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Langlès, Louis Mathieu
Monuments anciens et modernes de l'Hindoustan décrits sous le double rapport archeologique et pittoresque: et précédés d'une notice géographique, d'une notice historique, et d'un discours sur la religion, la législation et les moeurs des Hindous (Band 1) — Paris, 1821

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https://doi.org/10.11588/diglit.12708#0045

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DE L'HINDOU S TAN. 21
açour, monstre à tête de buffle1; on prononce Mahêcliour, mot dont les mu-
sulmans ont fait Maïssour ou Maïçour, et que les nations européennes ont
dénaturé chacune à sa manière. Les Anglais ont un résident avec son escorte
à Maïssour, et un agent qui remplit à la fois les fonctions de juge, de ma-
gistrat de police, et de collecteur; ils ont une garnison à Séringapatnam*.

A l'extrémité même de la presqu'isle, sur la côte occidentale, nous trou-
vons le royaume de Travancore réuni à celui de Cotchin, et prodigieusement
resserré entre les montagnes et la mer, dans la longueur d'environ deux degrés
(du huit avi dixième degré latitude). Ce petit état peut donc avoir cinquante
lieues de long sur dix à douze de large. Le kerit râm radjah, c'est le titre du
prétendu souverain, doit sa conservation à son insignifiance et à sa nullité ;
elles sont telles, que M. le major Rennell ne fait nulle mention de ce prince
dans le Mémoire vraiment classique qui accompagne sa carte de l'Inde ; néan-
moins il n'a pas manqué d'indiquer ce royaume sur cette carte. Nous ignorons
si c'est par un excès de confiance ou de dédain que les Anglais ne donnent
pas d'escorte à leur résident auprès de ce ràdjah, qui a fixé son séjour à Tra-
vancore même3. Pour terminer le pénible examen que nous avons entrepris
de ces états insignifiants et secondaires, qui subsistent encore dans le continent
de l'Inde par la grâce britannique, il faut nous transporter de l'extrémité mé-
ridionale de la presqu'isle à la frontière orientale de l'Hindoustân supérieur;
là nous trouverons le triste nabab d'Aoude, végétant à Laknaau sous bonne
garde anglaise, et conservant jusqu'à présent le titre illusoire de vézyr de
l'empire Moghol qui n'existe plus ; nous reconnoîtrons le nom et les limites
d'un des plus importants soubah ou gouvernements de ce même empire. Aoude
s'étend du vingt-cinquième au vingt-septième degré trente minutes de lati-

(1) La destruction de ce monstre est un
des plus grands exploits de Râlî, déesse de la
mort, épouse de Siva. Voyez Historical sketch
of the soulh of Inclia, etc. bj colonel Mark
Wilks, in-!\°, 1810, pag. 34 not. Il n'a mal-
heureusement paru encore que le premier vo-
lume de cette excellente histoire , qui est prin-
cipalement composée d'ajirès des manuscrits
persans et indiens très authentiques. Je dois
remarquer que M. Buchanan, tom. I, p. 63,
de l'ouvrage cité dans la note précédente , ne

1.

paroît pas s'éloigner de l'opinion de M. Wilks
quand il dérive le mot Maïssour des deux
mots samskrits Muhâ açoura, le grand dé-
mon.

(2) East Inclia register, for 1813, pag. 160-
161.

(3) East India register, pag. 22. Valentia's
Voyages and iravels, tom. 1, pag. 221 ; tom. II,
pag 109 et suiv., de la traduct. franc. Bucha-
nan's Journeyfrom Madras, tom. II, p. 35o,
4o5, 457.

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