au NOTICE GEOGRAPHIQUE
dentaux; des autres côtés par les possessions des Anglais qui ont chez lui un
résident avec escorte1, et par l'extrémité orientale du Dekhan. Cette dernière
souveraineté, qui n'a d'autre importance à nos yeux que de conserver un
nom précieux, n'existe, comme celles dont nous allons encore parler, que
sous le bon plaisir des Anglais, puisque le malheureux nizâm, nommé aussi
soubah-dar du Dekhan, qui tient sa cour à Haïder-àbâd (autrefois Bagnaghor*),
sous l'inspection d'un résident anglais avec son escorte, se trouve comprimé
entre les possessions anglaises au midi et au nord, quinze degrés trente mi-
nutes à dix-neuf degrés trente minutes latitude, et par celles des Mahrattes
orientaux et occidentaux à l'est et à l'ouest, soixante-douze à soixante-dix-
huit degrés longitude.
Imitons la généreuse complaisance des Anglais qui laissent encore une
ombre d'existence à trois fantômes de souverains, et décrivons les limites
idéales des états imaginaires qu'ils croient posséder, et qu'ils ont l'air de
gouverner.
Loin d'avoir hérité des conquêtes dont les deux usurpateurs musulmans
avoient accru le domaine de ses pères, le radjah du Maïssour se trouve res-
serré dans des bornes encore plus étroites que celles de son ancien domaine.
Non contents de lui avoir enlevé ses plus importantes places maritimes et
ses plus beaux domaines, les Anglais le cernent de toutes parts, se sont in-
stallés dans Séringapatnam3, cette belle capitale de la dynastie musulmane
du Maïssour, et ont relégué le radjah ou plutôt le cortor, car c'est son véri-
table titre4, dans la petite ville de Maïssour: cette ville n'offre plus que les
vestiges de cette ancienne capitale dont le nom a été transmis au royaume
même du temps de la dynastie hindoue. Le nom original du pays est Mahech-
(1) Eastlndia register, for 1813, pag. 22.
(2) MM. Henry Russell, résidant; W. Rus-
sell, assistant; Ch. Russell, commandant l'es-
corte. Eastlndia register, for 1813, pag. 22
et 78.
(3) Plus correctement, Sriranga-patnam.
Voyez ci-après tom. II, pag. 4o, 42, et 43.
(4) Buchanan's Journej from Madras throug
the countries of Mysore, Canara and Mala-
bar, etc. London, 1807, tom. I, pag. 68. Ce
savant voyageur a été chargé par le lord Wel-
lesley, alors gouverneur général du Bengale ,
de rassembler principalement des observa-
tions sur les productions naturelles, l'indus-
trie, le commerce, les moeurs, etc. des contrées
qu'il parcouroit ; il a rempli avec le plus grand
succès l'honorable tâche qui lui étoit imposée,
et nous croyons que la traduction de cette re-
lation seroit aussi utile qu'instructive et amu-
sante. Il a déjà paru une seconde édition du
texte original en 3 volumes in-^°, comme la
première.
dentaux; des autres côtés par les possessions des Anglais qui ont chez lui un
résident avec escorte1, et par l'extrémité orientale du Dekhan. Cette dernière
souveraineté, qui n'a d'autre importance à nos yeux que de conserver un
nom précieux, n'existe, comme celles dont nous allons encore parler, que
sous le bon plaisir des Anglais, puisque le malheureux nizâm, nommé aussi
soubah-dar du Dekhan, qui tient sa cour à Haïder-àbâd (autrefois Bagnaghor*),
sous l'inspection d'un résident anglais avec son escorte, se trouve comprimé
entre les possessions anglaises au midi et au nord, quinze degrés trente mi-
nutes à dix-neuf degrés trente minutes latitude, et par celles des Mahrattes
orientaux et occidentaux à l'est et à l'ouest, soixante-douze à soixante-dix-
huit degrés longitude.
Imitons la généreuse complaisance des Anglais qui laissent encore une
ombre d'existence à trois fantômes de souverains, et décrivons les limites
idéales des états imaginaires qu'ils croient posséder, et qu'ils ont l'air de
gouverner.
Loin d'avoir hérité des conquêtes dont les deux usurpateurs musulmans
avoient accru le domaine de ses pères, le radjah du Maïssour se trouve res-
serré dans des bornes encore plus étroites que celles de son ancien domaine.
Non contents de lui avoir enlevé ses plus importantes places maritimes et
ses plus beaux domaines, les Anglais le cernent de toutes parts, se sont in-
stallés dans Séringapatnam3, cette belle capitale de la dynastie musulmane
du Maïssour, et ont relégué le radjah ou plutôt le cortor, car c'est son véri-
table titre4, dans la petite ville de Maïssour: cette ville n'offre plus que les
vestiges de cette ancienne capitale dont le nom a été transmis au royaume
même du temps de la dynastie hindoue. Le nom original du pays est Mahech-
(1) Eastlndia register, for 1813, pag. 22.
(2) MM. Henry Russell, résidant; W. Rus-
sell, assistant; Ch. Russell, commandant l'es-
corte. Eastlndia register, for 1813, pag. 22
et 78.
(3) Plus correctement, Sriranga-patnam.
Voyez ci-après tom. II, pag. 4o, 42, et 43.
(4) Buchanan's Journej from Madras throug
the countries of Mysore, Canara and Mala-
bar, etc. London, 1807, tom. I, pag. 68. Ce
savant voyageur a été chargé par le lord Wel-
lesley, alors gouverneur général du Bengale ,
de rassembler principalement des observa-
tions sur les productions naturelles, l'indus-
trie, le commerce, les moeurs, etc. des contrées
qu'il parcouroit ; il a rempli avec le plus grand
succès l'honorable tâche qui lui étoit imposée,
et nous croyons que la traduction de cette re-
lation seroit aussi utile qu'instructive et amu-
sante. Il a déjà paru une seconde édition du
texte original en 3 volumes in-^°, comme la
première.