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Langlès, Louis Mathieu
Monuments anciens et modernes de l'Hindoustan décrits sous le double rapport archeologique et pittoresque: et précédés d'une notice géographique, d'une notice historique, et d'un discours sur la religion, la législation et les moeurs des Hindous (Band 1) — Paris, 1821

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https://doi.org/10.11588/diglit.12708#0193

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DE L'HINDOU S TAN. 143
est une province absolument méditerranée, séparée de la mer a. l'est par le
Haïder-âbâd, que nous avons décrit, et à l'ouest par

§ VI. L'AuRElYG-AB AD,

( nommé aussi ^ihmed-nagar et Daulêt-dbâd ),

Dont nous avons déjà indiqué la position et décrit le littoral. Cette pro-
vince doit ses deux autres noms aux deux villes qui ont été ses capitales
successivement; la première sous la dynastie des Nizâm Châhy, et la seconde
sous celle ou plutôt sous la famille abyssine de MalekAmber, qui régna de
1600 à i635, époque où le grand-moghol Châh-Djihân s'empara de Daulét-
âbàd, et convertit tout le pays en un soubah de son empire. Daulét-âbâd cessa
d'en être la capitale; ce titre fut conféré à Gourkah ou Rerkhi, ville située
dans le voisinage de la précédente, et qu'Aureng-Zeyb, étant vice-roi du Dek-
ban, affectionna au point d'y faire sa résidence ordinaire, et de lui donner son
nom Aureng-âbâd ( colonie ou ville d'Aureng-Zeyb), qu'elle a conservé jusqu'à
présent (voyez la page suivante). Ce nom est même devenu celui du soubah
qui renferme l'ancienne province d'Ahmed-nagar ou Bâlâ-ghât, incorporée par
Aureng-Zeyb. Elle offre une surface très irrégulière, et même montagneuse,
particulièrement du côté des Chattes occidentales, où l'on trouve de très
hautes montagnes. Plusieurs grandes rivières, telles que le Bhima et le Goda-
vêrî, y prennent leur source, mais elles n'y parviennent pas à une grande lar-
geur. Malgré ce nombre considérable de montagnes, le sol y est extrêmement
fertile, et peut même fournir beaucoup de grains pour l'exportation quand
les habitants ne sont pas en proie aux brigandages des Mahrattes, pour qui
ils élèvent d'excellents chevaux. Le riz est le grain qu'ils cultivent de préfé-
rence. Les habitants des côtes ont été de tout temps d'infâmes pirates très
redoutés dans les mers de l'Inde, mais les Anglois ont mis un terme à leurs
brigandages maritimes (voyez ci-dessus p. 76). Le gouvernement mahratte,
sous lequel les trois quarts de cette province ont long-temps gémi, n'est pas
très favorable à la population ni à l'agriculture; aussi le pays est-il, pour ainsi
dire, désert en comparaison de ceux qui sont soumis à la Compagnie des Indes;
les dix-neuf vingtièmes des habitants sont Hindous; on y parle le mahratte,
le persan et l'hindoustâny. Le littoral de cette province, qui s'étend depuis
 
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