DE L'HINDOU S TAN. n5
un simple précis des nombreux renseignements que donne sur ce commerce
M. Millburn, dans son excellente histoire du commerce oriental (History
ofthe oriental commerce, tome II, pages ire et suivantes).
La ville de Palicate, dont j'ai mentionné le lac dans le premier chapitre de
cet ouvrage ( pag. 11 ), est la seule place remarquable que l'on rencontre en se
rendant de Madras à Nellore, dernière ville duKarnatic central vers le nord (par
i4 degrés 3o minutes de latitude) à 3o lieues de Madras. Lorsque le colo-
nel anglois Forde fit le siège de Nellore en 1757, elle avoit 1,200 verges
(56o toises) de l'est à l'ouest et 600 (280 toises) du nord au sud; les murail-
les étoient de terre avec une seule porte et quelques tours en pierres, et ces
fortifications suffirent pour résister à l'attaque de cet officier qui fut obligé
de lever le siège; mais en 1801, la Compagnie acquit cette ville par un
traité; elle forme avec Ongole une des divisions financières du Karnatic. On
n'exporte guère de Nellore et d'Ongole que du sel. En 1811, cette exportation
se monta à 62,843 roupyes d'Arcate (environ 160,000 francs). En 1787, un
laboureur des environs de Nellore déterra avec le soc de sa charrue un pot de
terre renfermant une grande quantité de médailles romaines, pour la plupart à
l'effigie de Trajan, de Hadrien et de Faustine. Nous venons d'indiquer, pag. 113,
note(i), les conjectures qu'on peut fonder sur ce fait. Nellore forme la limite
septentrionale du Karnatic central, et ses dépendances sont situées dans le
§ III. Karnatic septentrional
Qui commence à la rivière de Pénâr (vers 14 deg. 3o min.) et se termine à
la rivière de Gonlacomem ou de Gondégam, suivant M. Heyne, ou au Serkàr
de Gontour (16 deg.). Les Hindous le nommoient Andra(ci-dessus pag. 1 3) et le
prolongeoient jusqu'au Godâveri. Ses souverains étoient très puissants vers les
premiers siècles de l'ère vulgaire, époque où je place moi-même la splendeur
de la Presqu'île et la fondation de ces monuments gigantesques qu'on admire
encore, mais qui ne datent certainement pas de l'incalculable antiquité que
quelques savants voudroient leur attribuer1. Quoique cette troisième et der-
(j) Voyez le tome II, pag. 69, 70 et passim raisonnements et même sur des faits qui méïi-
où je crois avoir appuyé mon opinion sur des tent peut-être quelque attention.
*
un simple précis des nombreux renseignements que donne sur ce commerce
M. Millburn, dans son excellente histoire du commerce oriental (History
ofthe oriental commerce, tome II, pages ire et suivantes).
La ville de Palicate, dont j'ai mentionné le lac dans le premier chapitre de
cet ouvrage ( pag. 11 ), est la seule place remarquable que l'on rencontre en se
rendant de Madras à Nellore, dernière ville duKarnatic central vers le nord (par
i4 degrés 3o minutes de latitude) à 3o lieues de Madras. Lorsque le colo-
nel anglois Forde fit le siège de Nellore en 1757, elle avoit 1,200 verges
(56o toises) de l'est à l'ouest et 600 (280 toises) du nord au sud; les murail-
les étoient de terre avec une seule porte et quelques tours en pierres, et ces
fortifications suffirent pour résister à l'attaque de cet officier qui fut obligé
de lever le siège; mais en 1801, la Compagnie acquit cette ville par un
traité; elle forme avec Ongole une des divisions financières du Karnatic. On
n'exporte guère de Nellore et d'Ongole que du sel. En 1811, cette exportation
se monta à 62,843 roupyes d'Arcate (environ 160,000 francs). En 1787, un
laboureur des environs de Nellore déterra avec le soc de sa charrue un pot de
terre renfermant une grande quantité de médailles romaines, pour la plupart à
l'effigie de Trajan, de Hadrien et de Faustine. Nous venons d'indiquer, pag. 113,
note(i), les conjectures qu'on peut fonder sur ce fait. Nellore forme la limite
septentrionale du Karnatic central, et ses dépendances sont situées dans le
§ III. Karnatic septentrional
Qui commence à la rivière de Pénâr (vers 14 deg. 3o min.) et se termine à
la rivière de Gonlacomem ou de Gondégam, suivant M. Heyne, ou au Serkàr
de Gontour (16 deg.). Les Hindous le nommoient Andra(ci-dessus pag. 1 3) et le
prolongeoient jusqu'au Godâveri. Ses souverains étoient très puissants vers les
premiers siècles de l'ère vulgaire, époque où je place moi-même la splendeur
de la Presqu'île et la fondation de ces monuments gigantesques qu'on admire
encore, mais qui ne datent certainement pas de l'incalculable antiquité que
quelques savants voudroient leur attribuer1. Quoique cette troisième et der-
(j) Voyez le tome II, pag. 69, 70 et passim raisonnements et même sur des faits qui méïi-
où je crois avoir appuyé mon opinion sur des tent peut-être quelque attention.
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