiers de voir un Belge mériter une distinction
honorifique au pays des Velasquez et des Murillo.

— Exposition d'art industriel à Gand. — Les
objets destinés à la tombola sont exposés au Ca-
sino, dans la salle de l'exposition ancienne, où
le tirage aura lieu publiquement le dimanche 5
novembre, à 3 heures. Parmi les principaux ob-
jets figurent une broche en diamant d'une valeur
d'environ deux mille francs, des boucles d'oreilles
en diamant, une bague en brillants, un ameuble-
ment complet de bureau d'une valeur de deux
mille francs, un magnifique lustre de salle à
manger, des garniture en porcelaine décorée,
des dentelles, divers meubles, des objets en cui-
vre repoussé, des albums, etc.

EPHÉMÉRIDES JOIGNEAUX

CALENDRIER A EFFEUILLER.

M. Joigneaux, député de la Côte d'Or, si connu
par son beau livre de la Ferme et d'autres ou-
vrages estimés d'agriculture et d'horticulture,
vient de terminer son calendrier d'Ephémérides
pour l'année 1883. Encouragé par le succès sans
précédents des cinq premières années, M. Joi-
gneaux a voulu poursuivre cette œuvre utile
entre toutes.

Au lieu de lignes banales et sans portée, cha-
que feuillet offre, tantôt un récit d'histoire natu-
relle, tantôt un conseil, une méthode, une recette
touchant la culture, le jardinage, l'économie do-
mestique, l'hygiène, l'alimentation.

Cette publication qui se recommande par un
choix de matières aussi utiles qu'intéressantes,
à sa place marquée d'avance au foyer de chaque
ménage.

Prix : 1,50, Librairie Delagrave, à Paris, 15,
Rue Soufflot et chez tous les Libraires et Pape-
tiers.
 
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