DE L'HIND OUSTAN. 119
Nelgrin, avant leur courbure vers Test, derrière Balaçore, séparent l'Oriça
du Bengale. Sur la carte de M. Arrowsmith, l'Oriça commence un peu
plus bas vers le 18e degré de latitude, et aboutit au voisinage de Balaçore
(par 21 degrés 38 minutes), et par cette division il reste entre le Karnatic,
ou la côte de Coromandel et l'Oriça, un espace qui fait partie des Serkârs
septentrionaux et qui est occupé par le radjah Mendhrey, etc. Ces Serkârs
forment une division de nouvelle date, aux dépens de l'Oriça, qui se trouve
aujourd'hui rejeté dans l'intérieur des terres et isolé par les mêmes Serkârs
d'une partie de la côte qui conserve néanmoins le nom d'Oriça.
C'étoit autrefois un puissant royaume habité 1 par les Gangarîdes-Calingœ,
dont parle Pline liv. VI, chap. 11 (19). Leur roi pouvoit mettre en campagne
60 mille fantassins, mille cavaliers et 5oo éléphants. Ses nombreux sujets se
livroient à l'agriculture, aux manufactures et au commerce ; quelques uns
n'étoient pas encore civilisés et menoient une vie absolument sauvage; et
aujourd'hui même l'intérieur de cette province offre l'aspect le plus inculte;
ce sont des montagnes dépouillées, des djengles ou landes inhabitées, et des
courants environnés de déserts impraticables, de vallées où règne une
atmosphère pestilentielle, et qui forment du côté de l'intérieur des terres
une barrière naturelle pour les districts maritimes. Il n'y a que deux passa-
ges praticables dans toute la chaîne de montagnes qui s'étend du Godâvèri
au Mahânody, Tun de ces défdés se dirige de Tchandah à Cicacole, l'autre
suivant une direction oblique depuis Tchotisghor longe le chemin de Kala-
hindi, tous deux se réunissent à Salour ou Salica dans les Serkârs septen-
trionaux , ainsi appelés à cause de leur situation à l'égard du fort de Saint-
George à Madras dont ils dépendent.
(i)SelonM.Pennant,^7ecpojthe Hindoostan, les Recherches sur les cotes des Indes, place les
tom. II, pag. 129, Londres 17984 vol. in-4°. Gangarides-Calingse dans le territoire des Ser-
Tout en citant l'opinion de ce savant géographe kàrs modernes, depuis le Godâvërî jusqu'à
je ne dois pas omettre celle d'un de nos compa- Cicacole, et porte l'Oriça au-dessus des Serkârs,
triotes à qui ses longs et beaux travaux sur la qui, selon moi, doivent faire partie de cette
géographie des anciens ont mérité une grande grande et ancienne division territoriale,
autorité. M. Gossellin, dans sa belle carte Pour
Nelgrin, avant leur courbure vers Test, derrière Balaçore, séparent l'Oriça
du Bengale. Sur la carte de M. Arrowsmith, l'Oriça commence un peu
plus bas vers le 18e degré de latitude, et aboutit au voisinage de Balaçore
(par 21 degrés 38 minutes), et par cette division il reste entre le Karnatic,
ou la côte de Coromandel et l'Oriça, un espace qui fait partie des Serkârs
septentrionaux et qui est occupé par le radjah Mendhrey, etc. Ces Serkârs
forment une division de nouvelle date, aux dépens de l'Oriça, qui se trouve
aujourd'hui rejeté dans l'intérieur des terres et isolé par les mêmes Serkârs
d'une partie de la côte qui conserve néanmoins le nom d'Oriça.
C'étoit autrefois un puissant royaume habité 1 par les Gangarîdes-Calingœ,
dont parle Pline liv. VI, chap. 11 (19). Leur roi pouvoit mettre en campagne
60 mille fantassins, mille cavaliers et 5oo éléphants. Ses nombreux sujets se
livroient à l'agriculture, aux manufactures et au commerce ; quelques uns
n'étoient pas encore civilisés et menoient une vie absolument sauvage; et
aujourd'hui même l'intérieur de cette province offre l'aspect le plus inculte;
ce sont des montagnes dépouillées, des djengles ou landes inhabitées, et des
courants environnés de déserts impraticables, de vallées où règne une
atmosphère pestilentielle, et qui forment du côté de l'intérieur des terres
une barrière naturelle pour les districts maritimes. Il n'y a que deux passa-
ges praticables dans toute la chaîne de montagnes qui s'étend du Godâvèri
au Mahânody, Tun de ces défdés se dirige de Tchandah à Cicacole, l'autre
suivant une direction oblique depuis Tchotisghor longe le chemin de Kala-
hindi, tous deux se réunissent à Salour ou Salica dans les Serkârs septen-
trionaux , ainsi appelés à cause de leur situation à l'égard du fort de Saint-
George à Madras dont ils dépendent.
(i)SelonM.Pennant,^7ecpojthe Hindoostan, les Recherches sur les cotes des Indes, place les
tom. II, pag. 129, Londres 17984 vol. in-4°. Gangarides-Calingse dans le territoire des Ser-
Tout en citant l'opinion de ce savant géographe kàrs modernes, depuis le Godâvërî jusqu'à
je ne dois pas omettre celle d'un de nos compa- Cicacole, et porte l'Oriça au-dessus des Serkârs,
triotes à qui ses longs et beaux travaux sur la qui, selon moi, doivent faire partie de cette
géographie des anciens ont mérité une grande grande et ancienne division territoriale,
autorité. M. Gossellin, dans sa belle carte Pour