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Langlès, Louis Mathieu
Monuments anciens et modernes de l'Hindoustan décrits sous le double rapport archeologique et pittoresque: et précédés d'une notice géographique, d'une notice historique, et d'un discours sur la religion, la législation et les moeurs des Hindous (Band 1) — Paris, 1821

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https://doi.org/10.11588/diglit.12708#0046

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22 NOTICE GÉOGRAPHIQUE

tude, et du soixante-dix-septième au quatre-vingt-unième degré de longitude;
il est borné à l'est par les montagnes du Neypâl, et environné des autres côtés
par les possessions anglaises. Le nabab-vézyr, dont la puissance égale celle
du padchâli Akbar II son souverain légitime, mais purement nominal, vit
sous la direction d'un agent de la Compagnie, et sous la protection d'une
excellente escorte.

Telle étoit en 1812 la division politique de l'Hindoustân; on peut la re-
garder comme l'ouvrage des Anglais, ou au moins comme le résultat de leurs
opérations militaires et de leurs adroites négociations ; telle est la situation
précaire du petit nombre de prétendus souverains qu'ils tolèrent encore.
L'empire Moghol a entièrement disparu ; toutes les nations européennes
sont expulsées, et leurs comptoirs envahis ou détruits.— Quel texte de ré-
flexions et même de déclamations philosophiques, si pour mon malheur
je n'eusse pas été devancé par le trop verbeux et véhément abbé Raynal !
mais comme il me paroit n'avoir laissé rien à dire dans ce genre, je tâ-
cherai de dédommager mes lecteurs par l'exactitude des faits qu'on croiroit
devoir trouver dans son volumineux ouvrage, et sur-tout par des rap-
prochements que je me contenterai de livrer à leurs méditations. Ainsi, au
tableau politique de l'Hindoustân en 1812, je vais faire succéder celui de
la même contrée au commencement du XVIIIe siècle, c'est-à-dire à l'époque
où l'empire Moghol, fondé, comme je l'ai déjà remarqué (page i3), par
Bâbour en i5i6 , accru successivement par les conquêtes d'Akbar, de
Djihânguyr, de Chah Djihân, et enfin d'Aureng-Zeyb, qui l'avoit porté à son
plus haut degré de splendeur, occupoit l'Hindoustân supérieur tout entier
jusqu'aux frontières de la Perse, et le Dekhan jusqu'aux bords du Cole-
roune. L'extrémité méridionale du reste de la presqu'isle où nous prenons
notre point de départ, et une portion des côtes, avoient su conserver leurs
anciens et légitimes souverains, plus ou moins dépendants du grand-moghol
dont la puissance devoit être anéantie et l'orgueil terrassé par une Compagnie
de marchands européens.

§. 5. Division politique de Tlnde à la mort d'Aureîig-Zeyb.

A l'époque dont il s'agit, nous trouvons vers l'extrémité du cap Comorinle
 
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