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JOURNAL DES BEAUX-ARTS

ET DE LA LITTÉRATURE.

DIRECTEUR : M. Ad. SIRET. "»*™^

membre de l'académie roy. de belgique, etc. PRIX PAR AN : BELGIQUE : 9 FRANCS ikauuw et CORRESPONDANCE

étranger : 12 fr

SOMMAIRE. Beaux-arts : Dictionnaire des pein-
tres. — Lettres de Rubens. — Gérard de Felem.
— J. Van Rossum. ■—■ Les deux Van Ostade. —
Notules. — Couronnement de l'arc de triomphe
de l'étoile à Paris. — Les grandes publications
modernes : Paris à travers les âges. — Corres-
pondance de Paris.—Littérature : Louis Bouil-
het. — Entrefilet. — Chronique générale. — Ca-
binet de la curiosité. — Annonces.

Beaux-Arts.

DICTIONNAIRE DES PEINTRES.

La quatrième livraison vient detre
distribuée ; elle va de Lot^ (Edouard)
à Reinnard (Jean-Baptiste), et ren-
ferme environ 4000 notices. On y
trouve les monogrammes de Mante-
gna,Marinus (Marin de Zeeuw),Me-
chenen (Israël von),Memlinc, Metzu,
Miel (Jean), Mieris (François Van),
Mignon (Abraham), Molyn (Pierre),
Moreelse (Paul), Mostaert (François
et Gilles), Moyaart (Nicolas), Neer
(A. Van der), Netscher (Gaspard),
Noort (Adam Van), Ostade (Van
Adrien), Peeters (Clara), Pencz (Gré-
goire), Pourbus (Pierre), Quellin
(Erasme), Quesnel (François).

La cinquième livraison est sous
presse. L'ouvrage sera terminé en
1882.

Vu le petit nombre d'exemplaires
qui restent, le prix de l'ouvrage sera
porté, après la publication de la cin-
quième livraison, et pour les sous-
cripteurs d'alors, à 60 fr. format or-
dinaire et à 80 fr. grand papier.

Les io5 gravures seront distribuées
avec la dernière livraison.

LETTRES DE RUBENS.

M. Gachet a publié un volume de Lettres
de Rubens dont une partie est copiée d'après
les lettres qui existaient en original à Paris, à
la bibliothèque nationale.

Ces lettres précieuses ont disparu de leur
dépôt ?

Sait-on ce qu'elles sont devenues'1'

GERARD DE FELEM,

graveur ou ciseleur liégeois.

Ce nom est donné par Becdelièvre, à la date
de 1427; cet auteur se borne à dire «qu'on
» ignore en grande partie les travaux de Gé-
» rard, mais que Von sait qu'il avait du talent
» dans son art et s'était fait de la réputation
» dans sa patrie » Cette observation s'applique
à cinq autres artistes dont les noms seuls sont
cités. Immerzeel et Kramm répètent la note
de l'écrivain liégeois sans y rien ajouter. On
doit regretter que Becdelièvre n'ait pas in-
diqué la source où il a puisé le renseignement
insuffisant qu'il donne et que nous reprodui-
sons dans l'espoir de stimuler le zèle des
chercheurs.

J. VAN ROSSUM,

peintre hollandais.

En 1871, vente Von Engerth, on a adjugé
un portrait de ce peintre pour la somme
élevée de 4,820 florins. Il a été acquis pour le
musée du Belvédère.

On ne sait rien de ce Van Rossum si ce
n'est qu'il peignit le portrait de Husinga Ju-
lius Aysonius Ecclies... mort en 1654, por-
trait gravé par Thierry Matham.

Pourrait-on nous donner quelques détails
sur la vie de cet artiste ?

LES DEUX VAN OSTADE. (1)

Ostade (Adrien Van), frère d'Isaac, né à
Haarlem en 1610 et mort en 1685. Le travail
du Dl van der Willigen sur les peintres de
Haarlem (2me édition), infirme à peu près toutes
les indications données sur les van Ostade,
excepté les dates de naissance et de mort
d'Adrien. C'est Houbraken qui, le premier, a
parlé de leur naissance à Lubeck, sans le
moindre fondement et sans en fournir la moin-
dre preuve. M. van der Willigen possède, dans
sa collection de portraits de peintres, ceux de
A. et I. van Ostade dessinés par Adrien, en-
cadrés en ovale postérieurement sans doute et
portant, en caractères anciens, les inscriptions
suivantes. Le premier : Effigies Adriani a Os-
tade Harl. BaV1 pictoris celeberrimi a se ipso
ad vivum depkta, nati a D" 1610 et denati a
Dai 1685. Le second : llaec est effigies Isaci a

(1) Extrait de la 4™ livr. de notre Dictionnaire,
qui vient d'être distribué aux souscripteurs.

a st-NicoLAS (Belgique).

Ostade pictoris celeberrimi, ad vivum per fra-
trem suum Adrianum depkta a Bar. Bat na-
tus a" Da< 1621 et denati a" Dui 1657 Le même
auteur a en sa possession de vieilles notes sur
la gilde de Saint-Luc à Haarlem ; elles portent
qu'Adrien van Ostade est né à Haarlem et y
décéda le 27 avril 1685; qu'Isaac naquit en
1621 et mourut en 1657. Sur ces données
M. vander Willigen avait cherché infructueu-
sement la mention des baptêmes sur les re-
gistres harlemmois, lorsqu'il acquit la liste
autographe de Vincent-Laurent vander Vinne,
contenant les noms des peintres inscrits dans
la gilde de Saint-Luc et que cet artiste con-
naissait particulièrement, ainsi qu'une liste
vérifiée après son décès par son fils Laurent,
copiée et augmentée plus tard par un autre de
ses descendants nommé Vincent, fils de Jean-
Laurent, qui se servit dans ce travail d'un
vieux livre de caisse de la Gilde. M. vander
Willigen y vit inscrit Adrien Janz van Ostade;
c'était une indication. Adrien était donc fils
d'un Jean. Une nouvelle recherche dans les
registres de baptême lui fit trouver que le 10
décembre 1610 fut baptisé Adrien, fils de Jean-
Henri, d'Eyndhoven... que le 2 juin 1621 fut
baptisé Isaac, issu du même père... que le 27
janvier 1608 fut baptisée Lysbeth, sœur des
précédents et le 21 avril 1616, Jean, leur frère,
outre Marie, Gisbert, Esther et Catherine, tous
enfants des mêmes parents. Pas de nom de fa-
mille cité, selon l'habitude de l'époque ; mais,
près de la commune d'Eyndhoven, se trouve
le hameau d'Ostade; dès lors s'explique le
nom adopté par la famille. En effet, une pièce
extraite des registres des transferts de biens
immeubles constate que a Jean Ostade, autre-
fois boulanger, exerçant aujourd'hui la pro-
fession de tisserand de toiles » cède tous ses
biens et meubles à sa sœur, et à son frère, à
Lysbeth, Jans et Adrien Ostade, en paiement.
Sur l'inventaire du mobilier figurent dix à
douze petits tableaux. Il est donc hors de
doute, ainsi que le dit M. vander Willigen,
qu'Adrien, Lysbeth Jans, Jean et Isaac étaient
enfants de Jean Henri d'Eyndhoven et de Jean-
nette Hendrickx. C'est là une des belles con-
statations obtenues à l'égard d'illustres artistes
grâce à la perspicacité et à la persévérance
d'un infatigable travailleur dont les services
rendus dans ce genre ne se comptent plus. En
1605 le père des van Ostade était déjà établi à
Haarlem et s'y était marié le 16 janvier. Il de-
 
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