NOTICE GÉOGRAPHIQUE
s
DE
L'HINDOUSTAN.
CHAPITRE PREMIER.
Étendue. Limites. JYojn. Divisions naturelles, Divisions politiques 5
à. différentes époques.
§. i. Limites.
Il semble que la nature se soit complue à tracer avec un soin particulier
les limites et les grandes divisions de l'Hindoustân. L'extrémité méridionale
de cette belle contrée offre une immense presqu'isle qui se termine en pointe;
la mer, qui en baigne les deux côtés, forme au couchant le golfe de Kam-
bayah et celui de Kotch, de l'autre la baie du Bengale. Le Sind ( lTndus des
anciens) qui se jette dans le golfe de Kotch, ou, suivant quelques modernes,
l'Araba, fleuve voisin du Sind, forme le prolongement des limites occidentales
de l'Hindoustân, qui, du côté du septentrion, est séparé de la Tatarie, du
Tokharestân, et du petit Tibet, par les montagnes du Kaboul; au milieu
de ces montagnes se trouve la vallée de Kachmyr, longue de quarante
lieues, presque impénétrable, et qui passe avec raison parmi les Orientaux
pour rivaliser de beauté avec le paradis1. Vers l'orient les romantiques mon-
tagnes de Sirinagar, celles que l'on nomme Himâla (neigeuses), si célèbres
(1) Kechmjr djénnéti nézjr, Kachmyr image du paradis, disent les Persans.
s
DE
L'HINDOUSTAN.
CHAPITRE PREMIER.
Étendue. Limites. JYojn. Divisions naturelles, Divisions politiques 5
à. différentes époques.
§. i. Limites.
Il semble que la nature se soit complue à tracer avec un soin particulier
les limites et les grandes divisions de l'Hindoustân. L'extrémité méridionale
de cette belle contrée offre une immense presqu'isle qui se termine en pointe;
la mer, qui en baigne les deux côtés, forme au couchant le golfe de Kam-
bayah et celui de Kotch, de l'autre la baie du Bengale. Le Sind ( lTndus des
anciens) qui se jette dans le golfe de Kotch, ou, suivant quelques modernes,
l'Araba, fleuve voisin du Sind, forme le prolongement des limites occidentales
de l'Hindoustân, qui, du côté du septentrion, est séparé de la Tatarie, du
Tokharestân, et du petit Tibet, par les montagnes du Kaboul; au milieu
de ces montagnes se trouve la vallée de Kachmyr, longue de quarante
lieues, presque impénétrable, et qui passe avec raison parmi les Orientaux
pour rivaliser de beauté avec le paradis1. Vers l'orient les romantiques mon-
tagnes de Sirinagar, celles que l'on nomme Himâla (neigeuses), si célèbres
(1) Kechmjr djénnéti nézjr, Kachmyr image du paradis, disent les Persans.