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Revue archéologique — 6.1862

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Maury, Alfred: Antiquités danoises
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https://doi.org/10.11588/diglit.22430#0024

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REVUE ARCHEOLOGIQUE.

objets semblent être des ciseaux; quelques-uns présentent un rebord
creux, creusé à l’aide de pierres à aiguiser rondes, ou des marteaux,
des haches percées d’un trou qui servait à les tenir; divers morceaux
de silex en lame sont probablement des couteaux; citons d’autres
couteaux recourbés, des couteaux ou des poignards pourvus de man-
ches, décorés parfois même d’ornements gravés dans le silex, des
pointes de lances, de harpons ou de flèches en silex ou en os, des
pierres destinées à être attachées aux filets, ou des hameçons égale-
ment en pierre. On faisait encore usage, à cette époque primitive, de
perles grossières, d ornements en ambre ou en os, et de poteries,
quelques-unes d’une forme qui permettait de les suspendre, et pour
la plupart ornées de dessins remplis fréquemment d’une matière
blanche particulière.

« Ces antiquités se trouvent çà et là répandues dans les forêts,
les marais et les champs, mais on les rencontre en plus grande
abondance parmi ces débris de repas de la plus haute antiquité qui
forment des amas sur les côtes, et se composent d’innombrables co-
quilles d’huîtres et d’autres coquillages alibiles, tels que escargots,
mêlés à des arêtes de poisson, à des os d’animaux dont la moelle
a été extraite à l’aide d’un procédé particulier; cela joint à des pote-
ries, du charbon, des cendres et des pierres noircies ou altérées
par Je feu.

« Ces amas de coquilles, qui ont été jusqu’à ce jour observés dans
une trentaine de localités environ, ont tous présenté le même carac-
tère et le même contenu, c’est-à-dire que les objets y affectent les
formes les plus simples, les plus grossières, et offrent une ressem-
blance frappante avec les objets de la plus haute antiquité découverts
dans les autres contrées. La comparaison avec ce qui se retrouve en-
core aujourd’hui en Europe et hors d'Europe, donne la plus grande
vraisemblance à la supposition que ces amas de coquilles appar-
tiennent exclusivement aux premiers temps de l’âge de pierre, et
représentent conséquemment les établissements primitifs de l’homme
en Danemark.

« On trouve encore un grand nombre d’objets en pierre dans les
tombeaux qu’on rapporte à l’âge de pierre, dans ce qu’on appelle les
Runddysse, les Langdysse, les Jættestue (chambres des Jettes ou géants),
formés de grandes chambres construites de lourdes pierres plates
et dans lesquelles les cadavres ont été enterrés, sans avoir été brûlés,
et sont souvent placés comme des personnes assises; avec ces corps
ont été déposés des poteries, des ornements d’ambre, et diverses
sortes d’armes ou engins soit en pierre, soit en os, et jamais, ou du
 
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