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https://doi.org/10.11588/diglit.18919#0177
N° 22.
30 Novembre 1882.
Vingt-quatrième Année.
JOURNAL DES BEAUX-ARTS
ET DE LA LITTÉRATURE.
DIRECTEUR: M. Ad. SIRET.
membre de lacademie roy. de belgique, etc.
SOMMAIRE. Beaux-Arts : Concours de gravure à
l'eau-forte. — Banquet de St-Luc, à Anvers.
— Affaires de ménage. — Société de Vienne,
' pour l'encouragement des arts. — Numismatique :
Le trésor de la rue vieille du Temple. — Le
lion de Cheronnée. — Entrefilet. — Littérature :
Les printannières. — Chronique générale etc. —
Cabinet de la curiosité. — Dictionnaire des
peintres. — Annonces.
Beaux-Arts.
CONCOURS DE GRAVURE A L'EAU FORTE
ouvert par l'Administration
DU JOURNAL DES BEAUX-ARTS POUR 1882.
TOTAL DES PRIX. — 2,500 FRANCS.
Délai fatal 31 décembre 1882.
Voir le programme dans le n° 18 de la pré-
sente année, page 140.
Observations nouvelles.
Les planches envoyées au concours de 1881
qui n'a pas abouti, peuvent être représentées
au présent concours, retouchées ou non re-
touchées^ la condition d'être restées inédites,
c'est-à-dire de n'avoir été ni publiées, ni ex-
ploitées, ni vendues.
Nous supprimons l'obligation de l'envoi de
la plaque de cuivre. !l suffira, pour les planches
du concours de 1882 comme pour celui de
1880, de nous expédier quatre exemplaires de
la gravure : deux sur chine, deux sur papier
de Hollande. Ces exemplaires restent acquis
à l'Administration pour témoigner de sa ges-
tion.
doit être entendu qu'aucune modification,
quelle qu'elle soit,ne pourra être apportée à la
plaque de cuivre à part ir du jour de la remise
des exemplaires à l'Administration. Si quelque
. changement y était apporté, dans ces condi-
tions, le jugement du jury sera non avenu.
Les concurrents primés nous enverront
leurs cuivres contre la remise des prix.
Nous avons apporté ces modifications à
notre programme en réponse à la demande
qui nous en a été faite par plusieurs intéres-
sés.
Dans le cas où des concurrents auraient pris
pour sujet des tableaux anciens ou modernes,
ils devront mentionner le titre du tableau
sur l'enveloppe contenant leur adresse. L'oubli
de cette indication ri entraînera pas l'exclusion,
paraissant deux fois par mois.
PRIX PAR AN : BELGIQUE : g FRANCS.
étranger : 12 fr.
mais nous insistons sur notre demande afin
de faciliter les opérations du jury.
Le jugement sera publié dans le n° du
15 mars 1882.
ACADÉMIE ROYALE
DES BEAUX-ARTS D'ANVERS
Banquet de la St Luc.
Les membres du corps professoral de l'A-
cadémie Royale des Beaux-Arts d'Anvers et
le Directeur M. Joseph Geefs, auquels s'é-
taient joints M. NicaiseDe Keyser, directeur
honoraire et M. l'administrateur Gustave
Kempeneers ont fêté le jour de la Saint-Luc
deux de leurs collègues, MM. Jos. Schadde,
architecteet Luc Schaëfels,peintre, quicomp-
tent plus de vingt cinq années d enseignement.
Un banquet avait été organisé à cette occa-
sion à Y Hôtel de la Paix. Malheureusement
M. Schadde, resté sous le coup de la pro-
fonde affliction que lui a causée la mort de
sa femme, a dû se borner à recevoir chez lui
la visite de ses collègues.En leur nom,
M. Geefs lui a exprimé les sentiments de
sympathie et d'estime qu'il a inspirés à tous
par son talent, l'extrême droiture de son
caractère et la respectabilité d'une vie consa-
crée toute entière au culte de l'art et de la
famille. Très ému de cette démarche du
corps professoral, M. Schadde, en remer-
ciant ses collègues, a dit combien il regrettait
de ne pas se sentir en état de prendre part à
la manifestation qui allait avoir lieu en l'hon-
neur de M. Schaëfels.
A cinq heures tout le monde s'est trouvé
réuni dans les salons de VHôtel de la Paix.
M. Luc Schaëfels était accompagné de son
frère Henri également invité. Pendant le
banquet, supérieurement servi par les soins
de M. Col, propriétaire de l'hôtel et frère du
peintre de genre humoristique bien connu,
plusieurs ovations se sont produites en l'hon-
neur du jubilaire. M. Geefs en a commencé
la série en rendant hommage à sa compétence
et à son zèle comme professeur, à ses qualités
de bon camarade, à son mérité d'artiste. Il
a rappelé, aux applaudissements-de tous, que
c'est M. Luc Schaëfels qui créa à l'Académie,
d'une manière toute désintéressée, le cours de
peinture décorative (Fleurs, fruits, gibier,
accessoires, etc.). Il a fait allusion aux senti-
ments de reconnaissance dont les anciens
ADMINISTRATION et CORRESPONDANCE
a s'-nicolas (belgique).
élèves de M. Luc Schaëfels lui ont offert au
commencement de l'année l'éclatant témoi-
gnage. Il a affirmé enfin les sentiments d'a-
mitié de tous les membres du corps profes-
soral pour leur digne collègue.
Une réponse charmante et modeste de
M. Luc Schaëfels a été fort applaudie. Au
nombre des professeurs M. l'architecte Schoy
et M. Henry Hymans ont tour à tour porté
des toasts accueillis avec enthousiasme. On a
bu aussi dans le cours de la soirée à M. Henry
Schaëfels, l'excellent artiste anversois ; aux
commissaires du banquet MM. Hertoghe,
Van Luppen et Dens. Celui-ci avait dessiné
pour la circonstance un élégant menu exé-
cuté par M. Meyer rappelant la tradition
locale du Blauive Voorschoot. On n'a pas
oublié M. Schadde, si tristement retenu chez
lui, et cette manifestation de bonne con-
fraternité rappelant les légendaires agapes de
la glorieuse Gilde de St Luc dont l'Académie
d'Anvers fut la légataire depuis l'Octroi royal
de Philippe IV, obtenu par David Teniers
le jeune, son premier Directeur ; vraie fête
de famille, s'est terminée comme elle avait
commencé, par la plus franche et la plus
entière cordialité.
AFFAIRES DE MENAGE.
Il doit nous être permis de faire remarquer qu'il y
a des gens qui se font une singulière idée de la soli-
darité qui lient entre eux les différents membres
des classes sociales. Depuis environ 3 mois nous avons
reçu avec prière d'insertion, à titre gracieux, une
dizaine de programmes de concours, d'expositions,etc.
tous d'une longueur démesurée, à tel point que ces
dix programmes n'eussent pas tenu dans 50 de nos
colonnes !
Nous n'en ferons rien et si les sociétés intéressées
veulent absolument user de la publicité de notre jour-
nal,qu'elles nous le fassent savoir et qu'elles acceptent
le tarif plus que modeste de nos insertions à forfait.
Alors nous nous étudierons à faire des résumés ou
bien nous imprimerons des suppléments.
Qu'on se le tienne pour dit.
On nous demande souvent de l'étranger des Nos sé-
parés de notre journal et on nous adresse le montant
en timbres poste du pays d'origine. Avons-nous be-
soin de faire observer que ces timbres n'ont aucune
valeur dans notre pays et que l'administration des
postes ne peut les accepter.
Nous avons une collection complète du journal,
brochée et cartonnée partiellement. Cet exemplaire est
susceptible d'être très utilement et très convenablement
préparé pour une bibliothèque. Toutes les gravures
30 Novembre 1882.
Vingt-quatrième Année.
JOURNAL DES BEAUX-ARTS
ET DE LA LITTÉRATURE.
DIRECTEUR: M. Ad. SIRET.
membre de lacademie roy. de belgique, etc.
SOMMAIRE. Beaux-Arts : Concours de gravure à
l'eau-forte. — Banquet de St-Luc, à Anvers.
— Affaires de ménage. — Société de Vienne,
' pour l'encouragement des arts. — Numismatique :
Le trésor de la rue vieille du Temple. — Le
lion de Cheronnée. — Entrefilet. — Littérature :
Les printannières. — Chronique générale etc. —
Cabinet de la curiosité. — Dictionnaire des
peintres. — Annonces.
Beaux-Arts.
CONCOURS DE GRAVURE A L'EAU FORTE
ouvert par l'Administration
DU JOURNAL DES BEAUX-ARTS POUR 1882.
TOTAL DES PRIX. — 2,500 FRANCS.
Délai fatal 31 décembre 1882.
Voir le programme dans le n° 18 de la pré-
sente année, page 140.
Observations nouvelles.
Les planches envoyées au concours de 1881
qui n'a pas abouti, peuvent être représentées
au présent concours, retouchées ou non re-
touchées^ la condition d'être restées inédites,
c'est-à-dire de n'avoir été ni publiées, ni ex-
ploitées, ni vendues.
Nous supprimons l'obligation de l'envoi de
la plaque de cuivre. !l suffira, pour les planches
du concours de 1882 comme pour celui de
1880, de nous expédier quatre exemplaires de
la gravure : deux sur chine, deux sur papier
de Hollande. Ces exemplaires restent acquis
à l'Administration pour témoigner de sa ges-
tion.
doit être entendu qu'aucune modification,
quelle qu'elle soit,ne pourra être apportée à la
plaque de cuivre à part ir du jour de la remise
des exemplaires à l'Administration. Si quelque
. changement y était apporté, dans ces condi-
tions, le jugement du jury sera non avenu.
Les concurrents primés nous enverront
leurs cuivres contre la remise des prix.
Nous avons apporté ces modifications à
notre programme en réponse à la demande
qui nous en a été faite par plusieurs intéres-
sés.
Dans le cas où des concurrents auraient pris
pour sujet des tableaux anciens ou modernes,
ils devront mentionner le titre du tableau
sur l'enveloppe contenant leur adresse. L'oubli
de cette indication ri entraînera pas l'exclusion,
paraissant deux fois par mois.
PRIX PAR AN : BELGIQUE : g FRANCS.
étranger : 12 fr.
mais nous insistons sur notre demande afin
de faciliter les opérations du jury.
Le jugement sera publié dans le n° du
15 mars 1882.
ACADÉMIE ROYALE
DES BEAUX-ARTS D'ANVERS
Banquet de la St Luc.
Les membres du corps professoral de l'A-
cadémie Royale des Beaux-Arts d'Anvers et
le Directeur M. Joseph Geefs, auquels s'é-
taient joints M. NicaiseDe Keyser, directeur
honoraire et M. l'administrateur Gustave
Kempeneers ont fêté le jour de la Saint-Luc
deux de leurs collègues, MM. Jos. Schadde,
architecteet Luc Schaëfels,peintre, quicomp-
tent plus de vingt cinq années d enseignement.
Un banquet avait été organisé à cette occa-
sion à Y Hôtel de la Paix. Malheureusement
M. Schadde, resté sous le coup de la pro-
fonde affliction que lui a causée la mort de
sa femme, a dû se borner à recevoir chez lui
la visite de ses collègues.En leur nom,
M. Geefs lui a exprimé les sentiments de
sympathie et d'estime qu'il a inspirés à tous
par son talent, l'extrême droiture de son
caractère et la respectabilité d'une vie consa-
crée toute entière au culte de l'art et de la
famille. Très ému de cette démarche du
corps professoral, M. Schadde, en remer-
ciant ses collègues, a dit combien il regrettait
de ne pas se sentir en état de prendre part à
la manifestation qui allait avoir lieu en l'hon-
neur de M. Schaëfels.
A cinq heures tout le monde s'est trouvé
réuni dans les salons de VHôtel de la Paix.
M. Luc Schaëfels était accompagné de son
frère Henri également invité. Pendant le
banquet, supérieurement servi par les soins
de M. Col, propriétaire de l'hôtel et frère du
peintre de genre humoristique bien connu,
plusieurs ovations se sont produites en l'hon-
neur du jubilaire. M. Geefs en a commencé
la série en rendant hommage à sa compétence
et à son zèle comme professeur, à ses qualités
de bon camarade, à son mérité d'artiste. Il
a rappelé, aux applaudissements-de tous, que
c'est M. Luc Schaëfels qui créa à l'Académie,
d'une manière toute désintéressée, le cours de
peinture décorative (Fleurs, fruits, gibier,
accessoires, etc.). Il a fait allusion aux senti-
ments de reconnaissance dont les anciens
ADMINISTRATION et CORRESPONDANCE
a s'-nicolas (belgique).
élèves de M. Luc Schaëfels lui ont offert au
commencement de l'année l'éclatant témoi-
gnage. Il a affirmé enfin les sentiments d'a-
mitié de tous les membres du corps profes-
soral pour leur digne collègue.
Une réponse charmante et modeste de
M. Luc Schaëfels a été fort applaudie. Au
nombre des professeurs M. l'architecte Schoy
et M. Henry Hymans ont tour à tour porté
des toasts accueillis avec enthousiasme. On a
bu aussi dans le cours de la soirée à M. Henry
Schaëfels, l'excellent artiste anversois ; aux
commissaires du banquet MM. Hertoghe,
Van Luppen et Dens. Celui-ci avait dessiné
pour la circonstance un élégant menu exé-
cuté par M. Meyer rappelant la tradition
locale du Blauive Voorschoot. On n'a pas
oublié M. Schadde, si tristement retenu chez
lui, et cette manifestation de bonne con-
fraternité rappelant les légendaires agapes de
la glorieuse Gilde de St Luc dont l'Académie
d'Anvers fut la légataire depuis l'Octroi royal
de Philippe IV, obtenu par David Teniers
le jeune, son premier Directeur ; vraie fête
de famille, s'est terminée comme elle avait
commencé, par la plus franche et la plus
entière cordialité.
AFFAIRES DE MENAGE.
Il doit nous être permis de faire remarquer qu'il y
a des gens qui se font une singulière idée de la soli-
darité qui lient entre eux les différents membres
des classes sociales. Depuis environ 3 mois nous avons
reçu avec prière d'insertion, à titre gracieux, une
dizaine de programmes de concours, d'expositions,etc.
tous d'une longueur démesurée, à tel point que ces
dix programmes n'eussent pas tenu dans 50 de nos
colonnes !
Nous n'en ferons rien et si les sociétés intéressées
veulent absolument user de la publicité de notre jour-
nal,qu'elles nous le fassent savoir et qu'elles acceptent
le tarif plus que modeste de nos insertions à forfait.
Alors nous nous étudierons à faire des résumés ou
bien nous imprimerons des suppléments.
Qu'on se le tienne pour dit.
On nous demande souvent de l'étranger des Nos sé-
parés de notre journal et on nous adresse le montant
en timbres poste du pays d'origine. Avons-nous be-
soin de faire observer que ces timbres n'ont aucune
valeur dans notre pays et que l'administration des
postes ne peut les accepter.
Nous avons une collection complète du journal,
brochée et cartonnée partiellement. Cet exemplaire est
susceptible d'être très utilement et très convenablement
préparé pour une bibliothèque. Toutes les gravures