Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

LaChau, Géraud de [Hrsg.]; Le Blond <Abbé> [Hrsg.]; Orléans, Louis Philippe d' [Samml.]
Description Des Principales Pierres Gravées Du Cabinet De S. A. S. Monseigneur Le Duc D'Orleans, Premier Prince Du Sang (Band 2) — Paris, 1784 [Cicognara, 2801-2]

DOI Seite / Zitierlink:
https://doi.org/10.11588/diglit.28157#0028

DWork-Logo
Überblick
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
6 DESCRIPTION
d’accord sur toutes les circonfiances du trait d’hifioire qui y a
rapport. En effet dans Ovide ( i ) c’est Ulysse qui , après avoir
vaillamment combattu pour le corps d’Achille, l’emporte sur ses
épaules : s’il en faut croire un Poëte (2) bien postérieur à Ovide,
c’efi aux chefs de l’armée réunis que l’honneur en efi dû. Le
monument que nous avons sous les yeux doit avoir plus d’au-
torité que l’opinion de l’un & de l’autre.

M. le Comte de Caylus a publié la pierre que nous décri-
vons ( 3 ) ; mais cet Auteur, qui d’ailleurs a si bien mérité des
Lettres & des Arts, ne l’a point fait graver avec assez de soin.
Lorsqu’on fait copier en gravure une tête de profil, il est assez
indifférent que ce profil vienne à droite ou à gauche, parce que
les traits du visage n’en sont point altérés, ôc que la tête porte
toujours le même cara&ère : mais s’il s’agit de reproduire plu-
sieurs figures dont les attitudes sont indiquées d’une manière
précise, ou dont les attributs ne sont point placés au hazard, la
gravure au miroir devient nécessaire & indispensable. Cette loi
que les Antiquaires doivent s’imposer, M. de Caylus l’a violée en
faisant graver notre Cornaline : il s’esi trompé aussi dans l’expli-
cation qu’il en a donnée.

Il y a plusieurs pierres gravées sur lesquelles on voit un guerrier
qui en enlève un autre tué ou blessé , & on dit ordinairement
que c’efi une Charité, militaire ; M. de Caylus a cru que c’étoit
cette Charité militaire qui étoit représentée ici, & sans donner
l’interprétation des carassères dont le sujet esi accompagné , il
s’efi contenté de dire qu’ils rendoient ce monument fort recom-
mandable. S’il s’étoit rappelé qu’il avoit déjà publié une pierre
Etrusque sur laquelle on lisoit le nom d’Achille, la ressemblance
de ce mot avec un de ceux de notre pierre auroit pu le mettre
sur la voie, & le conduire à la connoissance du sujet qui y esi
repré senté (4).
(1) Metam. Lib. XIII. v. 280. & seqq.
(2) Quint. Calaber, Lib. III. v. 348.
(3) Rec. d’Antiq. Tom. IV. pi. XXXI.
(4) On nous a reproché d’avoir prodigué à M. le Comte de Caylus des éloges
qu’il ne méritoit point, & d’avoir critiqué trop amèrement M. de Boze. On ne dira
 
Annotationen