DE L'HINDOUSTAN. I21
fiefs (Zémyndâry) de Pedapore et de Petapore; tandis que l'heureuse île
de Nagar ou Nagarem, formée principalement par deux grandes branches du
Godâvêri, est d'un prodigieux rapport auquel contribue non seulement l'a-
bondance des eaux, mais encore la bonté de son sol constamment engraissé
par le limon qu'y dépose le Godâvêri, la plus grande des rivières du Dekhan.
Quatre petites rivières qui débouchent dans la mer à Visagapatnam, à Bender-
patnam, à Maphosbender ou Cicacole, et à Ralingapatnam, arrosent abon-
damment la subdivision méridionale du Cicacole. Le sucre, le coton, le tabac
et différents grains tels que le djéoary (holcus sorghum) et le peléodjoâryx,
forment les principales productions des Serkârs, qui n'étoient d'abord qu'au
nombre de cinq, les Anglois ont ajouté celui de Nizâmpatnam formé du lit-
toral des quatre septentrionaux, pour protéger la fabrication du sel et la
perception des droits à Nizâmpatnam, à l'embouchure du Krichna, à Masuli-
patnam, et sur toute la côte. Ils dépendent tous de la Présidence de Madras
depuis 1765, époque où le lord Clive en obtint la cession de la part du grand
moghol en faveur de la Compagnie.
Le plus méridional des Serkârs est G on tour ou Morteza-nâgar, qui a une
forme circulaire et occupe une superficie de a,5oo milles carrés, principale-
ment entre le 16e et le 17e degré de latitude. Le Krichna ou Ristnah, après un
cours de deux cents lieues presque parallèlement au 16e degré 3o minutes de
latitude depuis sa source dans les monts Bâlâghât près la côte de Malabar,
forme la limite septentrionale de ce Serkâr et le sépare de Mousthafa-nâgar
ou Rondapily. A l'ouest et au sud sont les districts de Palnâd et d'Ongole,
actuellement incorporés dans le Rarnatic Pâyïn-Ghât; à l'est Nizâmpatnam
avec ses dépendances. Il communique par un passage très resserré avec le
petit port de Moutapily. Les mines de diamants que renferme ce Serkâr ne
méritent pas d'être exploitées. Le nabâb le comptoit au nombre de ses posses-
sions; mais il consentit, en 1788, à le céder à la Compagnie des Indes, qui lui
(1) Le premier est blanc et l'autre jaune et
plus grossier. C'est une espèce de maïs à sommet
large et épais, en opposition avec le mekkah-
djéoary ou blé d'Inde, dont l'épi a une forme
conique. Le badjéry ou millet a un épi {bohtah)
I.
plus long et plus mince. British India analyzed,
tom. EU, p. 654. — Buchanan, Journey from
Madras through Mysore, etc., tom. I, pag- io4,
283, 366,373,etc
3r
fiefs (Zémyndâry) de Pedapore et de Petapore; tandis que l'heureuse île
de Nagar ou Nagarem, formée principalement par deux grandes branches du
Godâvêri, est d'un prodigieux rapport auquel contribue non seulement l'a-
bondance des eaux, mais encore la bonté de son sol constamment engraissé
par le limon qu'y dépose le Godâvêri, la plus grande des rivières du Dekhan.
Quatre petites rivières qui débouchent dans la mer à Visagapatnam, à Bender-
patnam, à Maphosbender ou Cicacole, et à Ralingapatnam, arrosent abon-
damment la subdivision méridionale du Cicacole. Le sucre, le coton, le tabac
et différents grains tels que le djéoary (holcus sorghum) et le peléodjoâryx,
forment les principales productions des Serkârs, qui n'étoient d'abord qu'au
nombre de cinq, les Anglois ont ajouté celui de Nizâmpatnam formé du lit-
toral des quatre septentrionaux, pour protéger la fabrication du sel et la
perception des droits à Nizâmpatnam, à l'embouchure du Krichna, à Masuli-
patnam, et sur toute la côte. Ils dépendent tous de la Présidence de Madras
depuis 1765, époque où le lord Clive en obtint la cession de la part du grand
moghol en faveur de la Compagnie.
Le plus méridional des Serkârs est G on tour ou Morteza-nâgar, qui a une
forme circulaire et occupe une superficie de a,5oo milles carrés, principale-
ment entre le 16e et le 17e degré de latitude. Le Krichna ou Ristnah, après un
cours de deux cents lieues presque parallèlement au 16e degré 3o minutes de
latitude depuis sa source dans les monts Bâlâghât près la côte de Malabar,
forme la limite septentrionale de ce Serkâr et le sépare de Mousthafa-nâgar
ou Rondapily. A l'ouest et au sud sont les districts de Palnâd et d'Ongole,
actuellement incorporés dans le Rarnatic Pâyïn-Ghât; à l'est Nizâmpatnam
avec ses dépendances. Il communique par un passage très resserré avec le
petit port de Moutapily. Les mines de diamants que renferme ce Serkâr ne
méritent pas d'être exploitées. Le nabâb le comptoit au nombre de ses posses-
sions; mais il consentit, en 1788, à le céder à la Compagnie des Indes, qui lui
(1) Le premier est blanc et l'autre jaune et
plus grossier. C'est une espèce de maïs à sommet
large et épais, en opposition avec le mekkah-
djéoary ou blé d'Inde, dont l'épi a une forme
conique. Le badjéry ou millet a un épi {bohtah)
I.
plus long et plus mince. British India analyzed,
tom. EU, p. 654. — Buchanan, Journey from
Madras through Mysore, etc., tom. I, pag- io4,
283, 366,373,etc
3r